À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Certaines hormones féminines pourraient favoriser l’apparition de métastases
D’après Le Télégramme, une étude française a révélé que certaines hormones féminines, notamment les œstrogènes, pourraient favoriser l’apparition de métastases dans des cancers non hormonodépendants tels que le mélanome. Le Dr Lionel Larue, directeur de recherche à l’Inserm, souligne l’importance de comprendre l’impact du sexe et de l’âge sur le développement des cancers, ce qui pourrait ouvrir la voie à des approches thérapeutiques innovantes. Cette découverte offre une cible thérapeutique prometteuse, car l’inhibition du récepteur GRPR pourrait réduire la formation de métastases et améliorer la qualité de vie des patients.
www.letelegramme.fr, 12/06/2025
Lire le communiqué de presse : Des hormones sexuelles au cœur d’un nouveau mécanisme pro-métastatique : une avancée majeure pour mieux comprendre et traiter certains cancers
Inégalités de genre en mathématiques
Dans une interview accordée à Télérama, Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, revient sur une étude menée par l’Inserm, le Collège de France et le CNRS, publiée dans la revue Nature, qui révèle que l’école joue un rôle déclencheur dans les inégalités de genre en mathématiques. Selon cette étude, portant sur près de 3 millions d’enfants en France, les écarts de performance entre filles et garçons émergent dès l’entrée au CP. Stanislas Dehaene souligne que ces inégalités, qui se mettent en place très rapidement, ne proviendraient pas d’une installation progressive des stéréotypes sexistes en dehors de tout cadre déterminé, mais bien de mécanismes se mettant en place dans le cadre scolaire.
www.telerama.fr, 12/06/2025
Lire le communiqué de presse : L’entrée à l’École élémentaire : le début des inégalités en mathématiques entre filles et garçons
Les experts réclament une régulation du vapotage dans les lieux publics
Dans une tribune publiée par Le Monde, Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, Philippe Camus, professeur de pneumologie au CHU de Dijon, et Jocelyne Just, professeure de pneumoallergologie pédiatrique à l’hôpital Américain de Paris, s’expriment sur les dangers de la cigarette électronique, notamment pour les enfants. Bien qu’ils saluent l’interdiction du tabagisme sur les plages, dans les jardins, les parcs publics et à proximité des écoles à partir du 1er juillet 2025, ils s’étonnent que l’e‑cigarette n’y soit pas incluse. Ils soulignent que vapoter en présence d’enfants banalise l’usage de substances addictives et peut conduire à une normalisation des comportements de dépendance. Ils mettent en garde contre les effets nocifs des particules et substances émises par les e‑cigarettes, qui peuvent provoquer des problèmes respiratoires et inciter les jeunes à devenir vapoteurs, voire fumeurs. Les auteurs appellent à une politique de santé publique cohérente visant à limiter l’usage de la cigarette électronique dans les lieux publics, afin de protéger la santé respiratoire, en particulier celle des enfants.
Le Monde, 13/06/2025
En bref
Selon Le Figaro, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a présenté le 11 juin 2025 un plan pour la santé mentale visant à repérer et intervenir précocement chez les jeunes en souffrance. Ce plan fait suite à des incidents tragiques impliquant des adolescents, soulignant l’urgence de détecter les troubles psychiques chez les 12 – 25 ans. La mesure principale du plan est la nomination de « personnes repères » dans les établissements scolaires pour orienter les élèves vers les soins. Cependant, cette initiative a été critiquée pour son manque de financement et de nouvelles idées. Les professionnels de l’Éducation nationale demandent plus de moyens et de personnel de santé dans les écoles. Le plan prévoit également de former davantage de personnes aux premiers secours en santé mentale. D’autres mesures visent à améliorer le parcours psychiatrique des jeunes, mais l’absence de soutien financier soulève des doutes sur la faisabilité de ces initiatives.
Le Figaro, 12/06/2025
Selon The Times, des chercheurs britanniques ont développé une méthode pour mesurer la tension artérielle à la cheville, offrant de l’espoir aux survivants d’AVC. Cette technique, analysée par l’Université d’Exeter, utilise un modèle prédictif personnalisé pour estimer la tension du bras à partir de la cheville. Elle est cruciale pour ceux ayant des handicaps aux membres supérieurs, souvent incapables de mesurer leur tension au bras. Cette innovation pourrait éviter 750 diagnostics erronés par an en Angleterre et apaiser les survivants d’AVC inquiets d’une récidive.
The Times, 12/06/2025
Le Parisien rapporte que des chercheurs israéliens ont découvert que la respiration serait propre à chaque individu, comme une empreinte digitale. Avec une fiabilité de 96,8%, cette découverte pourrait avoir des implications importantes en matière de santé mentale. L’Institut Weizmann des sciences a mené une étude révélant que des « empreintes respiratoires » permettraient non seulement d’identifier un individu, mais aussi de détecter certaines pathologies. Thomas Similowski, expert en neurophysiologie respiratoire (Inserm – Sorbonne Université), rappelle que de telles corrélations sont connues de longue date.
www.leparisien.fr, 12/06/2025
Le Parisien informe que la start-up parisienne Habs a développé un capteur appelé Neoxa, capable de lire les ondes cérébrales pour analyser les émotions et l’état cognitif sans être invasif. Grâce à l’intelligence artificielle, cette technologie a des applications potentielles dans des domaines variés tels que le neuromarketing, la sécurité routière et la santé, permettant d’étudier les réactions des consommateurs, de détecter la fatigue des conducteurs, et de mesurer la douleur chez des patients incapables de l’exprimer. Habs a signé un partenariat avec l’université Paris-Saclay pour approfondir ces recherches tout en assurant la protection des données cérébrales.
Le Parisien, 13/06/2025
