Canicule et chikungunya – complémentaires santé – troubles sévères du neurodéveloppement – des patchs à nano-aiguilles pour diagnostiquer le cancer – réseaux sociaux et santé mentale – pesticides et malformations du visage – dépénalisation de l’avortement au Royaume-Uni

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Canicule et chikungunya : prévention estivale

Mediapart informe qu’à l’approche de l’été, Yannick Neuder, ministre de la Santé, a insisté sur la nécessité de sensibiliser la population aux risques liés à la canicule et au chikungunya. Lors d’une réunion avec les acteurs de la santé, il a fait état d’un nouveau cas autochtone de chikungunya dans l’Hérault. Selon l’Agence régionale de santé Occitanie, il s’agit du deuxième cas détecté en métropole cette année, après un premier signalé dans le Var. Yannick Neuder a précisé que les mesures sanitaires seraient adaptées en cas d’épidémie, tout en indiquant que la priorité actuelle restait la lutte anti-vectorielle contre les moustiques. Il a appelé à éliminer les récipients d’eau stagnante à proximité des habitations et recommandé le port de vêtements couvrants ainsi que l’usage de répulsifs. Il prévoit également d’écrire aux maires de France pour mettre en place des cellules de repérage des personnes vulnérables. Il a rappelé la nécessité de préserver les services d’urgence et entend mobiliser plusieurs canaux de communication. L’été 2024, particulièrement chaud, a entraîné une hausse significative des passages aux urgences et des décès.

www​.mediapart​.fr, 16/06/2025

Santé en France : un reste à charge parmi les plus faibles de l’OCDE

La Croix présente les résultats d’une étude menée par le groupe social Malakoff Humanis, qui met en lumière le rôle crucial des complémentaires santé dans la réduction du reste à charge des patients français. En moyenne, la Sécurité sociale couvre 836 euros des 1 408 euros de dépenses annuelles, laissant un reste brut de 41%. Les mutuelles, en remboursant 418 euros, réduisent ce reste à 154 euros, soit 11%. Pour les affections de longue durée (ALD), le reste à charge est encore plus faible, à 5%. Selon cette étude, la France se classe parmi les trois pays de l’OCDE – avec le Luxembourg et les Pays-Bas – où le reste à charge pour les patients est le plus faible. Cette situation s’explique en grande partie par la forte implication des complémentaires santé. Laurent Borella, directeur santé de Malakoff Humanis, souligne que, même pour les dépenses élevées, « la prise en charge par le complémentaire santé rend soutenable le reste à charge pour le patient ». Le gouvernement envisage de transférer plus de dépenses vers les complémentaires pour alléger le déficit de l’Assurance-maladie, estimé à 15,3 milliards d’euros en 2024. Début juin 2025, Yannick Neuder, ministre de la Santé, a annoncé une réévaluation du dispositif des ALD pour optimiser les dépenses.

La Croix, 17/06/2025

En bref

Une étude franco-allemande publiée en mai 2025 a confirmé l’implication du gène RNU4‑2 dans des troubles sévères du neurodéveloppement, initialement mise en évidence par des équipes anglo-saxonnes, ce qui a permis de diagnostiquer le syndrome Renu chez la petite Maëlie, atteinte du syndrome Renu, relate La Croix. Bien que de nombreux gènes liés aux troubles du développement intellectuel aient été identifiés, une grande partie du génome humain reste inexplorée, laissant de nombreux cas non diagnostiqués. Ces avancées offrent un soulagement pour les familles, comme celle de Maëlie, qui ont créé une association pour soutenir les familles touchées par le syndrome Renu.

La Croix, 17/06/2025

Lire le communiqué de presse du 11/06/2025 : Troubles du développement intellectuel : deux nouveaux gènes mis en cause

The Times s’intéresse à une percée médicale majeure : des patchs à nano-aiguilles, développés par le King’s College de Londres. Ces dispositifs innovants offrent une alternative non-invasive et sans douleur aux biopsies traditionnelles pour le diagnostic du cancer. En prélevant délicatement des données biochimiques sans endommager les tissus, ils permettent un diagnostic rapide et précis (20 minutes), ouvrant la voie à un suivi longitudinal des maladies. Cette technologie représente un espoir pour les patients et les médecins.

The Times, 17/06/2025

Selon La Croix, les réseaux sociaux sont souvent accusés de contribuer à la détérioration de la santé mentale des adolescents, bien que leur rôle exact reste débattu parmi les scientifiques. Certains chercheurs soulignent une corrélation entre l’essor des réseaux sociaux et l’augmentation des troubles mentaux chez les jeunes depuis 2011, tandis que d’autres mettent en garde contre la confusion entre corrélation et causalité. Un consensus existe néanmoins sur le fait que la surexposition aux écrans affecte le sommeil et l’estime de soi des jeunes, et que les algorithmes des plateformes peuvent exacerber le mal-être des plus vulnérables.

La Croix, 17/06/2025

Dans une tribune publiée par Le Monde, un collectif de médecins, de chercheurs et de professionnels de la santé, parmi lesquels Cécile Chevrier, directrice de recherche, et Mickaël Derangeon, chercheur à l’Inserm, s’oppose à la loi « Duplomb ». Il souligne le lien entre l’exposition aux pesticides et certaines malformations du visage, telles que les fentes labiopalatines, qui touchent un enfant sur 700. L’Inserm a mis en évidence ces malformations dans ses expertises sur les effets des pesticides. Le collectif dénonce une contradiction flagrante : l’État indemnise les victimes des pesticides tout en envisageant leur réutilisation.

lemonde​.fr, 16/06/2025

The Times rapportent que la secrétaire d’État à la Justice du Royaume-Uni, Shabana Mahmood, critique une réforme qualifiée d’« extrême » concernant la dépénalisation de l’avortement. Cette réforme, qui doit être votée, propose d’empêcher les poursuites contre les femmes ayant avorté après 24 semaines. Shabana Mahmood, préoccupée par les impacts potentiellement dévastateurs pour la santé des femmes, s’oppose à cette mesure, qu’elle juge inutile et dangereuse. L’amendement, soutenu par 176 députés, vise à dépénaliser l’avortement pour les femmes, tout en maintenant des sanctions pour ceux aidant à obtenir un avortement illégal.

The Times, 17/06/2025