À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Grossesse : deux études alertent sur les risques des PFAS et phénols
L’AFP, Franceinfo, RMC, Le Parisien, Libération, Femme Actuelle, La Croix, La Provence et Ouest France mettent en lumière deux récentes études sur les risques environnementaux pendant la grossesse, centrées sur les « polluants éternels » et les perturbateurs endocriniens. La première étude, publiée dans la revue PNAS le 8 décembre et menée par des chercheurs américains, examine les effets des PFAS, des substances chimiques quasi indestructibles, sur les nourrissons du New Hampshire. Elle révèle que l’eau potable contaminée par les PFAS augmente les risques de mortalité infantile (+191%), de naissances prématurées (+20%) et de faible poids à la naissance (+43%). Neena Modi, professeure en néonatologie à l’Imperial College London, souligne que les conséquences des PFAS sur les fœtus « sont une inquiétude majeure à travers le monde ». Parallèlement, une étude européenne publiée le 10 décembre dans Lancet Planetary Health, menée par l’Inserm, le CNRS, l’Université Grenoble Alpes et le Barcelona Institute for Global Health, explore les effets des phénols, notamment le méthylparabène et le bisphénol S, sur le comportement des enfants. Réalisée auprès de 1 564 mères et de leurs enfants, elle associe ces substances à des troubles comportementaux tels que l’anxiété et l’agressivité. Claire Philippat, chercheuse à l’Inserm et coordinatrice de l’étude, précise que celle-ci « plaide surtout pour durcir la réglementation sur ces produits », car, contrairement à d’autres polluants, ils peuvent être rapidement éliminés par l’organisme. L’Inserm prévoit par ailleurs de lancer en 2027 une vaste cohorte baptisée Filomene, regroupant 100 000 femmes enceintes, pour approfondir ces recherches. Ces travaux soulignent l’urgence d’instaurer des réglementations plus strictes et une approche globale visant à interdire ces substances par familles plutôt qu’individuellement.
AFP, 10/12/2025 ; franceinfo, 10/12/2025 ; RMC, 10/12/2025 ; www.leparisien.fr, 10/12/2025 ; www.liberation.fr, 10/12/2025 ; www.femmeactuelle.fr, 10/12/2025 ; www.la-croix.com, 10/12/2025 ; www.laprovence.com, 10/12/2025 ; www.ouest-france.fr, 10/12/2025
Lire le communiqué de presse du 10/12/2025 : « Perturbateurs endocriniens : l’exposition au méthylparabène et au bisphénol S pendant la grossesse pourrait être associée à des troubles du comportement chez l’enfant »
Afrique subsaharienne : 1 adulte sur 3 hypertendu, selon une étude
Dans une interview accordée à RFI, le Dr Aboubakari Nambiema, chercheur en Santé publique à l’Inserm au Centre de recherche cardiovasculaire de Paris, parle de l’étude qu’il a menée sur l’hypertension artérielle en Afrique subsaharienne. Cette étude, réalisée en collaboration avec l’OMS, a analysé des données de 37 pays sur 20 ans, révélant qu’une personne sur trois est hypertendue, mais seulement 10% sont traitées et 5% ont leur condition sous contrôle. Les résultats montrent également que les femmes sont davantage dépistées et traitées en raison de leur fréquent contact avec le système de santé. L’étude souligne l’importance du dépistage, réalisable même dans les zones rurales, pour prévenir des complications graves comme les AVC. Enfin, le Dr Aboubakari Nambiema note une augmentation significative des cas d’hypertension, doublant en 20 ans, ce qui exerce une pression considérable sur les systèmes de santé fragiles de la région.
RFI, 09/12/2025
En bref
Le Monde aborde l’impact des réseaux sociaux sur la désinformation alimentaire, notamment chez les jeunes adultes. Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm, souligne que « les agences de santé publique essaient de plus en plus d’être présentes sur les réseaux pour diffuser leur message », mais les ressources restent limitées par rapport à l’industrie agroalimentaire. Face à la montée des troubles du comportement alimentaire, des initiatives comme Canal Détox de l’Inserm ou la chaîne YouTube PUMS visent à contrer les fausses informations et à promouvoir une approche scientifique de l’alimentation.
Le Monde, 10/12/2025
Dans une interview accordée à Psychologies Magazine, Thomas Andrillon, chercheur à l’Inserm, explore les avancées scientifiques sur les rêves. Il explique que « nous rêvons davantage et plus longtemps que ce que nous le pensions », même pendant le sommeil profond. L’équipe de l’Institut du cerveau à Paris utilise des techniques innovantes pour interagir avec des « rêveurs lucides », ce qui permet de poser des questions en temps réel pendant leurs rêves. Ces recherches ouvrent des perspectives sur le contrôle des rêves à des fins thérapeutiques. Thomas Andrillon souligne qu’« étudier les rêves, c’est étudier la conscience ».
Psychologies Magazine Hors-Série, 12/2025 – 01/2026
Le Télégramme rapporte qu’Addictions France alerte sur l’exposition massive des jeunes à la publicité pour l’alcool sur les réseaux sociaux, un an après une première mise en garde. L’enquête révèle que 79% des 15 – 21 ans voient ces publicités chaque semaine, influençant leur consommation. L’Inserm confirme : « la très grande majorité des travaux recensés établit un lien positif et significatif entre l’exposition à des contenus pro-alcool sur Internet puis l’envie de consommer la consommation déclarée actuelle ou passée, la banalisation des alcoolisations excessives et les problèmes rencontrés par les jeunes avec l’alcool ». L’association appelle à une interdiction stricte de ces publicités.
www.letelegramme.fr, 09/12/2025