À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Pas de hausse globale du risque de cancer pour les enfants nés sous PMA
Les enfants nés après une assistance médicale à la procréation (AMP) ne développent pas plus de cancers que les autres, sauf pour la leucémie où un très léger risque supplémentaire a été observé, souligne une large étude, menée par des scientifiques de l’Inserm et du groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE (ANSM/Cnam), rejoints par des experts de la procréation médicalement assistée (PMA). Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue JAMA Network Open. L’étude, qui porte sur plus de 8,5 millions d’enfants nés en France entre 2010 et 2021, est l’une des plus grandes menées à ce jour sur le sujet. L’idée était de comparer le risque de cancer des enfants conçus sous PMA à celui des enfants conçus de façon naturelle. Les scientifiques ont exploité les données du Système national des données de santé. Parmi la cohorte suivie, jusqu’à un âge médian de 6,7 ans, figuraient 260.236 enfants (3 %) conçus par AMP. Au cours de ce suivi, 9.256 enfants dont 292 enfants conçus par AMP ont développé un cancer. Les chercheurs ont constaté « une absence d’augmentation globale du risque de cancer si on prend l’ensemble des cancers », explique Jacqueline Clavel, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm. Si « une petite augmentation du risque de leucémie pour les enfants qui sont nés après fécondation in vitro » a été observée, cette augmentation « est de l’ordre d’un cas pour 5 000 naissances, ce qui est peu », précise-t-elle. « Notre préoccupation est de comprendre de mieux en mieux les déterminants de la survenue de ces cancers », ajoute-t-elle.
AFP, Francetvinfo.fr, LeParisien.fr, 03/05
Lire le communiqué de presse du 03/05/2024 : « Santé des enfants nés après assistance médicale à la procréation : pas d’augmentation globale du risque de cancer, mais une légère augmentation du risque de leucémie n’est pas exclue »
Cancer du sein : moins d’une femme sur deux participe au dépistage organisé en France
Le dépistage du cancer du sein reste « faible » en France, où moins d’une femme sur deux de 50 à 74 ans y participe, selon une étude publiée par Santé publique France, qui pointe notamment un impact persistant de la crise sanitaire liée au Covid. Quelque 2,6 millions de femmes ont fait une mammographie de dépistage organisé en 2023, soit 48,2 % de participation (contre 44,8 % en 2022). « Une hausse de la participation est donc observée en 2023 mais la participation sur la période des deux années glissantes 2022 – 2023 (46,5 %) demeure inférieure à celle de 2021 – 2022 (47,7 %) », relève l’étude. La France peine à atteindre l’objectif européen d’au moins 70 %. Le niveau de participation a tendance à reculer dans le pays depuis une dizaine d’années, avec, en plus, des répercussions de la crise Covid. « Après avoir augmenté jusqu’en 2011 – 2012 pour atteindre un pic à 52,3 %, la participation au programme est depuis en diminution, pour toutes les tranches d’âge et toutes les régions », souligne ainsi l’étude. Un impact de la crise Covid « perdure », pointe l’agence sanitaire, selon laquelle « le cycle des invitations » au dépistage du cancer s’en est trouvé « perturbé », les délais dans la prise de rendez-vous allongés, et « donc la réalisation des mammographies ». « Il est probable que les conséquences des perturbations dues au Covid auront à nouveau un impact sur le calcul de la participation 2024 » – année où s’appliquera en plus la nouvelle organisation du dépistage, pour lequel l’Assurance maladie a repris la main sur les invitations.
