Lien entre soins de maternité irrespectueux et risque accru de dépression post-partum – carte des écoles exposées aux pesticides – renforcer la répression à l’encontre des consommateurs de drogues – la mémoire embellit le passé – méthodes pour mieux dormir

Ces boutons servent à modifier la taille des textes /

À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Soins de maternité irrespectueux : un risque accru de dépression post-partum

L’AFP, Le Quotidien du Médecin, L’Humanité, Sud Ouest, La Provence, TF1 Info, Femme Actuelle et Doctissimo, rapportent qu’une étude française de grande envergure, publiée dans la revue BJOG, a établi un lien entre des soins de maternité irrespectueux et un risque accru de dépression post-partum. Cette enquête, menée par des chercheuses de l’Inserm, a analysé les réponses de 7 189 femmes ayant accouché en France en 2021, révélant que 24,9% d’entre elles ont vécu des soins qu’elles ont perçus comme blessants ou dévalorisants. Marianne Jacques, post-doctorante à l’Inserm et première autrice de l’étude et sage-femme, souligne que ces expériences augmentent le risque de dépression post-partum de 37%, même chez les femmes sans antécédents psychologiques. Elle insiste sur la nécessité de garantir des soins respectueux pour réduire l’incidence de cette dépression, qualifiant l’accouchement de période de vulnérabilité mentale particulière. L’étude recommande d’améliorer la formation des soignants en compétences relationnelles et d’assurer des conditions de travail adéquates pour prévenir ces dysfonctionnements. Enfin, bien que l’étude ait été réalisée pendant la pandémie de Covid-19, les chercheurs estiment que les mesures sanitaires n’ont pas influencé les résultats obtenus.

AFP, 17/12/2025 ; www​.lequotidiendumedecin​.fr, 17/12/2025 ; www​.femmeactuelle​.fr, 17/12/2025 ; www​.tf1info​.fr, 17/12/2025 ; www​.doctissimo​.fr, 17/12/2025 ; www​.laprovence​.com, 17/12/2025 ; www​.sudouest​.fr, 18/12/2025 ; www​.humanite​.fr, 18/12/2025

Lire le communiqué de presse du 17/12/2025.

Pesticides : carte des écoles exposées en France

Le Monde, en collaboration avec un collectif de chercheurs, a développé une carte montrant la proximité des écoles françaises avec des parcelles agricoles utilisant des pesticides. Près d’un quart des établissements scolaires sont soumis à une « pression forte », ce qui signifie qu’ils reçoivent au moins un traitement de pesticides à pleine dose par an. Cette initiative fait suite à plusieurs études sur les risques d’exposition aux pesticides, notamment pour les enfants. La carte repose sur des données publiques et scientifiques, telles que le registre parcellaire graphique et l’indice de fréquence de traitement (IFT), pour évaluer l’intensité des traitements dans un rayon de 1 000 mètres autour des écoles. L’Inserm a établi un lien entre l’exposition précoce aux pesticides et certains cancers chez l’enfant. Le programme Géocap-Agri de l’Inserm a aussi mis en évidence le lien entre la densité de vignes et le risque de leucémie chez l’enfant. La méthodologie du baromètre, qui n’évalue pas les risques sanitaires mais identifie les zones d’intensité d’usage, est disponible en ligne. Le Monde souligne que la carte doit être utilisée pour informer et encourager le dialogue entre les parents, les collectivités et les agriculteurs, afin de réduire l’usage de pesticides près des écoles.

www​.lemonde​.fr, 18/12/2025

En bref

BFMTV rapporte que le président Emmanuel Macron souhaite renforcer la répression à l’encontre des consommateurs de drogues en portant l’amende forfaitaire de 200 à 500 euros. Pour Marie Jauffret-Roustide, sociologue et directrice de recherche à l’Inserm, l’efficacité de cette approche est discutable. Elle rappelle que la consommation de drogues concerne l’ensemble des milieux sociaux et que la stigmatisation liée à la répression peut retarder l’accès aux soins. La chercheuse évoque des politiques alternatives, fondées sur la santé publique, telles que la décriminalisation au Portugal ou la légalisation strictement encadrée au Québec, qui ont montré des résultats positifs en matière de prévention et de réduction du trafic.

www​.bfmtv​.com, 17/12/2025

Dans une interview accordée à Marianne, Francis Eustache, spécialiste de la mémoire à l’Inserm de Caen, explique comment notre mémoire embellit le passé et alimente la nostalgie. Il décrit la mémoire comme un instrument complexe qui enregistre, conserve et rappelle des informations influencées par nos émotions et notre environnement. Francis Eustache souligne que les souvenirs anciens, souvent positifs, sont préservés et nous motivent pour l’avenir. Il évoque aussi le pic de réminiscence entre 15 et 30 ans et l’impact des interactions sociales sur nos souvenirs. Enfin, il note que le vieillissement favorise une relecture plus heureuse de notre histoire.

Marianne, 18/12/2025

TF1 a abordé la question des méthodes pour mieux dormir, souvent partagées sur les réseaux sociaux, et a cherché à démêler le vrai du faux. L’Inserm, en tant qu’Institut national de la santé et de la recherche médicale, a souligné que certaines solutions comme les applications et oreillers connectés ne sont pas scientifiquement fiables, et a mis en garde contre l’automédication à base de mélatonine. Le média a également évoqué des solutions efficaces comme éviter le sport nocturne, écouter de la musique douce, pratiquer la méditation, et utiliser la luminothérapie pour améliorer la qualité du sommeil.

TF1, 17/12/2025