400 millions d’euros dédiés aux dispositifs médicaux innovants
La ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a expliqué, hier, comment seraient investis les 400 millions d’euros consacrés aux dispositifs médicaux innovants, dans le cadre du plan « France 2030 ». Les financements vont arriver par quatre canaux différents. En premier lieu, 170 millions d’euros vont soutenir des projets correspondant aux priorités fixées par le gouvernement : robots chirurgicaux, dispositifs implantables au long cours et dispositifs permettant de dépister, diagnostiquer, voire traiter les troubles de la santé mentale. Viennent ensuite 140 millions d’euros pour des appels à projets en lien avec une production nationale – le prochain sera ouvert fin février. « L’objectif est de renforcer l’industrialisation en France et d’améliorer la balance commerciale », explique-t-on à Bercy, en soulignant que la santé est le premier bénéficiaire des aides à la relocalisation industrielle depuis 2020. Contrairement aux médicaments, souvent vendus en pharmacie, la plupart des dispositifs médicaux sont achetés par les établissements hospitaliers qui s’équipent en machines et en consommables. Reconnaissant cette spécificité, le gouvernement va consacrer 60 millions d’euros pour aider les fabricants à percer dans les hôpitaux. Ils seront invités à démontrer auprès des équipes l’utilité de leur prototype de PET SCAN, de robot chirurgical et certains d’entre eux obtiendront un financement pour poursuivre leur développement.
Les Echos, Le Figaro, 22/02
Syndrome des jambes sans repos : une étude révèle l’importance d’une prise en charge
Une étude de l’Inserm révèle que, sans prise en charge, les personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos (SJSR) souffrent davantage d’insomnies et de symptômes dépressifs. Pour mener à bien l’étude, les chercheurs ont sollicité 529 patients atteints du syndrome et qui ne suivaient pas de traitement. Chacun d’entre eux a été comparé avec une personne du même âge, sexe, niveau d’études mais qui n’était pas atteinte du SJSR. Les deux groupes ont répondu à des questions afin d’évaluer l’existence de symptômes dépressifs et d’idées suicidaires et ont également vu une neuropsychologue. Les résultats de cette étude montrent que les participants touchés par le syndrome étaient 79 % à souffrir d’insomnie, 32,5 % à présenter des symptômes dépressifs et 28 % à avoir des pensées suicidaires contre respectivement 8,3 %, 5,5 % et 9,5 % chez les personnes n’ayant pas le SJSR. Un an après la prise en charge avec un traitement adapté à chaque patient, les troubles du sommeil et les symptômes dépressifs ont régressé. « Ce résultat est important car il prouve que la prise en charge adaptée du SJSR permet de réduire les symptômes sensorimoteurs, mais aussi ceux liés à la santé mentale », souligne Yves Dauvilliers, neurologue au CHU de Montpellier, qui a mené l’étude avec son équipe.
Doctissimo.fr, 21/02
En bref
Selon des travaux publiés dans le journal PNAS, certaines personnes possèdent une fragilité génétique face au Covid-19 transmise par Néandertal qui les font développer une forme grave de la maladie. Mais cette fragilité face au SARS-CoV‑2 s’accompagne toutefois d’une bonne nouvelle. Les porteurs de cette mutation ont 27 % de risques en moins d’être contaminés par le VIH.
Sciencesetavenir.fr, 21/02
Le vaccin Novavax, cinquième autorisé en Europe, utilise une technique classique et sera livré cette semaine en France. Sont attendues 1,14 million de doses, dont 600 000 réservées à l’outre-mer, où le taux de vaccination reste faible. Au total, 3,2 millions de doses du Nuvaxovid sont attendues en France au premier trimestre, et 3,2 millions de doses supplémentaires à partir du deuxième trimestre. Le vaccin Novavax, qui présente l’avantage de pouvoir être stocké dans un réfrigérateur classique, est à base de protéine recombinante. « Il sera proposé en centre de vaccination prioritairement mais les effecteurs de ville pourront se procurer le vaccin auprès des centres qui en seront dotés », détaille le ministère de la Santé. Tous les adultes de plus de 18 ans seront éligibles.
Le Figaro, 22/02
