Une gélule bioélectronique parvient à stimuler la faim
Des chercheurs américains ont mis au point un prototype de gélule ingérable capable de moduler électriquement la production d’hormones dans l’estomac, ce qui permet de réguler l’appétit. Les chercheurs se sont inspirés du lézard Moloch horridus, qui extrait l’humidité du sable, pour résoudre le défi de créer des points de contact robustes entre les électrodes et la muqueuse de l’estomac. Ils ont également utilisé des connaissances sur un dispositif de neurostimulation gastrique existant pour soulager les symptômes de la gastroparésie. L’équipe a développé une capsule ingérable avec des batteries internes et des électrodes en surface, qui a été testée chez les porcs avec succès. La stimulation électrique locale a provoqué une augmentation de la sécrétion de l’hormone ghréline, responsable de l’appétit. La capsule s’est éliminée naturellement sans complications. Cette approche ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques pour le traitement de maladies gastro-intestinales, métaboliques et des troubles de l’appétit tels que l’anorexie et l’obésité. Les chercheurs prévoient de poursuivre leurs recherches sur les animaux avant de passer aux essais sur les humains dans les trois prochaines années.
LeMonde.fr, 12/05
Un consortium international publie un premier aperçu d’un « pangénome » humain
Les généticiens sont sur le point de réussir le défi de se repérer dans le code génétique humain, vingt ans après la publication du premier génome humain. Un consortium international a publié une série d’articles dans la revue Nature présentant un premier aperçu d’un « pangénome » humain. Ce terme fait référence à un très grand nombre de variations du génome présentes au sein de notre espèce. Pour comprendre si une population est plus susceptible de développer des formes graves de maladies telles que la Covid-19, des maladies inflammatoires ou auto-immunes, les généticiens comparent les gènes impliqués dans le processus immunitaire. La constitution d’un génome de référence est la première étape des travaux génétiques, car à partir de cette base, il est possible d’identifier les maladies génétiques ou de déterminer les risques de développer certaines pathologies grâce à une simple analyse. Les scientifiques ont séquencé les génomes complets de 47 individus, dont plus de la moitié sont d’origine africaine, dans le but de constituer un pangénome humain. Certains de ces génomes faisaient déjà partie du projet 1 000 génomes, qui vise à recenser les variations génétiques humaines, tandis que d’autres ont été séquencés spécifiquement. L’équipe souhaite atteindre 350 génomes d’ici mi-2024. Cette opération complexe a nécessité plusieurs centaines d’heures de calcul sur des ordinateurs puissants.
Le Figaro, 11/05
En bref
Des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Bordeaux ont mis au point un algorithme capable de classer les visites aux urgences pour traumatisme grâce à l’analyse des comptes rendus cliniques. Ce projet baptisé Tarpon repose sur une IA inspirée de GPT entraînée avec un échantillon de plus de 500 000 comptes rendus provenant des urgences des adultes du CHU de Bordeaux. Ces résultats ouvrent la voie à un système national de surveillance des traumatismes, mais aussi à des analyses épidémiologiques.
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 12/05
Reprise du communiqué de presse du 04/05/2023 : « IA : Un nouvel algorithme français s’inspirant de GPT améliore la surveillance des traumatismes »
Des chercheurs finlandais ont publié une étude dévoilant qu’une bactérie dans l’intestin, nommée Desulfovibrio, pourrait être à l’origine du développement de la maladie de Parkinson. Si cela se confirme, il pourrait être possible à l’avenir de détecter dans les selles des personnes la présence et la quantité de cette bactérie afin de l’éliminer au plus vite. D’autant qu’une autre recherche de la même équipe avait constaté que plus la maladie était avancée, plus le patient détenait de cette bactérie dans ses intestins.
NotreTemps.com, 11/05
Une récente étude révèle que les troubles du sommeil, en particulier l’apnée du sommeil, peuvent favoriser l’apparition de troubles cognitifs. Selon une enquête de l’Ifop, 66 % des Français souffrent d’un trouble du sommeil. L’Inserm estime que 7,9 % des personnes de 20 à 44 ans, 19,7 % des personnes de 45 à 64 ans et 30,5 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées par ce trouble.
Femmeactuelle.fr, 11/05