À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Endométriose : les risques liés aux thérapies alternatives
Plus de 80 % des femmes atteintes d’endométriose ont déjà eu recours à une pratique de soin non conventionnelle, selon une étude en cours de l’Inserm, parfois même sur les conseils de leur médecin. Certaines de ces pratiques peuvent aider des patientes à mieux vivre leur pathologie et, donc, être éventuellement proposées parallèlement à une prise en charge classique, selon la Haute autorité de santé qui cite l’acupuncture, l’ostéopathie et le yoga. « Avec ces praticiens, les femmes trouvent souvent une écoute, une prise en charge qu’elles n’ont pas trouvée dans le médical », regrette Marina Kvaskoff épidémiologiste et chercheuse Inserm spécialiste du sujet, « le problème c’est quand ces personnes promettent le remède miracle ». L’épidémiologiste cite l’exemple d’une patiente encouragée par un naturopathe à se nourrir uniquement de légumes crus pour guérir son endométriose : « elle a fini par peser 38 kilos sans du tout régler son problème ». La doctorante en sociologie Helena Schoefs, co-auteure de l’étude Inserm, évoque aussi les interactions de certaines plantes a priori inoffensives avec des médicaments : le millepertuis peut ainsi réduire l’action de la pilule contraceptive – un des traitements les plus prescrits dans l’endométriose. Helena Schoefs souligne aussi « les risques indirects comme la perte de temps et d’argent », et « la perte de chance qui peut signifier l’aggravation des symptômes de la maladie ». Parmi les dérives concernant l’endométriose, patientes et spécialistes dénoncent aussi un discours culpabilisant autour de la maladie.
AFP, 13/01
Les défis de Catherine Vautrin, nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
A 63 ans, l’ex-ministre sous Jacques Chirac et ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy, désormais ralliée au macronisme, Catherine Vautrin fait une entrée remarquée dans le gouvernement Attal à la tête d’un vaste ministère rassemblant la santé, le travail et les solidarités. De la désertification médicale à la bataille pour l’emploi en passant par la crise de l’hôpital, les défis qui l’attendent ne manquent pas. Sans oublier le sujet sensible de la fin de vie, cadeau empoisonné légué par sa prédécesseure à la santé, Agnès Firmin Le Bodo, souligne La Croix. Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), souligne : « Je trouve plutôt inquiétant de voir nommer quelqu’un qui devra porter un texte ouvrant à l’aide à mourir alors qu’elle s’y déclarait, hier encore, opposée. » Ce dernier fait référence à une intervention de Catherine Vautrin qui remonte à novembre 2004, quand elle était secrétaire d’État aux personnes âgées et qu’était discutée à l’Assemblée nationale la proposition de loi sur la fin de vie présentée par le député Jean Leonetti. Côté santé, il est probable qu’elle soit secondée par une ministre déléguée, le nom d’Agnès Pannier-Runacher étant souvent cité. Celle-ci présenterait pour le président Macron un double avantage : cette fidèle de la première heure lui est toute dévouée politiquement et n’a jamais caché ses convictions en faveur de l’euthanasie.
La Croix, 15/01
En bref
L’Académie nationale de médecine émet de nouvelles recommandations afin d’améliorer la prise en charge du Covid long. Les quatre recommandations sont : devant la prééminence de la plainte cognitive, une systématisation du dépistage gradué et traçable d’un déficit cognitif de façon standardisée et homogène dans l’ensemble des centres avec un regard particulier sur les troubles attentionnels ; une évaluation systématique et la prise en charge précoce des troubles anxieux et dépressifs ; la poursuite et l’accentuation de l’effort de recherche public dans ses avenues fondamentale, clinique, épidémiologique ainsi que dans le champ des sciences humaines et sociales ; la structuration de prise en charge des patients selon les principes suivants : formation et sensibilisation des soignants ; processus de prise en charge multidisciplinaire ; création d’un parcours de soins, protecteur, gradué, personnalisé, territorialisé, et d’une filière de soin ; identification de centres de référence. « A ce jour, on ne sait pas quels sont les facteurs qui conduisent certains à développer un Covid long : tout le monde semble potentiellement concerné, y compris des jeunes adultes en bonne santé, des enfants et des adolescents », explique l’Inserm.
