La feuille de route présentée par la première ministre
Le Monde rend compte de la feuille de route présentée, mercredi 26 avril, par la première ministre, Elisabeth Borne. Cette dernière s’est livrée à une synthèse de l’avancement des « chantiers prioritaires » annoncés par le président de la République, Emmanuel Macron. Dans le domaine de la santé, le discours de la première ministre a, sans surprise, repris la liste des différentes mesures avancées depuis plusieurs mois par le gouvernement face à la progression des déserts médicaux et à la pénurie de médecins et de soignants. Soutenir le recrutement de 6 000 assistants médicaux, créer des places dans les instituts de formation de soins infirmiers, désengorger les urgences, trouver un médecin traitant aux patients en affection de longue durée qui n’en ont pas… La feuille de route a décliné, point par point, des orientations déjà annoncées par le président de la République qui, la veille encore, consacrait un déplacement à la santé. La seule nouveauté est venue d’une précision apportée par la cheffe du gouvernement sur un texte législatif : une proposition de loi relative à la santé et aux territoires visant à améliorer l’accès aux soins sera examinée en juin. Il s’agit de l’initiative parlementaire, en cours de rédaction, portée par le député de la majorité Frédéric Valletoux (Horizons, Seine-et-Marne), confirme-t-on avenue de Ségur, et qui devrait, donc, être soutenue par le gouvernement.
Le Monde, 28/04
En bref
Le Figaro publie un article intitulé « L’ADN animal, une clé pour lire le génome humain ». Des chercheurs ont lancé le projet Zoonomia, un vaste effort de séquençage et d’analyse de génomes de mammifères coordonné par deux chercheuses du Broad Institute (MIT et Harvard), Kerstin Lindblad-Toh et Elinor Karlsson. La revue Science publie cette semaine un numéro spécial contenant pas moins de 11 articles scientifiques et deux papiers de commentaires de spécialistes enthousiastes pour marquer la complétion de la base de données, désormais riche de 240 espèces, et donner un aperçu du potentiel de cette approche globale. Outre les 0,1 % de lettres « fixées », les chercheurs estiment que plus de 10 % du génome humain est également contraint par la pression de sélection. « Cela peut correspondre à des régions qui jouent un rôle dans des fonctions critiques pour l’ensemble des mammifères, comme la respiration, le maintien d’une température stable, la lactation ou le développement d’un placenta chez la femelle par exemple », commente Jérôme Déjardin, directeur de recherche Inserm et responsable du département dynamique du génome à l’Institut de génétique humaine (CNRS/université de Montpellier).
Le Figaro, 28/04
Environ un tiers de l’eau du robinet est contaminée par les restes d’un pesticide, le chlorothalonil, selon un rapport de l’Anses. Mais faut-il s’en inquiéter ? s’interroge Allodocteurs.fr. « Tout ce qu’on peut dire, c’est que sa structure peut être préoccupante, mais on n’a pas encore la preuve que c’est toxique. Et tant qu’on n’a pas cette preuve, on ne va pas interdire la consommation de l’eau », explique Robert Barouki, directeur du laboratoire toxicité environnementale à l’Inserm. Une interdiction sera décidée seulement si la présence du métabolite dans l’eau ne diminue pas d’ici trois ans.
Allodocteurs.fr, 27/04
Les probiotiques ont encore tant à révéler et de sérieux espoirs sont fondés sur plusieurs essais précliniques, dans de nombreuses pathologies, explique Le Quotidien du Pharmacien. Dans le projet Prodiadiab, les chercheurs de l’équipe Inserm de Lyon ont découvert que la metformine modifie la composition du microbiote intestinal (modification nécessaire à l’action bénéfique de la molécule) et que la bactérie Bafa, commensale, améliore la tolérance au glucose et serait capable de reproduire une partie des effets de la metformine d’antibiotiques dans l’intestin. Si tel est le cas, le probiotique pourrait être un complément à la metformine pour un effet synergique et une diminution des doses de metformine.
Le Quotidien du Pharmacien, 27/04
Selon une étude, les personnes infectées par le VIH présenteraient un risque accru d’anévrismes cérébraux. Les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux d’adultes hospitalisés dans un centre médical américain. Tous présentaient des antécédents de VIH et avaient souffert, à minima, d’un anévrisme cérébral. Au total, 82 anévrismes cérébraux ont été identifiés chez 50 patients, dont la majorité était de sexe féminin. Certains d’entre eux ont développé de nouveaux anévrismes cérébraux au fil du temps. « Sur la base de nos données longitudinales, il pourrait y avoir une relation entre un nombre faible de cellules T (CD4), une charge virale plus élevée, une utilisation incohérente ou inexistante des antirétroviraux et la croissance de l’anévrisme », admet le Pr Cervantes, auteur de l’étude et neurologue. « Il est important de reconnaître que les adultes vivant avec le VIH, et en particulier ceux dont le système immunitaire est plus affaibli, présentent un risque plus élevé de développement d’anévrisme », admet la première auteure Emily White, MD, résidente en neurologie au Boston Medical Center.
Doctissimo.fr, 27/04