À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’impact des antibiotiques sur le risque de MICI
Les recherches menées par le Dr Shai Bel et son équipe de l’Université Bar-Ilan en Israël, publiées dans Science Advances, révèlent que les antibiotiques peuvent augmenter le risque de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), dont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ces pathologies, caractérisées par une inflammation du tube digestif, pourraient être liées à l’usage des antibiotiques, bien que leurs causes exactes restent à ce jour inexplorées. L’étude démontre que les antibiotiques perturbent la sécrétion de mucus protecteur dans l’intestin, facilitant ainsi l’infiltration bactérienne et le développement d’inflammations intestinales. Cette découverte oppose l’idée reçue que les antibiotiques ciblent uniquement les bactéries sans affecter les cellules humaines. L’Inserm souligne l’importance de cette recherche pour comprendre le lien entre MICI et antibiotiques. Les auteurs appellent à un usage plus prudent des antibiotiques, rappelant leur inefficacité contre les maladies virales et soulignant la nécessité de trouver des traitements réduisant leurs effets néfastes sur la santé intestinale.
pourquoidocteur.fr, 12/09/2024
Évaluation des risques de l’acésulfame K sur la santé
L’acésulfame K, un édulcorant de synthèse au pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du saccharose, est couramment utilisé dans l’industrie alimentaire, notamment dans des produits à faible teneur calorique ou sans sucres ajoutés comme certaines boissons, produits laitiers, et confiseries. Selon l’UFC-Que choisir, cet édulcorant figure parmi les plus employés aux côtés du sucralose et de l’aspartame. Bien que l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa) ait écarté le risque potentiel de cancérogénicité de l’acésulfame K, certains chercheurs contestent la fiabilité des études ayant mené à son approbation. Par ailleurs, l’Inserm, en collaboration avec l’INRAE, l’Université Sorbonne Paris Nord et le Cnam, a publié une étude dans PLOS Medicine indiquant que les édulcorants artificiels pourraient augmenter le risque de cancer, nécessitant des recherches supplémentaires pour confirmer ces résultats. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) souligne par ailleurs que l’intérêt des édulcorants pour le contrôle du poids et de la glycémie n’est pas démontré, et certaines études associant leur consommation à un risque accru de diabète de type 2 et de maladies coronariennes. L’Inserm conclut à l’absence d’avantages à la consommation d’édulcorants intenses, pointant même vers des effets néfastes possibles sur le poids et la flore intestinale.
allodocteurs.fr, 13/09/2024
En bref
Une nouvelle étude récente met en lumière l’efficacité du tirzépatide, un médicament prescrit pour le diabète de type 2 et l’obésité, révélant une perte de poids plus significative chez les femmes par rapport aux hommes. Ce médicament, qui n’est pas encore commercialisé en France, a reçu un avis favorable de la Haute autorité de santé pour son remboursement sous conditions spécifiques. L’étude, présentée lors du Congrès annuel de l’Association européenne pour l’étude du diabète à Madrid, a impliqué plus de 4.500 adultes souffrant d’obésité, dont 2.999 femmes et 1.678 hommes, suivis pendant plus d’un an. Les résultats montrent une réduction significative du poids corporel chez les participants, avec une perte de poids allant de ‑11,5 % à ‑27,6 % chez les femmes et de ‑8,8 % à ‑18,9 % chez les hommes. Les effets secondaires étaient similaires entre les deux groupes, bien que les femmes aient rapporté plus de nausées et de vomissements. L’étude souligne la nécessité de recherches supplémentaires pour comprendre pourquoi les femmes bénéficient d’une réduction de poids plus importante. Par ailleurs, la Haute autorité de santé a précisé que le tirzépatide devrait être prescrit en seconde intention pour les adultes avec un IMC ≥ 35 kg/m², ciblant ainsi les patients les plus à risque de complications liées à l’obésité, comme souligné par l’Inserm.
