À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Hausse du cyberharcèlement chez les enfants
Selon un rapport publié hier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 16 % des enfants de 11 à 15 ans ont déclaré avoir été harcelés en ligne en 2022, un chiffre en hausse sur quatre ans. La précédente étude HBSC (« Health behaviour in school-aged children »), basée sur des données de 2018, faisait état de 13 % de cyberharcelés dans cette tranche d’âge. « Ce rapport est un signal d’alarme qui nous invite tous à lutter contre le harcèlement et la violence, où et quand ils se produisent », alerte le directeur de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge, cité dans un communiqué. Le harcèlement physique, lui, est resté stable : 11 % disent avoir été harcelés à l’école l’an dernier contre 10 % des enfants interrogés il y a quatre ans, selon le rapport. La pandémie de Covid a modifié la manière dont les adolescents interagissent, pointe l’agence onusienne. « Les formes virtuelles de violence entre pairs sont devenues particulièrement prégnantes depuis le début de la pandémie de Covid-19, lorsque les mondes des jeunes sont devenus de plus en plus virtuels pendant les périodes de confinement », est-il noté. Ainsi, 15 % des garçons et 16 % des filles ont affirmé avoir été harcelés en ligne au moins une fois pendant les derniers mois. Les plus hauts niveaux ont été enregistrés chez les garçons en Bulgarie, en Lituanie, en Pologne et en Moldavie, et les plus bas par les garçons en Espagne, a précisé l’OMS. Majoritairement, il n’y a pas ou peu de différence selon les catégories socioprofessionnelles des parents.
Les Echos, 28/03
Méningite : les autorités sanitaires veulent élargir la vaccination
La vaccination contre la méningite, actuellement obligatoire chez les nourrissons seulement pour une famille de bactéries, doit le devenir plus largement pour contrer la recrudescence de ces maladies, a jugé hier la Haute autorité de santé (HAS). « Si la mise en place de mesures barrières durant la crise de Covid-19 a permis une baisse notable de ces infections, les dernières données montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France », souligne la HAS. « Les sérogroupes W et Y ont beaucoup progressé notamment chez les nourrissons et les jeunes », souligne la HAS, mettant notamment en avant le caractère très meurtrier des infections aux méningocoques W. En conséquence, l’autorité recommande maintenant de rendre obligatoire la vaccination des moins d’un an contre les méningocoques A, B, W et Y, de même toujours que C. La vaccination se ferait par un vaccin unique – en deux doses – pour les quatre souches A, C, W et Y, et un autre pour la souche B. La HAS a aussi amendé ses recommandations pour les plus grands, même s’il ne s’agit pas cette fois de passer à une obligation. Désormais, pour les méningocoques A, C, W et Y, une nouvelle dose est recommandée chez les 11 – 14 ans, quand bien même ils auraient bien été vaccinés à moins d’un an. En revanche, la HAS ne recommande toujours pas le vaccin anti-méningocoque B chez les adolescents et jeunes adultes, jugeant trop rares les infections liées à cette souche dans cette tranche d’âge. Le ministre chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, a indiqué que « le gouvernement suivra cet avis » de la HAS et qu’il précisera « dans les prochains jours les modalités de mise en œuvre de cette recommandation (…) ».
AFP, 27/03
En bref
Aujourd’hui en France consacre un article à Marina Kvaskoff, « inlassable chercheuse contre l’endométriose ». L’épidémiologiste à l’Inserm consacre sa carrière à faire avancer la recherche sur cette pathologie. Elle lance en 2018 un projet de recherche participative : ComPaRe Endométriose. Elle a participé à la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose annoncée par le président de la République en 2022. Ses recherches mettent, par exemple, en évidence un lien entre l’endométriose et le cancer. Elle s’intéresse aussi aux facteurs de risques, « les perturbateurs endocriniens, les pesticides, la pollution de l’air, l’alimentation ». Aujourd’hui, Marina Kvaskoff ouvre ses recherches à d’autres pathologies féminines comme le syndrome des ovaires polykystiques, les fibromes utérins et à la santé menstruelle. Elle cherche à générer de nouvelles connaissances sur les facteurs de risque, et à mieux comprendre ce qui détermine les cycles des femmes, de la puberté à la ménopause. Et pour y arriver, la scientifique a besoin de bras : « Je souhaite agrandir mon équipe de chercheurs pour m’accompagner sur ces thématiques. »
Aujourd’hui en France, 28/03
Hemerion Therapeutics développe des solutions thérapeutiques innovantes contre le cancer, à la croisée de la biologie, de la physique et de la chirurgie. La première technologie développée par Hemerion vise à améliorer le traitement du cancer du cerveau le plus fréquent et le plus agressif : le glioblastome. Cette start-up fait partie de la sélection « 100 start-up où investir en 2024 » de Challenges. Maximilien Vermandel, ancien chef du service de physique médicale au CHU de Lille, a fondé en 2020, avec Clément Dupont, chercheur à l’Inserm, et Michel Andraud, directeur financier en biotech, la start-up Hemerion Therapeutics, dont la première technologie développée, protégée par un brevet, vise à améliorer le traitement du glioblastome, à l’aide de la lumière. « Partout où la lumière pénètre, ça active le médicament et détruit les cellules cancéreuses, sans aucune conséquence pour les cellules saines », explique Maximilien Vermandel. Hemerion complète ainsi les traitements de neurochirurgie, radiothérapie et chimiothérapie actuels.
