À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Tabac : dix ans de politiques publiques qui portent leurs fruits
La Croix rapporte que la France n’a jamais été aussi proche de devenir un pays non-fumeur, grâce à un net recul du tabagisme. Selon un baromètre de Santé publique France, seuls un quart des 18 – 75 ans fumaient encore en 2024, dont 18% quotidiennement, soit quatre millions de fumeurs de moins qu’il y a dix ans. Chez les adolescents, une étude relayée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) révèle que seuls 3% des jeunes de 16 ans consommaient du tabac chaque jour, une baisse spectaculaire depuis le début des années 2000. Ce recul s’explique par des politiques publiques cohérentes, amorcées avec la loi Veil de 1976 et renforcées par la hausse continue du prix du tabac, l’interdiction de fumer dans les lieux publics et l’instauration du paquet neutre. Viêt Nguyen-Thanh, responsable de l’unité addictions à Santé publique France, souligne toutefois la nécessité de poursuivre ces efforts et de réduire les disparités sociales dans le tabagisme, tout en restant vigilant face au marché émergent des produits de la « vape ».
La Croix, 31/10/2025
La France face aux maladies infectieuses émergentes
Dans une interview accordée à CurieuxLive, Hervé Raoul, directeur adjoint de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes (MIE), une agence de l’Inserm dédiée à ces maladies, explique pourquoi la France a fait de la recherche sur les maladies infectieuses émergentes une priorité. Il souligne que « nous sommes confrontés à une succession de crises », telles que le chikungunya en 2012, Ebola, Zika et la pandémie de Covid-19, illustrant notre manque de connaissances initiales sur ces pathogènes. Hervé Raoul identifie le changement climatique, la mondialisation et les mouvements de population comme des facteurs favorisant la montée en puissance de ces maladies. Il insiste sur l’importance d’acquérir des connaissances de base, notamment via la plateforme Emergen 2.0, pour mieux comprendre et combattre ces pathogènes. Enfin, il souligne la nécessité d’innover et de mener des recherches en sciences humaines afin d’améliorer la gestion des crises épidémiques et l’acceptabilité des contre-mesures.
curieux.live, 30/10/2025
En bref
Le Télégramme rapporte une avancée prometteuse dans la prévention des neuropathies périphériques induites par la chimiothérapie, grâce à une étude menée par le CNRS, l’Inserm et l’Université Grenoble Alpes. Ces neuropathies, touchant 80 % des patients, sont souvent sévères et impactent leur qualité de vie. La molécule Carba1, développée par une équipe française, pourrait prévenir ces effets secondaires en agissant sur la tubuline et le métabolisme cellulaire, sans interférer avec l’efficacité du traitement anticancéreux. Actuellement en phase préclinique, Carba1 représente un réel espoir pour les patients.
www.letelegramme.fr, 30/10/2025
Le Temps analyse une avancée scientifique majeure réalisée par l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Des chercheurs ont démontré la possibilité de manipuler la mémoire en ciblant spécifiquement un gène, nommé ARC, dans les neurones. En utilisant la méthode d’édition épigénétique CRISPR, l’équipe a pu moduler l’activité de ce gène chez des souris, influençant ainsi leur mémoire. L’inhibition du gène empêchait la mémorisation d’un réflexe pavlovien, tandis que son amplification renforçait la mémoire. Cette découverte ouvre des perspectives pour mieux comprendre et potentiellement traiter des troubles de la mémoire, comme le stress post-traumatique.
Le Temps, 30/10/2025