À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Maladie d’Alzheimer : feu vert pour un second traitement aux États-Unis
Le Kisunla, un nouveau traitement injecté mensuellement pour ralentir le déclin cognitif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, sera commercialisé aux États-Unis. Ce médicament du laboratoire Lilly, dont la molécule est le donanemab, appartient à une nouvelle génération de traitements qui détruisent les plaques d’amyloïdes dans le cerveau. Autorisé aux États-Unis, il rivalise avec le Leqembi du laboratoire Eisai et de Biogen. Le Kisunla coûtera 12.500 dollars pour six mois de traitement et 48.700 dollars pour dix-huit mois. Le Kisunla prétend ralentir de 35 % le déclin cognitif chez les malades en stade précoce sur une période de dix-huit mois, et réduit le risque de progression de la maladie de 39 % par rapport à un placebo. Cependant, ce type de traitement peut causer des gonflements et hémorragies cérébrales, ce qui a retardé son approbation en Europe. Lilly développe également un autre médicament, le Remternetug, pour traiter Alzheimer avec moins d’effets secondaires. En France, une étude de l’Inserm et du centre de recherche Lille Neuroscience et Cognition explore les mécanismes de la maladie et évalue l’effet de la caféine sur les fonctions cognitives des patients. La caféine pourrait ralentir le déclin cognitif en bloquant certains récepteurs neuronaux. Une consommation modérée de café (2 à 4 tasses par jour) pourrait réduire le risque de développer Alzheimer.
Les Echos, 08/07
Lire le communiqué de presse du 05/07/2024 : « Meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer : une étude confirme l’intérêt de la caféine comme piste de traitement »
Diabète : l’activité physique passe avant les médicaments
La Haute Autorité de santé recommande désormais de prescrire un changement de mode de vie avant tout traitement médicamenteux pour les patients atteints de diabète de type 2. Les modifications incluent une activité physique régulière, la lutte contre la sédentarité et des ajustements nutritionnels. Ces changements peuvent équilibrer le taux de sucre dans le sang et réduire les risques de complications cardiovasculaires, qui sont la première cause de décès chez les diabétiques de type 2. L’activité physique, combinant endurance et renforcement musculaire, améliore la sensibilité à l’insuline et la tolérance au glucose. Les recommandations sont de 150 minutes d’activité modérée ou 75 minutes d’activité intense par semaine, avec du renforcement musculaire deux fois par semaine. En matière de nutrition, il est conseillé de supprimer les sucres rapides et de modérer les sucres lents, avec une perte de poids d’au moins 7 % pour améliorer la glycémie et protéger le cœur. Une diète méditerranéenne est particulièrement recommandée. Malgré ces recommandations, la prise en charge du diabète de type 2 reste majoritairement médicamenteuse, avec peu de conseils sur les modes de vie fournis par les médecins. Changer de mode de vie nécessite motivation et moyens, et les séances d’activité physique adaptée ne sont pas encore remboursées par l’Assurance-maladie, limitant leur accessibilité.
Le Figaro, 08/07
En bref
Depuis deux ans, les épidémies de maladies infectieuses comme la grippe, la bronchiolite, la rougeole et la coqueluche se multiplient en France et dans le monde. La pandémie de Covid-19 et les mesures barrières ont temporairement freiné la circulation de nombreux virus, créant une absence d’immunité collective. Avec la levée des restrictions sanitaires en 2022, ces virus ont recommencé à se propager, touchant particulièrement les jeunes enfants non immunisés. Les scientifiques ne considèrent pas que la Covid-19 a directement affaibli le système immunitaire global. Cependant, le manque de vaccination durant la pandémie a contribué à la résurgence de certaines maladies. Par exemple, le cycle vaccinal perturbé a favorisé la reprise de la coqueluche et de la rougeole. Le taux de vaccination mondiale des enfants a également connu une baisse significative. Le dérèglement climatique, avec des saisons moins distinctes et plus d’humidité, a favorisé la propagation des virus respiratoires. La situation sanitaire après la Covid-19 montre une vulnérabilité accrue de la population, mais les effets à long terme sur l’immunité collective restent à mesurer.
Le Monde, 07/07
Une étude récente publiée dans la revue JAMA montre que les analogues du GLP‑1, une classe de traitements contre le diabète incluant Ozempic, sont associés à une réduction du risque de développer certains cancers. Ces traitements imitent une hormone intestinale et sont connus pour leurs effets significatifs sur la perte de poids. L’étude a comparé des patients atteints de diabète de type 2 ayant reçu des analogues du GLP‑1 à ceux traités par insuline entre 2005 et 2018 aux États-Unis. Les résultats indiquent une réduction significative du risque pour 10 cancers sur 13 étudiés, notamment les cancers de l’œsophage, colorectal, du rein, du pancréas, de l’ovaire et du foie. Aucun effet significatif n’a été observé pour le cancer de la thyroïde et le cancer du sein post-ménopausique. Les auteurs suggèrent que les analogues du GLP‑1 pourraient être préférés à l’insuline pour les patients diabétiques à haut risque de cancers liés à l’obésité.
AFP, 05/07