À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’Université de Lorraine veut devenir un pilier de la recherche sur l’IA
Le Centre européen en intelligence artificielle par l’innovation (Enact), porté par l’Université de Lorraine, a obtenu un financement de 30 millions d’euros dans le cadre du plan d’investissements dédié à l’innovation France 2030, a annoncé l’institution hier dans un communiqué. L’Enact veut, sur les cinq prochaines années et avec un financement total prévisionnel de près de 67 millions d’euros, « attirer les meilleurs talents en intelligence artificielle et (impulser) cette technologie en France », explique l’Université. L’objectif est aussi de faire du « Grand Est un leader européen de l’intelligence artificielle ». Trois axes sont principalement visés, parmi lesquels la recherche autour du « traitement automatique des langues » et des « grands modèles d’IA multimodaux » permettant d’agréger « l’ensemble des données et des connaissances disponibles » dans un secteur ou une entreprise donnés. L’Enact travaille également sur l’intérêt de l’IA dans certains domaines, comme « l’ingénierie et la découverte scientifique » pour « accélérer la découverte de nouveaux matériaux et médicaments », mais aussi pour la santé numérique pour « assister les patients, médecins et le personnel médical tout au long du parcours de soins ». Le consortium regroupe des acteurs de la recherche, de la formation et de l’innovation dans le Grand Est, avec notamment l’Université de Strasbourg, le CNRS, l’Inserm, des hôpitaux universitaires. La Région Grand Est en est également partenaire, comme « une cinquantaine d’entreprises ».
AFP, NotreTemps.com, 22/05
La toxicité d’un résidu de pesticide présent dans l’eau revue à la baisse
Dans un avis publié hier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) réévalue à la baisse le danger potentiel du plus répandu des produits de dégradation (ou « métabolites ») de pesticide, avec comme effet immédiat de relever de près de dix fois sa concentration acceptable dans les eaux destinées à la consommation humaine. Et de remettre ainsi dans le giron de la conformité réglementaire nombre de réseaux de distribution. La substance en question, le R471811, est un métabolite du chlorothalonil – un fongicide commercialisé par Syngenta, utilisé à partir de 1970 et interdit en 2020. Dans un rapport de 2023, l’Anses révélait que 34 % des échantillons d’eau potable analysés en France contenaient plus que 0,1 microgramme par litre (µg/l), limite autorisée pour cette molécule, alors classée « pertinente » (susceptible d’être problématique pour la santé). L’Anses estime avoir reçu de Syngenta des données suffisamment rassurantes pour considérer le R471811 comme « non pertinent », relevant du même coup sa concentration acceptable. Le taux de non-conformité des échantillons d’eau potable dû au R471811 va ainsi mécaniquement chuter bien en deçà des 34 %.
Le Monde, 23/05
En bref
L’Express se penche sur les « origines du mal-être des filles ». Suicides, anxiété, dépression… Les scientifiques tentent de comprendre pourquoi les adolescentes semblent davantage frappées par certains troubles psychologiques que les garçons. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) fait état d’un bond « brutal » des admissions à l’hôpital pour tentative de suicide chez les filles de moins de 14 ans. Ces admissions ont grimpé de 71 % depuis la crise sanitaire. « Dans ces pathologies, les causes sont multiples, cela complique les recherches », souligne Judith van der Waerden, épidémiologiste, chercheuse à l’Inserm. Les demandes des soignants sont nombreuses : financer la recherche et augmenter les capacités en psychiatrie, totalement débordées, mais aussi développer les lieux d’accueil et de parole, et « outiller » les Français sur le fonctionnement mental. Autant d’éléments mentionnés dans le rapport de cadrage des assises de la pédiatrie qui se tiendront le 24 mai.
L’Express, 23/05
Les députés ont adopté mercredi à l’unanimité en commission une proposition de loi pour la prise en charge intégrale des soins liés au cancer du sein, présentée par le groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine). L’objectif du texte est de rembourser « l’ensemble des soins », y compris dits « de support ». Les prothèses capillaires de toutes catégories et le renouvellement des prothèses mammaires pourront être remboursés. Un amendement déposé par Renaissance a cependant exclu les dépassements d’honoraires, mentionnés dans le texte initial. « C’est une victoire pour les 700.000 femmes atteintes du cancer du sein », s’est félicité le rapporteur Fabien Roussel (PCF). Le texte est inscrit à l’ordre du jour de la niche parlementaire communiste le 30 mai.
AFP, 22/05
Des chercheurs du Karolinska Institutet, en Suède, estiment que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) pourraient impacter la santé cardiovasculaire. Ils ont remarqué que les MICI étaient associées à un risque légèrement accru jusqu’à 20 ans après le diagnostic. Leurs travaux sont publiés dans l’European Heart Journal. Les chercheurs se sont basés sur un panel de plus de 80.000 patients souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Ils ont relevé l’état de santé des participants, notamment sur l’insuffisance cardiaque, puis ils ont comparé les résultats avec 400.000 personnes de la population générale. La durée de suivi s’étalait sur plus de 20 ans. Sur cette période, au total, ce sont 5.582 cas d’insuffisance cardiaque qui ont été identifiés chez des patients souffrant de MICI.
Femmeactuelle.fr, Topsante.com, 22/05
« Le registre français compte moins de 400.000 donneurs » de moelle osseuse, ont alerté la semaine dernière, dans un communiqué, plusieurs associations de lutte contre les leucémies et d’autres maladies du sang. Cet état de fait entrave « l’accès aux soins de plus de 2.000 malades en attente de greffe », accusent ces associations, regroupées sous le nom France Moelle Espoir.
AFP, 22/05
Pourtant interdits en France, 150 000 tests ADN sont effectués chaque année via des sociétés basées à l’étranger. Contre ces « kits vendus sur internet », qui « connaissent un fort succès », la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) mettait en garde il y a deux mois encore. « Qualifiés de « récréatifs « , leur utilisation comporte pourtant des risques liés à la fiabilité des résultats et à l’absence de transparence sur l’utilisation des données personnelles sensibles recueillies, détaille-t-elle dans un communiqué. Les sociétés commercialisant ces tests récupèrent de nombreuses informations contenues dans le génome des personnes, telles que les données relatives à l’origine ethnique, les données phénotypiques (couleur des yeux, peau, morphologie, etc.) ou encore relatives à l’état de santé ou à des caractéristiques de l’organisme (prédispositions à certaines maladies) » Les personnes résidant en France s’exposent à une amende de 3 750 euros en commandant un test génétique sur internet. Les opérateurs de généalogie génétique exigent donc, lors de la commande, une adresse de livraison hors de l’Hexagone.
Le Figaro, 23/05