Face au variant, Macron durcit fortement les contraintes pour doper la vaccination
Emmanuel Macron a confirmé hier soir la vaccination obligatoire pour le personnel soignant et non soignant des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite et établissements pour personnes en situation de handicap face au variant Delta. Dès le 15 septembre, des contrôles auront lieu, avec des sanctions à la clé. Selon Olivier Véran, le ministre de la Santé, ces professionnels ne pourront « plus travailler et ne seront plus payés » s’ils ne sont pas vaccinés. Par ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé l’élargissement du pass sanitaire. Il sera nécessaire pour tous les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes à compter du 21 juillet, puis pour les lieux recevant du public à partir de début août, notamment les cafés, restaurants, centres commerciaux, les avions, trains et cars pour les trajets de longue distance. Dans son allocution, Emmanuel Macron n’a pas hésité à inclure les enfants dans les mesures du pass sanitaire. Il a en effet assuré qu’il sera nécessaire, dès le 21 juillet, pour accéder aux lieux de loisirs et de culture « pour tous nos compatriotes de plus de 12 ans ». Dans les collèges et les lycées, des campagnes de vaccination seront lancées à destination des élèves dès la rentrée, a précisé le président. Par ailleurs, « à partir de cet automne, les tests PCR seront rendus payants sauf prescription médicale et ceci afin d’encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests », a annoncé Emmanuel Macron.
Aujourd’hui en France, L’Opinion, 13/07
Trop de médicaments prescrits aux enfants en France
Une étude publiée hier révèle qu’on prescrit trop de médicaments aux enfants en France, et en particulier aux moins de six ans. « La France est un des pays les plus prescripteurs de médicaments en pédiatrie ambulatoire », hors hôpital, même s’il faut être prudent dans ces comparaisons car « les systèmes de santé et les politiques de remboursement des médicaments diffèrent entre les pays », souligne dans un communiqué l’Inserm. Or « les enfants les plus jeunes sont particulièrement vulnérables aux effets indésirables à court et à long terme des médicaments ». « De plus, le profil de sécurité de nombreux médicaments utilisés en pédiatrie n’est que partiellement connu », ajoute l’institut de recherche. « Ces résultats préoccupants nécessitent des analyses détaillées pour mieux cibler les futures campagnes de formation (afin) d’optimiser l’usage des médicaments en pédiatrie », estime la co-auteure de l’étude, la Dr Marion Taine, citée dans le communiqué. Publiée dans la revue The Lancet Regional Health Europe, l’étude se penche sur ce type de prescriptions en 2018 – 2019, comparativement à 2010 – 2011, sur la base des données du remboursement par la Sécurité sociale. L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Paris, de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/Université Paris-Saclay, de l’AP-HP (Assistance publique/Hôpitaux de Paris) et du groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare.
AFP, France Info, LeParisien.fr, Lequotidiendumedecin.fr, Topsante.com, Lepoint.fr, Capital.fr, 12/07
Lire le communiqué de presse du 12/07/2021 : « En France, les prescriptions médicamenteuses chez les enfants se maintiennent à des niveaux élevés »
En bref
Dominique Costagliola, épidémiologiste, directrice de recherche à l’Inserm, a déclaré sur BFM TV qu’il faudrait vacciner plus de 90 % de la population en France contre la Covid-19 pour sortir de la pandémie.
BFM TV, Reuters, France Bleu 107.1, 12/07, L’Opinion, 13/07
