À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Découverte d’un mécanisme de protection contre le cancer
Selon des chercheurs du CHU de Nantes et de l’Inserm, le fait d’avoir été hospitalisé pour une infection grave pourrait réduire le risque de tumeur. En analysant les données hospitalières de près de quatre millions de patients, ils ont découvert que les personnes ayant survécu à un sepsis d’origine pulmonaire ont moins de risque de développer un cancer dans les dix ans qui suivent, que des patients hospitalisés pour une infection moins grave. « On avait jusqu’alors plutôt tendance à penser le contraire, mais les données scientifiques sont peu nombreuses et surtout limitées dans la durée », commente le Pr Antoine Roquilly, anesthésiste-réanimateur au CHU de Nantes et auteur de l’étude publiée dans la revue Nature Immunology. Il précise qu’il s’agit « d’une simple association entre infection grave et réduction de 10 % des cancers pulmonaires, cutanés, ORL et digestifs ». Pour confirmer le résultat et mieux cerner le mécanisme en jeu, les scientifiques ont reproduit l’expérience du sepsis chez des souris. Ils ont ensuite attendu qu’elles guérissent pour leur inoculer un cancer. Résultat : comme chez l’homme, ils ont observé un taux de cancers pulmonaires et cutanés moins élevé chez les rongeurs soumis à une infection sévère.
Le Figaro, 03/06
Mieux prévenir les pandémies : les pays de l’OMS se donnent un an pour trouver un accord
L’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe suprême de décision de l’OMS réuni depuis une semaine à Genève, a décidé de se donner encore du temps – « un délai d’un an, ou moins » – pour boucler un accord de prévention des pandémies que les États négocient depuis plus de deux ans. Les 194 pays membres de l’OMS ont également adopté des amendements au Règlement sanitaire international (RSI), un cadre juridiquement contraignant pour répondre aux urgences de santé publique qui avait montré ses limites pendant le Covid. Les amendements introduisent la notion d”« urgence pandémique » et « plus de solidarité et d’équité », selon l’OMS. « Ce soir nous avons tous gagné et le monde a gagné », a lancé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus au siège de l’ONU à Genève. Pour lui « la question n’est pas de savoir s’il y aura une prochaine pandémie mais quand elle surviendra ». Le docteur Tedros a encore une fois exprimé sa foi dans une conclusion heureuse des négociations, malgré les obstacles. « Les décisions historiques prises aujourd’hui démontrent la volonté commune des États membres de protéger leurs propres populations, ainsi que celles du monde entier, du risque partagé d’urgences de santé publique et de futures pandémies », a‑t-il dit. Il juge que le succès sur le RSI donnera de l’allant aux négociations sur le futur accord, qui, « une fois finalisé, pourra contribuer à empêcher une répétition des ravages causés » par le Covid-19.
AFP, 02/06
En bref
Pour son 142e épisode, intitulé « Comment vivre 120 ans en bonne santé ? », « Sixième Science », le podcast scientifique de Sciences et Avenir et 20 minutes, explique pourquoi les millionnaires de la planète s’intéressent aux travaux de recherches en cours visant à bloquer le processus du vieillissement cellulaire. Cassures d’ADN, altérations épigénétiques, raccourcissement des télomères… Autant de mécanismes déjà identifiés par les chercheurs pour à terme mieux combattre les pathologies liées à l’âge. Les recherches sur la biologie du vieillissement convergent vers ce nouveau concept : « La vieillesse serait la mère des maladies et les pathologies liées à l’âge ne seraient que les conséquences de ce processus biologique », précisait Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherche Inserm à l’Institut de médecine régénératrice et biothérapie de Montpellier (IRMB) interrogé par le journaliste de Sciences et Avenir.
Sciencesetavenir.fr, 31/05
Une étude, publiée dans la revue Nutrition & Diabetes, démontre le potentiel rôle des aliments contenant des flavonoïdes dans la prévention du diabète de type 2, car ceux-ci auraient des bénéfices notamment sur le métabolisme du sucre et l’inflammation. D’après les scientifiques, consommer 6 aliments riches en ces composés, par jour, réduirait drastiquement le risque de développer la maladie. Les flavonoïdes sont des composés issus de la famille des polyphénols – ces nutriments célèbres pour leurs propriétés antioxydantes – et présents dans les fruits (notamment les baies et les agrumes), les légumes (épinard, brocolis), les légumineuses, le chocolat noir ou encore le thé. Dans cette étude, les plus de 100 000 participants recrutés parmi les données de la UK Biobank, d’une moyenne d’âge de 56 ans, ont été suivis pendant 12 ans. Ceux qui consommaient une moyenne de 6 portions d’aliments riches en flavonoïdes par jour voyaient leur risque de diabète de type 2 inférieur à 28 %, par rapport au groupe témoin.
MarieClaire.fr, 31/05
Grâce à la banque néerlandaise du cerveau, 12 cas de personnes ayant développé une maladie d’Alzheimer asymptomatique de leur vivant ont été identifiés puis étudiés. Une équipe dirigée par Luuk de Vries a identifié que les cerveaux de 12 personnes présentaient toutes les caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, mais la vérification de leur dossier médical a révélé qu’elles n’avaient jamais présenté de symptômes. « Ce qui s’est passé chez ces personnes au niveau moléculaire et cellulaire n’est pas encore clair », a déclaré Luuk de Vries dans un communiqué de presse.
Pourquoidocteur.fr, 31/05
Près de 40 000 cancérologues sont réunis jusqu’à mardi à Chicago, dans le cadre du Congrès international de recherche contre le cancer (Asco) sur les traitements innovants contre le cancer. Les thérapies géniques et cellulaires font des miracles contre les cancers du sang, mais ils coûtent très cher. En France, plusieurs équipes de chercheurs sont sur le pied de guerre à Paris, Lille et Besançon, au sein de l’Établissement français du sang. Dans une interview à France Info, le Pr Fabrice Barlesi, directeur général du Centre de recherche et de soin contre le cancer de Gustave Roussy, détaille ce que ce genre de réunions de congrès peut apporter à sa spécialité. Les cancers touchent des patients de plus en plus jeunes : un phénomène inquiétant. Un défi à relever avec l’ensemble des équipes de Gustave Roussy, les équipes de l’Inserm et du CNRS. Dans le Journal du Dimanche, David Khayat, ancien président de l’institut national du cancer, fait un point sur les avancées les plus prometteuses.
France Info, 31/05, Le Journal du Dimanche, 02/06
Le ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, a promis, vendredi, un plan d’action, à l’horizon de l’été, contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé. Il a dévoilé des premières mesures, avant le « plan d’action ». Concernant l’enquête administrative menée par les établissements, une équipe nationale sera mise en place avec un rôle d’appui auprès des hôpitaux. Autre volet, celui de la formation : les professionnels de santé qui ont à encadrer, établir les dossiers, accompagner les violences sexuelles et sexistes, auront obligation d’en avoir suivi une d’ici à trois ans. Cela concerne, en particulier, les responsables et maîtres de stage des internes. Il est aussi question d’une ligne d’écoute nationale et d’un accompagnement pluridisciplinaire des victimes que le ministère de la santé prévoit de confier à une association. Engagement est pris d’une communication « large et transparente » autour de ces enjeux, avec des remontées annuelles sur les signalements, les délais de traitement, les sanctions.
Le Monde, 01/06