frequencemedicale.com, 12/09/2024
Face à l’évolution de l’épidémiologie des cancers chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), l’ANRS-MIE propose de nouvelles recommandations pour améliorer le dépistage et la prise en charge de ces patients. La majorité des recommandations, basées sur des preuves de grade B ou C, suggèrent une approche de dépistage et de traitement s’alignant de plus en plus sur celle de la population générale, tout en prenant en compte certaines spécificités. Le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes PVVIH est simplifié, se rapprochant des pratiques générales, avec des adaptations basées sur les taux de CD4. Des recommandations actualisées concernent également le cancer anal, avec des propositions de dépistage opportuniste chez des groupes spécifiques. En matière de prise en charge, l’importance du maintien d’un contrôle virologique est soulignée, les thérapeutiques oncologiques ne devant pas être contre-indiquées en raison de l’infection par le VIH. L’article mentionne aussi des recommandations pour la gestion de maladies spécifiques comme la maladie de Castieman et la maladie de Kaposi, et aborde la question des co-infections VHB et VHC chez les PVVIH traitées pour cancer. L’ANRS-MIE souligne l’importance de l’équitédans le traitement des cancers chez les PVVIH, recommandant des adaptations des traitements antirétroviraux au besoin et une approche simplifiée de la surveillance virologique et prophylactique des infections opportunistes.
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 13/09/2024
L’association Renaloo a récemment mis en lumière les bénéfices économiques et sanitaires liés à l’augmentation des greffes de reins en France, soulignant que cette pratique pourrait entraîner des économies significatives pour les finances publiques. En effet, par rapport à la dialyse, dont le coût annuel s’élève à 3,6 milliards d’euros pour 57.000 patients, la transplantation rénale, avec 3.525 opérations effectuées en 2023, se présente comme une solution à la fois moins onéreuse et plus bénéfique pour la qualité et l’espérance de vie des patients. Renaloo pointe du doigt le potentiel d’économies de 200 millions d’euros sur cinq ans par l’adoption de stratégies de prélèvements inspirées de la Catalogne et les 130 millions d’euros d’économies envisageables avec 500 greffes supplémentaires par an, selon l’Assurance maladie. Malgré ces avantages, la France se heurte à un faible taux de transplantation par rapport à d’autres régions européennes. En outre, la présidente de Renaloo, Yvanie Caillé, critique les pratiques de certains établissements de santé, qui privilégient la dialyse pour des raisons économiques, au détriment de l’inscription des patients sur les listes de greffe. Une enquête a été ouverte suite à une plainte déposée par Renaloo pour de mauvaises pratiques dans un centre de dialyse. L’association exprime son espoir dans la réforme du financement de la dialyse prévue par le budget 2024 de la Sécurité sociale.
Agence France Presse Fil Eco, 12/09/2024
Dans le domaine de la cancérologie, les tests génétiques représentent une révolution, permettant l’accès à des traitements personnalisés et améliorant significativement les chances de survie des patients. Ces tests, capables de détecter des mutations génétiques spécifiques, sont essentiels pour l’administration de thérapies ciblées, notamment pour des cancers tels que ceux du sein, de l’ovaire, du poumon, de la prostate, du côlon, ainsi que pour les leucémies et cancers rares. Cependant, l’accès à ces tests est menacé par des contraintes financières, malgré leur efficacité prouvée. Laure Guéroult-Accolas, fondatrice de Patients en réseau et membre du collectif Testing, souligne que les établissements à but non lucratif en France rencontrent des difficultés pour proposer ces tests, essentiels à la médecine de précision, à cause de restrictions administratives et financières. La situation actuelle crée une disparité dans l’accès aux soins, privant certains patients de traitements innovants comme les inhibiteurs de PARP, efficaces mais conditionnés à la détection de mutations spécifiques. Le collectif Testing plaide pour des solutions de financement adaptées, afin de garantir l’égalité d’accès aux tests génomiques et aux traitements qui en découlent. Ce résumé met en exergue le témoignage de Patrick, dont le traitement ciblé pour un cancer du poumon a montré des résultats spectaculaires, illustrant l’impact potentiel de ces innovations sur la qualité de vie et la survie des patients.
Destinationsante.com, 12/09/2024