Santé mentale des jeunes – syndrome du bébé secoué – cancer : biomarqueurs circulants, droit à l’oubli – aliments ultra-transformés

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Détresse psychologique des jeunes : urgence en pédopsychiatrie

Le Figaro Magazine Hebdo interroge le professeur Olivier Bonnot, pédopsychiatre, chef de service à l’hôpital Barthélémy-Durand (Essonne) et professeur à l’université Paris-Saclay, sur la dégradation de la santé mentale des jeunes, révélée par l’étude Mentalo, réalisée par l’Inserm et l’université Paris-Cité sur 15 000 jeunes âgés de 11 à 24 ans et publiée le 10 octobre 2025. D’après l’étude, 40% des jeunes présentent un risque de détresse psychologique, un mal-être général qu’il ne faut pas confondre avec les maladies diagnostiquées comme la dépression ou l’anxiété, qui touchent chacune 5 à 10% des adolescents. Le Pr Olivier Bonnot identifie comme principaux facteurs de risque la pression scolaire, l’isolement et le manque de sommeil, souvent aggravés par une surutilisation des réseaux sociaux. Il pointe la crise profonde de la pédopsychiatrie, qui manque cruellement de personnel à tous les niveaux, entraînant des retards dans les diagnostics et les prises en charge. Selon lui, « les conséquences sont dramatiques : faute de repérage précoce, on se retrouve avec des tentatives de suicide, des hospitalisations, des recours aux urgences qu’on aurait pu éviter ». Enfin, le spécialiste explique que l’augmentation des prescriptions de psychotropes n’est pas une surconsommation, mais un symptôme de cette crise, où des médicaments sont parfois prescrits sans l’accompagnement psychothérapeutique nécessaire.

Le Figaro Magazine Hebdo, 10 – 11/10/2025

Le syndrome du bébé secoué : controverse médicale et judiciaire

Libération explore la controverse autour du syndrome du bébé secoué, un sujet délicat qui soulève des débats tant médicaux que judiciaires. Les estimations évoquent plusieurs centaines de cas en France chaque année, principalement chez des garçons de moins de 1 an, avec des séquelles graves pour les survivants. Le professeur Bernard Echenne, ancien chef de service, alerte sur un « excès de diagnostic » et souligne que « la fuite en avant dans la judiciarisation ne protège aucun enfant ». Anne Laurent-Vannier, ancienne cheffe du pôle de rééducation, insiste sur la nécessité de diagnostiquer rapidement pour protéger les enfants, tout en reconnaissant que dans 10% des cas, elle ne conclut pas à un syndrome du bébé secoué. La Haute Autorité de santé (HAS) a mis à jour ses recommandations en 2011 et 2017, mais des travaux de réactualisation sont en cours, avec une publication prévue pour fin 2026.

Libération, 10/10/2025

En bref

Le Quotidien du Médecin rapporte que l’Institut Curie met en avant les biomarqueurs circulants pour améliorer la prise en charge du cancer du sein. Le Pr Steven Le Gouill, directeur de l’ensemble hospitalier, parle d’une médecine de précision 2.0. Le Pr François-Clément Bidard, oncologue médical, souligne leur rôle dans le diagnostic et le suivi des traitements. Fatima Mechta-Grigoriou, directrice de recherche à l’Inserm, explore leur potentiel pour détecter les rechutes précocement. Ces innovations, bien que coûteuses, visent à bénéficier à toutes les femmes.

Le Quotidien du Médecin, 10/10/2025

Arte et Doctissimo alertent sur les dangers des aliments ultra-transformés, modifiés industriellement pour altérer goût et conservation, et qui nuisent à la longévité. En France, ces produits représentent 80% de l’offre en supermarché. Selon l’Inserm, ces aliments sont souvent « riches en sel, en sucres et/ou en graisses saturées, mais pauvres en fibres et en vitamines ». Une vaste étude américaine établit un lien entre leur consommation et une réduction de l’espérance de vie, avec des produits comme le hot-dog et le soda en tête des plus nocifs. Malgré ces avertissements, la publicité pour ces produits reste autorisée.

Arte, 09/10/2025 ; www​.doctissimo​.fr, 09/10/2025

France Culture revient sur l’efficacité du « droit à l’oubli » pour les personnes guéries d’un cancer, une mesure législative introduite en 2016 en France pour éviter les discriminations financières lors de la souscription d’une assurance. Agnès Dumas, chargée de recherche à l’Inserm au Sciences économiques et sociales de la santé et traitement de l’information médicale, explique que cette loi, adoptée en 2016, vise à réduire les discriminations financières en supprimant les surprimes et les exclusions de garanties pour les personnes guéries. Une étude récente a montré que, depuis la mise en place de la loi, les difficultés à obtenir une assurance ont considérablement diminué.

France Culture, 10/10/2025