AFP, 02/05
En bref
Face aux symptômes prolongés du Covid, couramment appelés Covid long, la Haute autorité de santé a recommandé jeudi une prise en charge pluridisciplinaire, autour du médecin généraliste, pour les adultes et adolescents de plus de 15 ans. Alors que 2 millions de personnes environ souffraient d’une affection post-Covid en France fin 2022, la HAS préconise « une prise en charge pluridisciplinaire et graduée », où le généraliste a une place clef, dans le sillage d’un rapport publié à l’automne par le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars). « La prise en charge des personnes présentant des symptômes prolongés de Covid-19 doit être globale et centrée sur leurs besoins », « engagée rapidement à compter du deuxième mois de persistance des symptômes après le début de l’affection initiale, par le médecin généraliste, à l’occasion d’une consultation longue », selon un communiqué de la HAS.
AFP, 02/05
La Tribune explique qu’« avec 7 milliards d’euros sur la table, l’innovation santé tricolore bouillonne ». « La moitié de cette poche a déjà été engagée par l’État. France 2030 finance les IHU (instituts hospitalo-universitaires), les programmes de recherche exploratoire dans de très nombreux domaines, les bioclusters, qui visent à créer, sur des thématiques médicales spécifiques, l’alliance entre la recherche et l’industrie », explique Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement France 2030. A l’heure où la deeptech et le numérique réinventent les soins, la France se réarme pour appuyer son écosystème et accélérer dans la course à la recherche. La stratégie France 2030, les données et les solutions de rupture des pépites tricolores ont ainsi été mises en avant lors de la première édition du forum « Impacts Santé » le 25 avril dernier. Avec l’Agence d’innovation en santé, une structure qui a pour ambition de soutenir financièrement les innovations en santé, médicamenteuses ou concernant les dispositifs médicaux et autres, « nous essayons d’accélérer et de remettre la France au niveau par rapport à d’autres pays », souligne Bruno Bonnell.
La Tribune, 03/05
Plusieurs clientes d’un spa du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, ont été testées positives au VIH après avoir reçu un « vampire lift », qui consiste à se faire injecter du plasma sanguin pour rajeunir la peau de son visage.Dans un rapport d’enquête publié le 25 avril, les autorités sanitaires américaines, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), indiquent qu’il s’agirait des tout premiers cas documentés de contamination au VIH via des actes utilisant des aiguilles à des fins esthétiques.
20Minutes.fr, 02/05
« La facture de la dépollution des eaux usées fait trembler les groupes pharmaceutiques », titrent Les Echos. Le Parlement européen a imposé en avril de traiter les micropolluants, notamment médicamenteux, avant tout rejet dans l’environnement. Une mesure financée par une éco-contribution annuelle des secteurs pharmaceutique et cosmétique, mais dont le coût semble avoir été sous-estimé. Antibiotiques, anticancéreux… le corps humain élimine tout et cela se retrouve dans les eaux usées. La directive sur le traitement de celles-ci, votée le 10 avril dernier, impose que les stations d’épuration desservant plus de 150.000 habitants (ou plus de 10.000 en zones sensibles) traitent certains micropolluants d’une liste composée surtout de médicaments. La Commission européenne estime que ce traitement supplémentaire à effectuer par les stations d’épuration coûtera au total pour l’Europe (investissements initiaux et coût de fonctionnement confondus) environ 1,1 milliard d’euros par an dont, par exemple, 131 millions d’euros par an pour la France et 238 millions pour l’Allemagne. Mais le chiffrage a été fait avant l’inflation.
Les Echos, 03/05
Si le lien entre pollution atmosphérique et cancer bronchique est aujourd’hui bien avéré, les mécanismes physiopathologiques en cause commencent seulement à être un peu mieux compris. Le lien entre pollution et cancers est évoqué depuis longtemps. « Les résultats de l’étude menée à Londres en 2023 par l’équipe de Charles Swanton ont récemment apporté le chaînon manquant pour notre compréhension du lien entre pollution et cancer du poumon, explique le Pr Alexis Cortot (CHU de Lille), en particulier chez les non-fumeurs. » On estime que chaque année dans le monde, entre 200 000 et 300 000 décès par cancer du poumon sont dus à la pollution.
Le Quotidien du Pharmacien, 02/05