À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Appel à une mobilisation accrue pour la vaccination contre la grippe et la Covid
Face à une campagne de vaccination contre la grippe et la Covid qui peine à atteindre ses objectifs, les autorités sanitaires françaises, incluant le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, l’Assurance maladie et Santé publique France, lancent un appel à une mobilisation accrue avant la période hivernale et les fêtes de fin d’année, période propice aux épidémies. La campagne, débutée mi-octobre et visant en priorité les personnes à risque, les soignants et ceux en contact avec des personnes vulnérables, connaît un démarrage plus lent que l’année précédente, avec une baisse de 5% des doses de vaccin contre la grippe délivrées, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Avec les indicateurs de grippe en augmentation et une situation stable mais potentiellement évolutive pour la Covid, les autorités insistent sur l’importance de se faire vacciner rapidement pour être protégé pendant les fêtes. Geneviève Darrieusecq, ministre de la Santé, encourage les 17,2 millions de personnes éligibles à se faire vacciner. Une campagne de sensibilisation sera rediffusée par l’Assurance maladie en décembre, et une hausse de 6% des doses administrées par les pharmaciens est notée.
Agence France Presse Fil Eco, 28/11/2024
Lutte contre le protoxyde d’azote à Paris
À Paris, en particulier sur les Champs-Élysées, la consommation de protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, a pris de l’ampleur, incitant Jeanne d’Hauteserre, la maire du VIIIe arrondissement, à agir vigoureusement. Trois ans après un incident où une jeune conductrice, sous l’effet de ce gaz, a causé un accident en fauchant quatre piétons, l’élue cherche à renforcer la législation existante. Elle a rencontré Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, pour discuter des mesures possibles, notamment concernant le transport et la saisie des bombonnes de gaz. Malgré une loi du 1er juin 2021 interdisant la vente du gaz hilarant aux mineurs et la détention de ballons dédiés à son usage détourné, Paris a vu une application limitée de ces mesures, avec peu de procédures initiées et un nombre encore plus faible de verbalisations. Le transport du protoxyde à usage médical est réglementé, mais un vide juridique existe pour celui à usage alimentaire. L’administration cherche à établir un arrêté permettant aux forces de l’ordre de saisir les bombonnes lors des contrôles, malgré les défis juridiques posés par la distinction entre les usages du protoxyde d’azote.
Le Parisien Paris, 29/11/2024
En bref
Une étude récente menée par les équipes du service de psychiatrie de l’hôpital Bicêtre (AP-HP), de la faculté de médecine de l’université Paris-Saclay et de l’Inserm, et publiée dans Molecular Psychiatry, a identifié trois facteurs prédictifs de troubles psychiatriques à la suite d’une infection Covid sévère. Ces troubles, notamment les troubles dépressifs majeurs et les troubles anxieux, tendent à apparaître principalement dans les deux premiers mois après la maladie et varient selon le sexe et l’âge, affectant davantage les patients de plus de 65 ans. L’étude a analysé les dossiers de 34 489 patients hospitalisés pour Covid sévère sans antécédents de troubles psychiatriques connus. Trois facteurs ont été associés à un risque accru de développer de tels troubles : un séjour hospitalier supérieur à 7 jours, un épisode de confusion, et un taux élevé de monocytes. Curieusement, un taux élevé de CRP plasmatique a été lié à une diminution du risque, un résultat en contradiction avec des études antérieures. Avec ces trois facteurs prédictifs, un score prédictif a été élaboré pour aider les cliniciens à anticiper et identifier précocement les troubles psychiatriques post-Covid, particulièrement chez les moins de 65 ans. Ce score nécessite toutefois une validation ultérieure dans d’autres cohortes pour confirmer sa spécificité au Covid.
Le Quotidien du Pharmacien, 28/11/2024
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a tenu le 20 novembre sa troisième édition des « Femmes de science », visant à promouvoir l’égalité d’accès aux postes à responsabilité dans le domaine médical et de la recherche. Malgré une majorité féminine parmi les médecins à l’AP-HP (59 %), les femmes n’occupent que 35 % des postes d’hospitalo-universitaires et 35,6 % de postes de cheffes de service. Leur représentation est également limitée dans la gouvernance et la recherche, avec seulement 30,5 % de directrices de départements médico-universitaires. Face à cette inégalité, une loi du 19 juillet 2023 interdit désormais un tel déséquilibre, poussant vers des nominations plus équilibrées, y compris par le recours aux quotas. L’AP-HP s’engage dans un plan d’action comprenant 30 leviers pour favoriser l’égalité professionnelle, lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et développer le mentorat pour accéder aux responsabilités. Dans le cadre du plan de mentorat qui se met en place à l’Inserm, Chantal Boulanger, directrice de l’institut thématique Physiopathologie, métabolisme, nutrition, « encourage les femmes à postuler aux postes de direction d’unité de recherche. Si l’institut compte environ 5000 personnes, dont 60 % de femmes, elles exercent davantage des fonctions d’ingénierie ou de technicité que de recherche. Et au plus haut niveau, elles ne sont que 20 % »,
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 29/11/2024
Le Paris Santé campus, dirigé par le Pr Antoine Tesnière, célèbre trois années d’existence marquées par des succès notables dans le domaine du numérique en santé. Avec 80 entreprises innovantes et structures privées hébergées, ce campus bénéficie de l’appui de trois programmes publics de soutien à l’investissement, dont la feuille de route du numérique en santé et la stratégie nationale d’accélération numérique. L’Inserm, aux côtés d’autres membres fondateurs comme l’Inria et l’université Paris Sciences et Lettres, a joué un rôle clé dans l’établissement de partenariats avec près de 80 structures privées, majoritairement des start-up. Le campus a atteint un taux de remplissage de 90 %, avec une dynamique d’entrées et de sorties actives de start-up, celles ayant atteint une taille critique pouvant revenir en tant que parrains. Spécialisé dans l’IA, le campus a vu des entreprises comme Milvue et Deemea se distinguer. Avec 600 chercheurs et 500 publications en trois ans, le campus se positionne comme un leader dans la recherche en IA appliquée à la santé. Il prévoit de déménager au Val-de-Grâce en 2029 pour doubler sa capacité d’accueil, reflétant ainsi son ambition de croissance et d’expansion internationale.
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 29/11/2024
En 2024, la France actualise ses recommandations sur la prise en charge du VIH avec plusieurs avancées majeures, fruit du travail conjoint du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), de l’Agence nationale de recherche sur le VIH/sida, les hépatites virales, la tuberculose, les infections sexuellement transmissibles et les maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE) et de la Haute Autorité de santé (HAS). Ces mises à jour, couvrant 15 fiches thématiques, visent à élargir l’accès aux traitements préventifs comme la prophylaxie préexposition (Prep) et au traitement postexposition (TPE), réviser le circuit diagnostique pour accélérer la prise en charge et préciser les modalités de traitement, notamment durant la grossesse et face aux comorbidités. L’importance de la prévention est soulignée par Karen Champenois de l’Inserm, qui met en avant le lien entre les déterminants sociaux et l’accès à la prévention. La stratégie de dépistage évolue également avec un algorithme diagnostique révisé permettant de confirmer le diagnostic sous sept jours. En matière de traitement, l’initiation des antirétroviraux doit se faire dans les deux semaines suivant le diagnostic pour un contrôle virologique rapide, avec des adaptations possibles selon les cas.
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 29/11/2024