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Vaccin contre la bronchiolite – écrans – activité physique – acouphènes – microbiote – cancer de l’endomètre – cancer chez les jeunes

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Bronchiolite : un vaccin autorisé pour les femmes enceintes

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande, dans un avis publié hier, l’utilisation du vaccin Abrysvo, de Pfizer, contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de trois quarts des cas de bronchiolite. Ce vaccin est une alternative au nirsévimab (commercialisé sous le nom de Beyfortus) dont le mécanisme est différent, puisqu’il ne s’agit pas d’injecter directement des anticorps aux nouveau-nés, mais de vacciner la mère au huitième mois de grossesse, afin que cette dernière fabrique des anticorps, qu’elle transmettra à son enfant par le biais du placenta, le protégeant ainsi durant ses premiers mois de vie. Les membres de la commission technique des vaccinations (CTV) de la HAS se sont appuyés sur les données d’efficacité vaccinale transmises par le laboratoire pour évaluer les bénéfices individuels et collectifs du produit : une réduction de 81,8 % des infections sévères à VRS et une baisse de 67,7 % des hospitalisations jusqu’aux 3 mois de l’enfant.

Le Monde, 14/06

Étude sur l’effet négatif des écrans

Une étude de l’Insee, rendue publique hier, se penche sur l’effet négatif des écrans dans la vie courante. Pour la première fois, l’institut, qui étudie notamment les effets néfastes du numérique chez les tout-petits et les enfants, se penche sur le lien qu’entretiennent les plus âgés avec leur téléphone, leur tablette et leur télévision (hors usage professionnel et scolaire). Et tente de mesurer l’impact négatif des écrans dans la vie courante des plus de 15 ans. Les résultats sont édifiants : à partir de l’adolescence, une personne sur quatre déclare limiter son temps de sommeil pour rester sur son écran. Or les plus jeunes, entre 15 et 34 ans, sont aussi les plus prompts à déclarer les effets négatifs que cette exposition peut engendrer sur le sommeil et sur le temps accordé aux autres loisirs, aux relations avec la famille. 37 % des 15 – 19 ans et 43 % des 20 – 29 ans rognent ainsi sur leur nuit. Ils sont aussi 18 % parmi les 20 – 24 ans à négliger leurs autres activités de loisirs. Et les hommes sont davantage concernés que les femmes. Entre 20 et 24 ans, ils sont même, d’après l’Insee, 51 % (contre 35 % des femmes) à retarder leur coucher pour profiter de leur téléphone ou de leur tablette.

Le Parisien, 14/06

En bref

Le Figaro explique que si la sédentarité favorise un grand nombre de pathologies qui affectent notre corps, elle contribue aussi au développement de certaines maladies mentales. L’activité physique pourrait en être le remède. Une revue de la littérature scientifique, réalisée en 2023 dans la revue l’Encéphale, décrit une longue liste de maladies mentales, très sensibles à l’exercice physique : troubles anxieux, dépressions, troubles bipolaires, schizophrénies, dépendances alcooliques, etc. La prescription d’une activité physique, couplée aux traitements habituels, améliore de façon significative les symptômes et la qualité de vie des patients. En France, l’Inserm préconise même un programme d’activité physique de trois mois avant toute prescription médicamenteuse dans la dépression légère à modérée, chez des personnes qui n’ont pas d’idées suicidaires.

Le Figaro, Le Figaro Magazine, 14/06

Les Echos Week-End se penchent sur les acouphènes et comment vivre avec. Selon l’Inserm, un adulte sur dix serait concerné en France par les acouphènes, des grésillements, sifflements ou bourdonnements constants ou intermittents dans l’oreille. Ils sont souvent associés à une perte d’audition, mais dans près de 40 % des cas, la cause est inconnue. Le chercheur à l’Inserm Jean-Luc Puel rappelle que si un son est classé par le cerveau comme désagréable, l’amygdale – région du cerveau impliquée dans les émotions, qui attribue une valeur positive ou négative aux sons – amplifie sa perception par le cortex auditif, qui en retour, le traite comme un signal d’alerte. Il faut donc obliger son cerveau à apprivoiser ce son. L’une des solutions est de masquer l’acouphène en écoutant du bruit blanc, pour s’en détacher et s’y habituer, comme le bruit des vagues ou des grillons.

Les Echos Week-End, 14/06

Pesticides, contaminants alimentaires, microplastiques… L’exposition à ces substances perturbe le microbiote et met notre santé à risque. « On peut émettre l’hypothèse que tout ce que nous ingérons ou respirons entre en contact avec notre microbiote intestinal, et donc peut avoir un impact sur lui. Or, parfois, ces impacts sont négatifs pour notre santé… », explique Benoît Chassaing, chercheur à l’Inserm au sein de l’institut Cochin et spécialiste du rôle du microbiote dans les maladies inflammatoires chroniques. Benoît Chassaing étudie avec son équipe les agents émulsifiants. Si ces additifs alimentaires ne sont pas à proprement parler considérés comme des polluants, ils ne sont pas pour autant dénués d’effets problématiques : « Nous avons montré que ces additifs alimentaires avaient un impact sur l’inflammation au niveau intestinal, et qu’ils pouvaient être à l’origine de désordres métaboliques, tels qu’un risque plus élevé de diabète, d’obésité… En outre, ils peuvent aussi favoriser la survenue d’un cancer colorectal. »

Lefigaro​.fr, 14/06

Une campagne de sensibilisation au cancer de l’endomètre va être lancée par des associations de patientes et des médecins, ont annoncé ses promoteurs hier à Paris. Le cancer de l’endomètre, la muqueuse de l’utérus, touche chaque année plus de 8.000 femmes et cause la mort de 1.500 patientes, selon des données de l’Institut national du cancer (Inca). Pourtant, cette maladie « n’est pas connue du grand public », déplore Vincent Lavoué, gynécologue obstétricien au CHU de Rennes, présent à la conférence de presse organisée dans le cadre du congrès Pari(s) Santé Femmes. La moyenne d’âge des femmes touchées par ce cancer est de 69 ans. Il survient majoritairement après la ménopause. Il est impératif de consulter son gynécologue « dès l’apparition de saignements après la ménopause », précise Vincent Lavoué. La campagne de sensibilisation viendra appuyer Septembre Turquoise, le mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques.

AFP, 13/06

Le Figaro rend compte d’« une mystérieuse hausse des cancers chez les jeunes Britanniques ». D’après des chiffres publiés par le Cancer Research UK début juin, l’incidence du cancer des 25 – 49 ans a augmenté de 24 % entre 1995 et 2019 dans le pays, contre 10 % chez les plus de 75 ans. « Neuf cancers sur 10 continuent d’être diagnostiqués chez les plus de 50 ans, mais les diagnostics chez les plus jeunes sont une source d’inquiétude croissante », précise la fondation privée. En 2019, 35 000 nouveaux cas de cancer ont ainsi été détectés chez des adultes âgés de 25 à 50 ans, portant le taux d’incidence à 164,6 sur 100 000 habitants, contre 132,9 cas pour 100 000 habitants en 1995. Si son ampleur reste « une énigme » pour Charles Swanton, oncologue en chef au sein de la fondation, ce dernier pointe du doigt « les changements de mode de vie et d’alimentation et l’augmentation du taux d’obésité » comme étant des facteurs à prendre en considération, et plus spécifiquement « l’altération de la flore intestinale ». Au Royaume-Uni, la moitié des aliments consommés sont ultratransformés.

Le Figaro, 14/06