Excellence française : « ces Français que le monde nous envie »
Le Point publie un dossier sur « ces Français que le monde nous envie » dans différents secteurs, dont la santé. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire, le généticien, Jean-Laurent Casanova (Inserm/Université Paris-Cité/AP-HP) souligne : « Les deux branches de notre laboratoire, à New York et à Paris, font l’objet d’une mention signée, côté américain, par l’université Rockefeller et le Howard Hughes Medical Institute et, côté français, par l’Inserm et l’université Paris-Cité. Les découvertes, les brevets, les publications, tout est franco-américain ».
Le Point consacre, par ailleurs, un article à Caroline Robert, cheffe du service de dermatologie de l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif et chercheuse au sein de l’unité Biomarqueurs et nouvelles cibles thérapeutiques en oncologie (Inserm/Université Paris-Saclay/Institut Gustave-Roussy). Elle est pionnière dans l’utilisation de thérapies ciblées et d’immunothérapies contre le cancer de la peau. « Notre but est de comprendre pourquoi un patient A répond à un traitement quand un patient B n’y répond pas. Un jour, chaque malade aura un traitement personnalisé », espère-t-elle. A l’unité Inserm 981, s’activent ainsi une douzaine de chercheurs pour cerner les mécanismes de résistance aux traitements, définir des biomarqueurs prédictifs et mettre au point des stratégies thérapeutiques.
Le Point consacre aussi un article à Mathilde Touvier, « passionaria du Nutri-Score », épidémiologiste en santé publique, directrice de l’Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren) à l’Inserm. Avec près de 400 publications scientifiques internationales, elle est parmi les chercheurs français les plus influents de la planète. Les travaux de son équipe se focalisent sur l’impact des expositions alimentaires (gras, sucre, sel, additifs, pesticides…) sur la santé (diabète, cancers, obésité, maladies cardiovasculaires, etc.). Chacune de ses publications provoque remous et débats dans la société car elle met en lumière les effets néfastes de certains ingrédients. Dernier exemple, une étude réalisée sur environ 100 000 adultes français de la cohorte NutriNet-Santé parue dans le British Medical Journal, qui révèle que les émulsifiants, présents dans les plats industriels, seraient associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires. Le Point, 28/09
En bref
Pour la première fois, un implant cérébral couplé à un implant stimulant la moelle épinière est testé afin de permettre à un patient tétraplégique de bouger à nouveau ses bras, mains et doigts par la pensée, a annoncé hier l’entreprise néerlandaise Onward. La combinaison de ces deux technologies avait déjà permis à un patient paraplégique de retrouver un contrôle naturel de la marche par la pensée. Mais c’est la première fois que cette double technique est employée pour les membres supérieurs. « La mobilité du bras est plus complexe », a expliqué la chirurgienne Jocelyne Bloch, qui a réalisé les opérations d’implantation. Même si par rapport à la marche, le problème de l’équilibre ne se pose pas ici, « la musculature de la main est assez fine, avec plein de petits muscles différents qui sont activés en même temps pour certains mouvements », a‑t-elle ajouté. Le patient est un homme suisse de 46 ans ayant perdu l’usage de ses bras après une chute. Deux opérations ont eu lieu le mois dernier au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) de Lausanne, en Suisse. Le patient est en phase d’entraînement, pour s’assurer que l’implant cérébral reconnaisse bien les différents mouvements souhaités. Le processus prendra « quelques mois », selon la Dr Bloch. Deux autres patients doivent participer à cet essai. Les résultats complets seront publiés ultérieurement. AFP, 27/09
Au cœur de la faculté de médecine située à deux pas du CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), l’équipe MediCIS, composée de médecins et d’ingénieurs du Laboratoire traitement du signal et de l’image (Inserm/Université de Rennes 1), imagine depuis plus de six ans des simulateurs de réalité virtuelle pour mieux former le personnel chirurgical. Sur les quatre scénarios (il faut compter environ six mois de travail pour en réaliser un) déjà élaborés par l’équipe du directeur de recherche Inserm Pierre Jannin, tous ne sont pas destinés aux futurs chirurgiens. Depuis trois ans, un deuxième simulateur (composé d’un casque, d’un écran, de caméras et du logiciel) est implanté à l’école rennaise d’infirmiers de bloc opératoire (Ibode), où est formé un personnel à la fois présent lors des interventions chirurgicales pour prévenir les risques infectieux mais aussi en tant « qu’instrumentiste » pour assister le chirurgien. Pèlerin, 28/09
Le Figaro explique que « le traitement contre la bronchiolite [est] victime de son succès ». Face à une forte demande pour le Beyfortus de Sanofi, un anticorps monoclonal protégeant les nourrissons contre les bronchiolites sévères, les autorités réservent aux maternités les doses adaptées aux bébés de moins de 5 kg. Le ministère de la Santé a commandé 200 000 doses pour cette saison. Le Figaro, 28/09
La proposition de loi déposée mardi 26 septembre par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam prône la transcription automatique à l’état civil d’enfants nés d’une GPA à l’étranger. Sa proposition permettrait d’autoriser la « régularisation à l’état civil » de ces enfants « qui ne doivent plus pâtir des conditions de leur naissance » comme cela était le cas avant 2021. La Croix, 28/09