À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Alzheimer : une étude confirme l’intérêt de la caféine comme piste de traitement
Une étude, menée par des chercheurs de l’Inserm, du CHU de Lille et de l’Université de Lille, au sein du centre de recherche Lille Neuroscience et cognition, suggère que les effets de la caféine pourraient être bénéfiques pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer sur les patients atteints à un stade précoce. Cette étude est publiée dans la revue Brain. Les chercheurs ont mis en évidence que l’augmentation pathologique de récepteurs cibles de la caféine dans les neurones pendant le développement de la maladie favorisait la perte des synapses, et de fait, le développement précoce des troubles de la mémoire dans un modèle animal de la maladie. Un essai clinique de phase 3, porté par le CHU de Lille, incluant 248 patients est actuellement en cours. La moitié des patients recevront 400 mg de caféine, l’autre moitié un placebo. « Si l’essai est positif, cela nous incitera à lancer un essai de plus grande ampleur. Potentiellement, cela pourrait signifier que la caféine peut être utilisée comme médicament pour le traitement de cette maladie », a précisé David Blum, directeur de recherche à l’Inserm, l’un des auteurs de l’étude.
AFP, 04/07, Destinationsante.com, NotreTemps.com, Santemagazine.fr, Rtl.fr, France Info, 05/07
Lire le communiqué de presse du 05/07/2024 : « Meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer : une étude confirme l’intérêt de la caféine comme piste de traitement »
Bronchiolite : la vaccination des seniors recommandée par les autorités sanitaires
Face aux risques d’une bronchiolite pour les seniors, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé la vaccination des Français les plus âgés avec l’un ou l’autre des deux vaccins disponibles contre le principal virus à l’origine de cette infection. Bien connu comme cause majeure de bronchiolite chez les nourrissons, le virus respiratoire syncytial (VRS) peut aussi provoquer de graves complications, pouvant aller jusqu’au décès, chez les personnes âgées. Deux vaccins ont récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les seniors : Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer). Après évaluation, la HAS « recommande de vacciner, avec l’un ou l’autre de ces vaccins, les personnes âgées de 75 ans et plus, ainsi que les personnes de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques », selon un communiqué.
AFP, 04/07
En bref
Une étude suédoise, publiée dans le Journal of the American Heart Association, montre qu’un test à domicile pourrait identifier le risque de crise cardiaque en 5 minutes. Les chercheurs ont comparé chez 25.000 personnes âgées de 50 à 64 ans, les examens des artères coronaires fournissant une image du degré d’athérosclérose ainsi que leurs réponses à un questionnaire réalisable à domicile et élaboré par les scientifiques. Le test à domicile en 14 questions cherche à détecter l’athérosclérose, en évaluant des éléments tels que l’âge, le sexe, le poids, le tour de taille, le tabagisme, l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie, le diabète, ou encore les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires. Ce test à domicile pourrait détecter 65 % des personnes présentant le risque le plus élevé de maladie cardiovasculaire selon les chercheurs.
Femmeactuelle.fr, 04/07
La Haute Autorité de santé (HAS) vient de donner son feu vert pour le remboursement d’une nouvelle forme injectable de Prep (pour prophylaxie pré-exposition, en l’occurrence des antirétroviraux pris avant un rapport à risque pour éviter l’infection) baptisée Apretude. Ce traitement à base de cabotégravir, dont le prix reste encore à négocier entre le laboratoire ViiV Healthcare et les autorités françaises, vient renforcer l’arsenal d’outils mobilisés désormais pour enrayer l’épidémie de VIH, non sans résultats. « L’arrivée de ce nouveau traitement est une bonne nouvelle, d’autant que cette forme injectable a montré sa supériorité en efficacité sur la Prep par comprimés dans deux études, chez des hommes ayant des rapports avec des hommes, et chez des femmes et adolescentes en Afrique », indique le Dr Hugues Cordel, infectiologue à l’hôpital Avicenne (AP-HP) à Bobigny et président de la Société française de lutte contre le sida.
Le Figaro, 05/07
La filière du biomédicament en France fait face à un important défi de recrutement de techniciens pour assurer son plein développement et réduire sa dépendance aux importations. Plusieurs laboratoires comme Evotec, Sanofi et LFB ont récemment annoncé des investissements en France dans la production de biomédicaments (vaccins, anticorps, thérapies géniques et cellulaires) avec de nouveaux emplois à pourvoir. Tous participeront vendredi à la première journée nationale dédiée à ce secteur de pointe, pour « préparer les emplois de demain » à coup de conférences, visites de sites, webinaires etc. « C’est bien d’avoir des investissements mais c’est bien, à terme, d’avoir aussi les gens qui vont permettre de faire tourner » les usines, note Jacques Volckmann, président de France BioLead, l’association qui fédère la filière française de la bioproduction.
AFP, 04/07
Il est rarissime que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) autorise l’usage à titre compassionnel d’une nouvelle thérapie à un stade de développement clinique aussi précoce, constatent Les Echos. C’est le cas du candidat médicament phare de la biotech lyonnaise Advanced Bio-design qui cible la leucémie myéloïde aigüe, l’une des formes de cancer hématologique les plus fréquentes et graves chez les adultes de plus de soixante ans, avec une incidence d’environ 5 personnes pour 100.000 habitants dans les pays occidentaux et un taux de survie à 5 ans ne dépassant pas 20 %. Sous le nom de code ABD-3001, il s’agit d’une forme galénique du Dimate, un inhibiteur suicide des aldéhydes déshydrogénases 1 (ALDH1) – enzymes présentes dans les organismes vivants, y compris les cellules cancéreuses –, qui vient de démontrer des signaux préliminaires d’efficacité, observés chez 65 % des 22 patients traités, très tôt dans le processus clinique à un stade où on évalue surtout la sécurité et la tolérance.
Les Echos, 04/07