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Entretien avec le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm – Cancer : la France veut s’appuyer sur son excellence dans la recherche pour capter de nouveaux investissements – Face à une infection virale, les femmes développent une immunité plus efficace que celle des hommes – Une protéine permet de faire reculer les troubles cognitifs et les troubles de l’humeur qui apparaissent avec l’âge – L’activité physique à l’adolescence protège les os, plus tard dans la vie – Lien entre accident vasculaire cérébral et risques de dépression et de syndrome de stress post-traumatique.

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Entretien avec le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm : « Relancer la recherche au sein des hôpitaux »

Le Pr Didier Samuel, universitaire, chercheur et clinicien, nommé le 1er février PDG de l’Inserm, explique, dans un entretien au Figaro, qu’il compte notamment renforcer la recherche dans les hôpitaux. Il souligne : « La loi de programmation votée fin 2020 prévoit des moyens financiers sur dix ans, avec une augmentation significative du budget de l’Inserm (+7 % en 2023). Cela permet d’augmenter les dotations des unités, et de recruter des chercheurs et des techniciens – à hauteur de 180 postes par an pendant cinq ans. Les carrières ont aussi été revalorisées par des hausses de salaire et des primes. J’ai l’intention de poursuivre dans cette voie. » Parmi ses priorités, figure « de relancer la recherche clinique au sein des hôpitaux. Je souhaite que les médecins aient plus de temps pour faire de la recherche ». Et de souligner : « Je voudrais aussi œuvrer à une meilleure communication entre les hôpitaux, l’Inserm et les universités. (…) Je souhaite développer cette approche transdisciplinaire très rapidement. Je pense que c’est une des clés du succès ». « Je défendrai le rôle majeur de l’Inserm dans le pilotage de la recherche au niveau national, et sa légitimité. L’institut est clairement identifié en recherche, en médecine et en santé par le grand public », déclare-t-il.

Le Figaro, 20/02

La France veut s’appuyer sur son excellence dans la recherche contre le cancer pour capter de nouveaux investissements

Vendredi, quatre ministres ont échangé avec 90 industriels étrangers pour préparer l’événement Choose France 2023, qui se tiendra le 15 mai. Le sommet Choose France concerne tous les secteurs, mais vendredi le focus santé reflétait l’urgence d’une réindustrialisation dans ce domaine, soulignée par les pénuries de médicaments de cet hiver, ainsi que le poids du secteur dans les investissements récents. Grâce à l’excellence de ses centres sur le cancer, la France pourrait attirer les grands acteurs pharmaceutiques, qui consacrent de plus en plus de moyens pour développer de nouveaux médicaments, notamment en oncologie. Selon l’étude annuelle du cabinet d’étude Iqvia, les 15 plus grands acteurs pharmaceutiques mondiaux ont consacré l’an dernier 138 milliards de dollars à la R&D sur les médicaments de demain, contre 136 milliards en 2021. En 2019, avant la pandémie, la R&D des mêmes laboratoires ne représentaient encore « que » 110 milliards de dollars. D’une manière générale, les vaccins ARNm décollent. Mais l’Hexagone risque d’être à la traîne demain, car l’oncologie est investie par des biotechnologies de nouvelle génération qui ne sont pas son fort : thérapies géniques et cellulaires, gene editing (des ciseaux moléculaires pour réparer les gènes causant des maladies), ARNm, etc., représentent déjà 28 % du pipeline pour les cancers du sang, et 25 % pour les cancers rares.

Les Echos, 20/02

En bref

Le Figaro explique que, face à une infection virale, les femmes développent une immunité plus efficace que celle des hommes. « Elles possèdent une meilleure réponse du système immunitaire inné face à des pathologies infectieuses comme la grippe, le VIH ou les coronavirus, ou bien encore pour certaines pathologies parasitaires. Elles développent également une réponse plus intense et plus efficace aux vaccins », explique le Dr Jean-Charles Guéry, directeur de recherche Inserm, responsable de l’équipe « différences liées au sexe dans l’immunité » à Toulouse. C’est ce qui expliquerait notamment pourquoi, avec une dose de vaccin réduite de moitié, les femmes développent une immunité aussi efficace contre la grippe que les hommes ayant reçu une dose complète, selon des études conduites sur l’humain et la souris.

Le Figaro, 20/02

Une étude menée par une équipe française pilotée par deux chercheurs de l’Institut Pasteur, le directeur du laboratoire Perception et Mémoire Pierre-Marie Lledo et son ancienne élève Lida Katsimpardi, et publiée dans la revue Nature Aging, a montré sur des souris qu’une protéine permettait de faire reculer les troubles cognitifs, mais aussi les troubles de l’humeur qui apparaissent avec l’âge. Les travaux portent sur une protéine circulant dans le sang et qui retient depuis plusieurs années l’attention de tous les spécialistes du cerveau, son vieillissement et les troubles ou maladies qui l’accompagnent : GDF11 (Growth Differentiation Factor 11).

Les Echos, 20/02

L’activité physique à l’adolescence protège les os, plus tard dans la vie. La docteure Laurence Vico, directrice de Sainbiose, un laboratoire de l’Inserm à Saint-Etienne (Loire), qui a mené des recherches avec les astronautes de la Station spatiale internationale, a présenté des données scientifiques sur la densité osseuse et l’activité physique, lors de la dernière journée du Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (Grio), en janvier. L’exercice physique intense en période péripubertaire apporte des bénéfices durables pour l’os.

Aujourd’hui en France, 20/02

Les personnes ayant été victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) auraient plus de risques de souffrir de dépression et de syndrome de stress post-traumatique (SSPT), selon des chercheurs de l’American Stroke Association. D’après les scientifiques, un tiers des survivants d’un AVC souffrent de dépression, contre 5 à 13 % des adultes qui n’ont pas eu d’AVC. « La dépression à la suite d’un AVC peut être une réaction psychologique normale au stress de la blessure, à l’invalidité ou au contact avec la mort provoquée par l’AVC, explique Lee H. Schwamm, membre de l’American Heart Association, dans un communiqué. Dans d’autres cas, elle peut être causée par des modifications structurelles, électriques ou biochimiques du cerveau (…) »

Pourquoidocteur​.fr, 18/02