Challenges.fr, 27/03
Dans une récente étude, des scientifiques ont voulu mettre en évidence la relation entre la composition du sang et les risques de démence. Yvonne Nolan, professeure de neurosciences à l’University College Cork et titulaire d’un doctorat, et l’étudiant Sebastian Dohm-Hansen Allard assurent que le cerveau pourrait commencer à évoluer à un rythme différent avec les années. Pendant certaines périodes, comme l’enfance ou la vieillesse, l’évolution est plus rapide. Et cette évolution serait notamment liée à la composition du sang. Cette modification impacterait alors l’arrivée de certaines maladies. « Avec le temps, nos cellules et nos organes se détériorent lentement, et le système immunitaire peut réagir en démarrant le processus d’inflammation », ont expliqué les auteurs. Avant d’ajouter : « Des molécules inflammatoires peuvent alors se retrouver dans la circulation sanguine, se frayer un chemin jusqu’au cerveau, interférer avec son fonctionnement normal et éventuellement altérer la cognition ».
Santemagazine.fr, 26/03
Les cancers frappent de plus en plus les moins de 50 ans comme la princesse Kate, jeune quadragénaire atteinte d’un cancer. C’est une véritable « épidémie » chez les moins de 50 ans, résume le cancérologue Shivan Sivakumar, chercheur à l’Université de Birmingham. Entre 1990 et 2019, le taux de cancers a quasiment doublé (+80 %) dans cette tranche d’âge à travers le monde, selon une étude publiée en 2023 par le BMJ Oncology. Le phénomène, qui affecte particulièrement les pays développés, se traduit aussi par une hausse des morts du cancer chez les moins de 50 ans. En trente ans, leur nombre a augmenté de quelque 28 %. Les cancers gastro-intestinaux – colon, œsophage, foie… – font l’objet d’une flambée particulièrement notable chez les jeunes. Selon l’American Cancer Society, ils constituent la première cause de mort du cancer chez les hommes de moins de 50 ans, et la seconde chez les femmes du même âge, derrière le cancer du sein. « A l’heure actuelle, il n’y a pas d’élément concluant » pour privilégier une explication, indique le Dr Sivakumar. Il est probable que plusieurs facteurs soient impliqués.
AFP, 27/03
Réunis à Bélem, au Brésil, qui accueillera la COP 30 en 2025, les deux présidents Macron et Lula ont annoncé vouloir œuvrer pour « faire de l’action contre le réchauffement climatique une priorité stratégique ». Quelques jours auparavant, Rio de Janeiro avait vécu son record de température pour un mois de mars avec 42°C le 17 mars, et même 62,3°C en ressenti dans un quartier de la mégalopole. Au même moment, plusieurs États du Brésil se déclaraient en état d’urgence face à une épidémie de dengue historique, favorisée par le temps chaud et humide. « La crise du climat est la plus grande crise de santé publique », explique Vanina Laurent-Ledru, directrice générale de Foundation S – The Sanofi Collective, l’organisation philanthropique du géant pharmaceutique, lancée en mai 2022. Vanina Laurent-Ledru observe partout les effets du dérèglement du climat : montée du paludisme au Tchad, du choléra en Zambie et au Malawi, notamment en raison de passage de cyclones.
L’Opinion, 28/03