À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Lancement d’un Centre de crises sanitaires au ministère de la Santé
Les autorités sanitaires françaises, qui avaient été prises de court face à l’arrivée de la Covid début 2020, ont promis, hier, de gagner en efficacité et en réactivité, avec le lancement d’un « centre de crises » au ministère de la Santé. « Le but, c’est de prévoir l’imprévisible », a résumé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, lors de l’inauguration de ce Centre de crises sanitaires. Celui-ci sera partie intégrante d’une branche du ministère, la Direction générale de la Santé (DGS), chargée de la mise en œuvre concrète des politiques de santé. Cette réorganisation intervient après que les autorités sanitaires ont tiré « les enseignements des expériences passées et notamment de la crise liée au Covid-19 », selon un communiqué de la DGS. Le nouveau service inclut toujours le Centre opérationnel de régulation et de réponses aux urgences sanitaires et sociales (Corruss), dont les effectifs ont été doublés, mais y adjoint un « pôle de préparation », composé d’une cinquantaine de personnes et chargé de mieux anticiper les crises potentielles. A ce titre, les Jeux olympiques de Paris, qui débuteront dans deux mois, apparaissent comme le premier défi majeur pour ce « centre de crises », même s’il est aussi mobilisé dans l’immédiat face à l’épidémie de choléra à Mayotte ou les violences en Nouvelle-Calédonie. Les JO sont en effet exposés à une série de risques qui vont des canicules estivales aux attentats terroristes en passant par la transmission de maladies infectieuses.
AFP, 23/05
Grippe aviaire : vives inquiétudes après un deuxième cas humain aux États-Unis
Moins de deux mois après un premier cas, une deuxième personne a été infectée par une forme de grippe aviaire aux États-Unis, en lien avec une épidémie de ce virus chez les vaches du pays. Cette personne travaille dans une ferme où le virus H5N1 a infecté des vaches laitières, dans l’État du Michigan (nord), ont précisé les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Pour cette agence de santé publique fédérale, l’évaluation du risque pour la population américaine reste toutefois « faible ». Un premier cas au Texas, dans le sud des États-Unis, a été annoncé le 1er avril. Il s’agissait alors « probablement » du premier cas à l’échelle mondiale d’infection à la grippe aviaire via une vache, selon les CDC. Les experts s’inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie, même si les cas chez les humains restent rares. Et pour le moment, il n’y a pas de preuves de transmission d’humain à humain. Les scientifiques craignent néanmoins qu’une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre.
La Tribune, 24/05
En bref
Une étude de chercheurs néerlandais, publiée dans Acta Neuropathologica Communications, vient de mettre en lumière pourquoi et comment le cerveau de certaines personnes serait plus « résistant » à la maladie d’Alzheimer. Ce sous-groupe nommés « résilients » par les chercheurs seraient atteints de la maladie sans avoir développé de symptômes. Les chercheurs Luuk de Vries, Joost Verhaagen, Dick Swaab et Inge Huitinga, de la banque du cerveau des Pays-Bas, ont étudié les échantillons de tissus cérébraux post-mortems de 35 personnes, dont des patients atteints d’Alzheimer à différents stades de la maladie et des patients « résilients ». Les chercheurs se sont aperçus que, chez le premier sous-groupe, les astrocytes – des cellules qui constituent la majorité des cellules du système nerveux central – produisaient davantage une substance appelée « métallothionéine antioxydante », au rôle protecteur pour le cerveau. De plus, ces astrocytes ont besoin des « microglies » – cellules du cerveau qui régulent le développement cérébral, le maintien des réseaux neuronaux et la réparation des blessures, mais comme ils peuvent être très agressifs, ils aggravent parfois l’inflammation. Dans le groupe résilient, une « voie microgliale » souvent liée à la maladie d’Alzheimer semblait moins active.
MarieClaire.fr, 23/05
Des équipes de recherche de l’Inserm, de l’université de Strasbourg et de l’Établissement français du sang suggèrent que les plaquettes,en se fixant spécifiquement aux cellules cancéreuses circulantes, favoriseraient leur survie dans la circulation sanguine, mais également au sein des métastases. Leurs travaux montrent que cibler la liaison entre les plaquettes et les cellules cancéreuses pourrait permettre de lutter contre la formation des métastases. Une première piste pourrait être incarnée par une protéine particulière, retrouvée spécifiquement à la surface des plaquettes : la glycoprotéine VI (GPVI). Son expression peut être inhibée grâce au glenzocimab, une molécule en cours d’évaluation dans le traitement des accidents vasculaires cérébraux.
Le Quotidien du Médecin, 24/05
Reprise du communiqué de presse du 13/05/2024 : « Propagation des cancers : cibler les plaquettes pour contrer les métastases ? »
« Le microbiote, une piste pour des traitements innovants dans les maladies du foie et l’obésité », titre Lefigaro.fr. Plusieurs expérimentations suggèrent qu’un microbiote altéré favorise l’apparition de ces maladies. Les chercheurs ont découvert que la bactérie Akkermansia muciniphila est moins fréquente chez les personnes obèses ou ayant un syndrome métabolique. Une première étude a été menée sur 32 personnes, avec des résultats très encourageants. Si toutes ces observations laissent entrevoir de nouvelles voies thérapeutiques, le chemin est encore long avant d’aboutir. « D’autant plus que dans l’obésité, le traitement est complexe, car il existe plusieurs types d’obésité et de diabète que nous ne pouvons pas différencier, et qu’il existe déjà des médicaments efficaces », souligne le Pr Rémy Burcelin, directeur d’une unité Inserm à Toulouse. Pour le spécialiste, actuellement, la piste thérapeutique la plus solide impliquant le microbiote concerne les maladies hépatiques.
Lefigaro.fr, 23/05
Une petite étude, menée par des chercheurs du centre médical de l’université de Rochester et du Wilmot Cancer Institute, aux États-Unis, a montré les effets bénéfiques d’une alimentation à base de fruits, légumes et céréales complètes chez des femmes atteintes d’un cancer du sein de stade 4. Les 30 participantes à l’étude étaient des personnes atteintes d’un cancer du sein de stade 4, qui suivaient un traitement stable et pouvaient tolérer la nourriture. Thomas Campbell, professeur adjoint de médecine familiale à l’URMC, a déclaré : « Bien que cette petite étude ne nous permette pas encore de dire si le régime peut arrêter la progression du cancer, nous avons vu des résultats préliminaires qui suggèrent des changements favorables dans le corps, ce qui est très positif ». La revue Breast Cancer Research and Treatment a publié l’étude primaire.
Topsante.com, 23/05