À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Impact des longues heures de travail sur le risque d’AVC
Une étude franco-internationale, publiée dans la revue américaine Stroke, révèle que travailler plus de dix heures par jour durant au moins cinquante jours par an pourrait augmenter de 29 % le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Cette recherche, menée conjointement par des chercheurs de l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP), de l’Université Paris-Saclay et de l’Inserm, avec la collaboration d’experts américains, européens et japonais, s’appuie sur les données de la cohorte française Constances. Cette dernière regroupe 200 000 adultes âgés de 18 à 69 ans, suivis dans les Centres d’examens de santé de la Sécurité sociale. Les résultats montrent une corrélation encore plus marquée pour les individus exposés à ces conditions de travail pendant plus de dix ans, avec un risque d’AVC doublé. L’étude a également identifié des différences significatives selon les catégories professionnelles et l’âge, tout en prenant en compte des facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète et le tabagisme. Ces découvertes soulignent l’importance d’adopter des horaires de travail flexibles et raisonnables pour prévenir les AVC, mettant en évidence la nécessité de stratégies de prévention ciblées pour les travailleurs à haut risque.
Doctissimo.fr, 24/12/2024
Évolution des pratiques sexuelles en France : une étude révèle une diversification et une acceptation croissante
L’enquête « Contextes des sexualités en France », menée par l’Inserm et l’ANRS Maladies infectieuses émergentes, met en lumière l’évolution des pratiques sexuelles des Français depuis les années 1970. Recueillant les réponses de 31 518 personnes, cette étude révèle une augmentation notable de la masturbation chez les deux sexes, avec une progression plus marquée chez les femmes, passant de 42,4 % en 1992 à 72,9 % en 2023. Chez les hommes, la pratique s’est accrue de 82,8 % à 92,6 % sur la même période. Cette tendance suggère une libération de la parole et une diminution du tabou autour des plaisirs solitaires. Par ailleurs, l’enquête souligne une diversification des pratiques sexuelles, avec une augmentation des expériences de sexe oral et anal au fil du temps. La fellation et le cunnilingus ont connu une hausse significative, tout comme la pénétration anale qui est moins taboue et plus pratiquée, témoignant ainsi d’une sexualité plus diversifiée et ouverte. Ces évolutions indiquent un changement significatif dans les comportements sexuels des Français, marqué par une plus grande acceptation et expérimentation de diverses pratiques sexuelles.
Psychologies.com, 25/12/2024
En bref
L’enquête « CSF » menée par l’Inserm met en lumière les tendances actuelles de la contraception parmi les femmes de 18 à 49 ans en France. En 2023, si la couverture contraceptive globale reste stable depuis 2016, 9 % des femmes éligibles (ayant des rapports hétérosexuels, non stériles, non enceintes et ne souhaitant pas l’être) n’utilisent aucune méthode contraceptive. Cette étude révèle une baisse significative de l’utilisation de la pilule, passant de 55,8 % en 2005 à 26,8 % en 2023, suite notamment à des crises médiatiques autour des pilules de 3e et 4e générations. À l’inverse, le dispositif intra-utérin (DIU) devient la méthode la plus répandue en 2023 avec 27,7 %, suivi par le préservatif à 18,6 %. Les méthodes barrières et naturelles atteignent 7,5 %, tandis que l’implant est utilisé par 4,4 % des femmes. Parallèlement, l’enquête expose une augmentation des grossesses non souhaitées, avec 34,7 % des dernières grossesses survenues dans les cinq dernières années étant non planifiées, et 12,8 % des femmes rapportant une grossesse non désirée dans ce laps de temps, ce qui représente une hausse notable par rapport à 2016. Ces données s’accompagnent d’une augmentation du taux d’interruptions volontaires de grossesse (IVG), passant de 13,9 pour 1.000 femmes en 2016 à 16,8 pour 1.000 en 2023.
La Montagne Brive, 25/12/2024