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Aspartame – Antibiorésistance – VIH – IA et cancer

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

L’aspartame considéré comme « cancérogène possible »

L’aspartame vient d’être classé vendredi « cancérogène possible » (ou « peut-être cancérogène ») par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Pour autant, le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires (Jecfa) n’a pas préconisé d’abaisser la dose maximale recommandée par jour. Le Circ a décidé de se replonger sur le cas de l’aspartame « en raison de la disponibilité de nouveaux résultats de recherche sur le cancer chez l’homme et l’animal de laboratoire ». Environ 1 300 études, menées dans des multiples pays, ont été analysées en détail. Parmi elle, une recherche française menée sur plus de 100 000 adultes entre 2009 et 2021 qui a conclu que ceux qui consommaient le plus d’édulcorants, en particulier d’aspartame et d’acésulfame‑K, présentaient un risque accru de développer un cancer, tous types d’organes touchés. En particulier, celui du sein et ceux liés à l’obésité. « Ces résultats ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants en tant qu’alternatives sûres au sucre », concluait la docteure Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm et coordinatrice de cette étude, appelant à leur « réévaluation ».

LCI, 13/07, France Info, France Inter, RTL, France Bleu, France 2, France 3, TF1, 14/07, Aujourd’hui en France, 15/07, La Croix, 17/07

Lire le communiqué de presse : La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de cancer

Antibiotiques : le niveau global de consommation loin d’être le seul déterminant des résistances

Le niveau global de consommation d’antibiotiques d’un pays ne serait pas si déterminant que cela vis-à-vis de la dynamique globale de l’antibiorésistance, révèle une étude française publiée dans The Lancet Planetary Health. Au-delà des seuls facteurs biologiques, ce travail s’est attaché à évaluer le poids de différents paramètres socio-économiques et climatiques intervenant dans la dynamique mondiale de diffusion de l’antibiorésistance. Des scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et des universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay ont développé un modèle statistique et analysé les données d’antibiorésistance de la base ATLAS collectées depuis 2004 dans plus de 60 pays sur les cinq continents. Le modèle statistique a permis de rechercher des associations potentielles entre les données ATLAS et les facteurs retenus. Cet exercice a mis en évidence la grande diversité des déterminants conduisant à l’antibiorésistance, avec des différences importantes selon les bactéries et les résistances considérées. « De façon surprenante, la consommation nationale d’antibiotiques n’est pas associée significativement à la résistance chez la majorité des bactéries testées, sauf pour la consommation de quinolones pour les Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa résistantes aux quinolones ou encore la consommation de carbapénèmes chez les Acinetobacter baumannii résistantes aux carbapénèmes », soulignent les chercheurs dans un communiqué.

Legeneraliste​.fr, 13/07

Lire le communiqué de presse : Vision mondiale des déterminants des résistances aux antibiotiques

En bref

Les ministres de la Santé, François Braun, de la Recherche, Sylvie Retailleau, et de l’Industrie, Roland Lescure, ont lancé une mission pour « simplifier, renforcer et rendre plus efficace la recherche biomédicale », ont-ils annoncé jeudi. Cette mission est confiée à Raymond Le Moign, directeur général des Hospices Civils de Lyon, ancien directeur de cabinet des ministres des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn et Olivier Véran, et à Manuel Tunon de Lara, professeur des universités, praticien hospitalier et spécialiste des maladies respiratoires. L’objectif est de restaurer l’attractivité internationale de la France « pour les chercheuses et chercheurs, médecins, pharmacien(ne)s, scientifiques et industriels », selon un communiqué. Il s’agit de « refaire de la France un leader mondial en recherche et innovation biomédicales », précise la lettre de mission. Cette mission se fera en lien avec les administrations des trois ministères, l’Inserm et l’Agence de l’Innovation en Santé. Les ministres attendent « des mesures concrètes » d’ici octobre 2023 pour une mise en oeuvre début 2024.

AFP, 13/07

Le monde n’est pas encore en voie de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 mais il est toujours « possible » d’y parvenir, a estimé l’ONU jeudi, appelant à soutenir davantage le financement de ces efforts. La feuille de route présentée dans le nouveau rapport de l’Onusida « montre que le succès est possible au cours de cette décennie », y souligne la directrice exécutive de l’organisation, Winnie Byanyima. Il s’agit avant tout d’un choix politique et financier, selon l’Onusida qui mène l’action à l’échelle mondiale pour « mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 », dans le cadre des Objectifs de développement durable adoptés en 2015. Le rapport montre que « nous ne sommes pas encore sur la voie pour mettre fin au sida, mais que nous pouvons choisir de nous engager sur cette voie, c’est un choix », a déclaré Mme Byanyima en conférence de presse. L’organisation appelle à lutter contre les inégalités, soutenir les communautés et les organisations de la société civile dans la riposte et garantir un financement adéquat et pérenne. AFP, 13/07

Une équipe française, dont l’étude est publiée dans la revue Nature Medicine, a découvert que 1 % de la population générale non diagnostiquée portait des variants génétiques de l’autisme. Ces mutations s’accompagnent aussi chez elles de performances cognitives moindres conjuguées à un niveau socioéconomique plus faible. Ces résultats suggèrent qu’une part de la population souffre de traits autistiques sans avoir été diagnostiquée. L’équipe de l’Institut Pasteur s’est penchée sur des variants génétiques rares. En tout, 185 gènes rares associés à l’autisme, issus de trois bases de données différentes.

Sciencesetavenir​.fr, 13/07

Dans un entretien à Investir-Le Journal des Finances, le directeur général de Gustave-Roussy, Fabrice Barlesi, explique que, selon lui, l’intelligence artificielle (IA), qui va conduire à un changement de paradigme en médecine, constitue une arme très puissante dans la lutte contre le cancer. Il souligne : « L’objectif est d’être capable de proposer aux patients, d’ici à 2030, un traitement ultrapersonnalisé sur la base de leur avatar numérique et biologique, afin d’obtenir un niveau d’efficacité optimal dans un temps cohérent avec celui de leur prise en charge ». « Notre objectif est de hisser la France parmi les leaders de la médecine fondée sur l’IA », indique-t-il.

Investir-Le Journal des Finances, 15/07