Bioperturbateurs : quelles sont ces substances ?
Radiofrance.fr se penche sur les bioperturbateurs. Robert Barouki, chef de service en biochimie métabolomique et protéomique à l’hôpital Necker-Enfants malades depuis 2012, directeur du laboratoire Inserm « Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs » (Inserm / Université Paris Cité), explique quelles sont ces substances biologiques néfastes pour notre santé. Spécialiste des effets des polluants environnementaux sur la santé humaine, ses travaux s’intéressent aux voies de signalisation biologiques impliquées dans différentes pathologies (maladies métaboliques, neurologiques, cancer, etc.) afin de développer des approches thérapeutiques ciblées et innovantes.
Radiofrance.fr, France Inter, 19/12
Les nitrites autorisés dans notre alimentation… sont interdits dans les croquettes pour animaux
Les nitrites n’entreront plus dans la composition des croquettes pour chiens et chats. La décision discrète prise par l’Union européenne a été révélée le 18 décembre par Le Parisien. Si ce produit crée la polémique, c’est qu’il n’est pas inoffensif : le Centre international contre le cancer (CIRC) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ont ainsi déjà démontré que les nitrites étaient liés à la formation de cancers, notamment colorectaux. L’Inserm évoque également une association avec un risque de diabète de type 2. En revanche, si les nitrites sont présents dans les croquettes comme dans la charcuterie, rares sont les humains qui ne se nourrissent que de celle-ci alors que les chats et chiens se nourrissent quasiment exclusivement de préparations réalisées par les industriels. A forte dose (et avec un poids moindre) les nitrites entraînent « une méthémoglobinémie : le sang ne transporte plus le fer », a confirmé Géraldine Blanchard, vétérinaire spécialiste en nutrition. C’est sur cet argument que s’est appuyé Bruxelles. Richard Ramos, député LREM du Loiret, engagé sur la question des nitrites depuis des années, a estimé le 18 décembre sur France Info que « les lobbyistes ont réussi à faire en sorte que ce ne soit pas interdit » pour l’alimentation humaine. Selon lui, les lobbys sont très nombreux à Bruxelles, mais assez peu s’intéressent à la question de l’alimentation animale.
Doctissimo.fr, 19/12
Lire le communiqué de presse : « L’exposition alimentaire aux nitrites associée à un risque accru de diabète de type 2″
En bref
Dans un entretien exclusif à Aujourd’hui en France, le Dr François Arnault, président du conseil national de l’Ordre des médecins, dévoile les priorités à venir, dont la lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes. Il demande que la loi change pour que les généralistes puissent mieux aider les victimes de violences. Il explique : « (…) Les actes portés à notre connaissance ont augmenté. La société donne enfin la parole aux victimes et mon ambition est de tout faire pour mieux détecter ces violences et accompagner ceux qui les subissent. C’est une priorité. Pour cela, la loi doit évoluer ». Et d’indiquer : « Les praticiens qui font des signalements savent qu’ils s’exposent à des poursuites. Le père de l’enfant maltraité, le mari de la victime peuvent porter plainte pour diffamation devant l’ordre. Dans ce cas, nous avons l’obligation de lancer une procédure. Même si le médecin en sort vainqueur au bout de quelques années, l’impact sur sa vie est immense. Nous allons donc proposer un projet de loi au gouvernement pour lever ce frein. On ne peut admettre que des violences existent et que l’ordre ne les signale pas. C’est notre devoir ».
Aujourd’hui en France, 20/12
La recommandation de ne pas consommer d’oeufs issus de poulaillers domestiques dans l’agglomération parisienne, déjà formulée en avril, a été maintenue le 20 novembre par l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France. Un nouveau rapport met alors en évidence des « teneurs importantes » en dioxines, furanes, PCB et PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), quatre familles de polluants organiques persistants (POP) dangereux pour la santé : plus de 90 % des oeufs analysés sont non conformes aux valeurs seuil. La recommandation de l’ARS concerne 410 communes, dont Paris. Selon l’ARS, ces résultats confirment une « contamination généralisée » des sols à l’échelle du territoire urbain francilien. Néanmoins, les vérifications sont rares sur les élevages professionnels en plein air. Les données que Le Monde a pu obtenir auprès de la direction générale de l’alimentation, service rattaché au ministère de l’agriculture, montrent qu’un seul contrôle a été réalisé en 2022 et deux en 2021 dans toute l’Ile-de-France. La région compte 116 élevages en plein air.
Le Monde, 20/12
Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), 91 % des couples de futurs parents demandent à connaître le sexe de leur enfant pendant la grossesse. Cette proportion varie en fonction du niveau d’études, de l’âge et de la pratique religieuse. L’étude réalisée sur 18 300 familles ayant eu un enfant en 2011, révèle que les couples qui ne souhaitent pas savoir sont trois fois plus nombreux dans les milieux fortement diplômés (15 %) que dans les milieux faiblement diplômés (5 %). L’étude suggère que « cette variation en fonction du diplôme pourrait être due à des différences sociales, notamment concernant les rapports à la médicalisation de la grossesse, la propension à résister aux normes sociales dominantes, la recherche de pratiques distinctives ou encore la tolérance à l’incertitude ». Le degré de pratique religieuse semble également jouer un rôle, puisque les parents qui pratiquent régulièrement demandent moins souvent que les couples peu ou pas pratiquants.
La Croix, 20/12