À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Alerte sur les risques d’accidents plus élevés dans les petites maternités
Un rapport de la Cour des comptes incite les pouvoirs publics à mieux contrôler les maternités enregistrant moins de 1 000 naissances par an. Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a dressé hier un réquisitoire sévère contre la politique de périnatalité. L’institution s’est penchée sur la prise en charge des femmes et de leur bébé, entre le dernier trimestre de grossesse et le premier anniversaire de l’enfant. Alors que le budget consacré à la périnatalité a augmenté pour atteindre 9,3 milliards d’euros en 2021, mais que le nombre de naissances recule, son rapport remet en question l’efficacité de cette politique. De la surveillance des femmes enceintes aux conditions d’accouchement, il en recense les principales lacunes et recommande des pistes d’action. La Cour relève que tous les indicateurs de la santé périnatale sont au rouge. Le taux d’enfants nés sans vie, qui s’établit à 3,8 pour mille naissances, est parmi les plus élevés d’Europe. « La France est l’un des seuls pays où il ne s’est pas amélioré depuis 2000 », souligne le rapport. Par ailleurs, malgré une forte baisse dans les années 1990, le nombre de morts inattendues du nourrisson (entre 250 et 300 chaque année) reste élevé au regard des données des pays d’Europe de l’Ouest. Les décès maternels pendant la grossesse, et jusqu’au 42e jour après la naissance, sont, eux, comparables à la moyenne européenne. On en compte 90 en moyenne chaque année. Dans deux tiers des cas, ces morts potentiellement évitables sont survenues après des soins non optimaux. Selon une étude récemment publiée par l’Inserm, le suicide est désormais la première cause de mortalité maternelle (17 %).
Le Figaro, 07/05
Les impacts de la pollution de l’air sur le développement du fœtus
Une équipe de chercheurs de l’Inserm s’est intéressée à l’influence de la pollution de l’air sur les gènes placentaires. Plus les mères y sont exposées, plus cette pollution a des répercussions sur les gènes impliqués par exemple dans le développement du système immunitaire, du système nerveux ou encore de l’intellect. Ces travaux sont publiés dans la revue The Lancet planetary health. Ils se sont tout particulièrement intéressés au placenta, largement impliqué dans le développement du fœtus. L’équipe scientifique (Inserm, CNRS, Université Grenoble Alpes) a mesuré sur trois cohortes mères-enfants, l’impact de trois polluants présents dans l’air, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM2,5 et PM10) sur la méthylation de l’ADN. L’exposition à ces trois polluants et les niveaux de méthylation ont pu être comparés pendant la grossesse de 1 500 participantes. « Les résultats montrent un impact significatif de l’exposition aux trois polluants aériens sur les niveaux de méthylation de l’ADN placentaire concernant des gènes impliqués dans le développement fœtal », rapporte l’Inserm. Un tiers concernait le développement de l’enfant (poids, taille de l’enfant à la naissance, durée de la grossesse, périmètre crânien…). D’autres modifications ont été observées concernant des gènes impliqués dans le développement des systèmes nerveux, immunitaire et le métabolisme – diabète néonatal et obésité notamment.
Destinationsante.com, 07/05
En bref
Période de transition précédant la ménopause, la périménopause serait susceptible d’augmenter le risque de souffrir de symptômes dépressifs, voire de dépression, révèle une étude menée par une équipe de chercheurs de l’University College London (UCL). Les scientifiques ont réalisé une méta-analyse de sept études regroupant 9.141 femmes originaires d’Australie, des Etats-Unis, de Chine, des Pays-Bas, ou encore de Suisse. L’ensemble des symptômes ont été mesurés via des instruments d’auto-évaluation standardisés et reconnus à l’échelle internationale, parmi lesquels le questionnaire sur la santé des patients baptisé Patient Health Questionnaire PHQ‑9. A l’issue de leurs travaux, présentés dans le Journal of Affective Disorders, les scientifiques disent avoir observé un risque de symptômes dépressifs plus élevés chez les femmes en périménopause par rapport à celles qui n’étaient pas touchées par les symptômes d’un quelconque stade de la ménopause ou celles qui étaient ménopausées. « Nos résultats soulignent l’importance de reconnaître que les femmes à ce stade de leur vie sont plus vulnérables à la dépression. Ils soulignent également la nécessité de fournir un soutien et un dépistage aux femmes pour les aider à répondre efficacement à leurs besoins en matière de santé mentale », explique la Dr Roopal Desai, principale auteure de ces recherches.
ETX Studio, 06/05
La Croix consacre un article à l’association Mécénat chirurgie cardiaque, qui a opéré plus de 4 500 enfants venus de 70 pays défavorisés et ayant une malformation congénitale du cœur. L’association fonctionne principalement grâce aux dons.
La Croix, 07/05
« Les labos pharmaceutiques misent sur la vaccination des seniors », titre Le Figaro. L’offre à destination des plus de 60 ans s’étoffe. En France, 9 000 décès annuels sont attribuables à la grippe, dont 90 % concernent des personnes de plus de 65 ans, tandis que 17 000 seniors en Europe meurent du VRS. Outre ses vaccins contre la grippe, le zona et le VRS, GSK travaille à protéger les personnes âgées des maladies respiratoires dues au pneumocoque, ainsi que du Covid-19. Il développe pour ce faire un vaccin ARNm. AstraZeneca a annoncé, quant à lui, en décembre dernier la prochaine acquisition de la société Icosavax, qui développe un candidat ciblant à la fois le VRS et le métapneumovirus humain, une cause d’infection respiratoire grave chez les plus de 60 ans. Pfizer a de son côté développé son propre vaccin contre le VRS, tout comme Moderna. Tous deux visent les personnes âgées de plus de 60 ans. Moderna espère obtenir prochainement une autorisation de mise sur le marché européen.
Le Figaro, 07/05
Le cancer de la vessie affecte davantage les hommes, mais le nombre de cas est aussi en augmentation chez les femmes, alerte l’association Française d’urologie. Ce cancer, mal connu mais dévastateur, est le 5e plus fréquent en France. Quelque 13 000 à 20 000 cas sont recensés chaque année en France, alors que le mois de mai est un mois de sensibilisation au cancer de la vessie. Cette pathologie entraîne 5000 décès par an. Le plus souvent, elle est diagnostiquée aux alentours de 70 ans. L’amélioration du dépistage précoce est essentielle pour réduire la mortalité. L’arsenal des traitements se développe. Chirurgie, chimiothérapie ou immunothérapie, plusieurs innovations ont permis ces dernières années de stimuler l’organisme pour mieux se défendre contre les cellules cancéreuses.
Francetvinfo.fr, 06/05