Pourquoidocteur.fr, 12/01
Le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé, samedi, que l’hôpital public, érigé au rang de « trésor national », bénéficiera d’un « investissement massif » dans les années à venir, sans être très précis sur les moyens nouveaux qui pourraient être débloqués. Accompagné de la nouvelle ministre en charge de la Santé, Catherine Vautrin, il a assuré placer le sujet en « haut de la pile », et a chiffré devant la presse à « 32 milliards d’euros supplémentaires » sur les « cinq ans à venir » l’investissement prévu dans le système de soins. Ce montant, a priori pas nouveau, correspond à la « hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la sécurité sociale », concernant l’hôpital et la médecine de ville, précise Matignon. « Le prochain budget que mon gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public », a repris Gabriel Attal, promettant la « poursuite d’un investissement massif pour l’hôpital ».
Le Quotidien du Médecin, 12/01
Les Français devraient se voir prochainement proposer des bilans de prévention, rendez-vous permettant d’éviter ou détecter des problèmes de santé. A partir de cette année, les médecins, pharmaciens, sages-femmes et infirmiers seront encouragés à réaliser des consultations dédiées à la prévention. Reste à savoir s’ils multiplieront ces rendez-vous compte tenu du temps nécessaire à leur réalisation et de leur rémunération. En fin d’année dernière, le lancement officiel était prévu fin janvier. Les bilans de prévention cibleront les personnes de quatre tranches d’âge : les 18 – 25 ans, les 45 – 50 ans, les 60 – 65 ans ou encore les 70 – 75 ans. Contactées par l’Assurance Maladie, ces personnes seront invitées à préparer ces entretiens en amont en remplissant des questionnaires déjà en ligne.
Les Echos, 15/01
Depuis trois semaines, une épidémie de gastro-entérite sévit de plus en plus fortement. « Nous n’avons qu’une faible visibilité sur le nombre de cas car beaucoup de gens ne vont pas chez le médecin. Mais il semble que l’épidémie soit assez forte cette année, avec pas mal de cas d’origine alimentaire », note le Pr Alexis de Rougemont, directeur du Centre national de référence des virus des gastro-entérites au CHU de Dijon. Les huîtres sont particulièrement incriminées cette année en raison de la conjonction de facteurs météorologiques et sanitaires. Les épisodes de fortes pluies et les dysfonctionnements qu’ils entraînent dans les stations d’épuration majorent le risque de voir se déverser d’importantes quantités de virus dans l’environnement. Or ceux-ci « restent infectieux même après des jours, voire des semaines passées dans l’eau de mer », indique Soizick Le Guyader, chef du laboratoire santé, environnement et microbiologie à l’Ifremer, spécialiste des norovirus.
Le Figaro, 15/01
Pour la première fois, l’étude Entred (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) avait parmi ses objectifs principaux la description des caractéristiques démographiques et socio-économiques, de l’état de santé et du recours aux soins des personnes diabétiques résidant dans les départements et régions d’outre-mer (Drom). Les données d’Entred 3 viennent d’être présentées, concernant 12 772 adultes traités pharmacologiquement pour diabète tirés au sort dans les bases de données de l’Assurance-maladie en septembre 2019, dont 3700 résidant dans les Drom. La prévalence du diabète de type 2 est plus élevée (multipliée par 1,5 à 1,9) dans les Outre-Mer que dans l’Hexagone. Les complications chroniques y sont aussi plus fréquentes. On relève une fraction importante de cas non traités pharmacologiquement, parmi lesquels plus de quatre personnes sur dix ne bénéficient d’aucune mesure hygiéno-diététique. Une prédominance féminine est observée dans les Drom, par rapport à l’Hexagone.
Lequotidiendumedecin.fr, 13/01