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Santé publique France trop peu utilisée – Les applis de suivi menstruel dangereuses ? – La consommation de cigarettes en hausse – Utérus artificiel.

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Santé publique France trop peu utilisée

Un rapport de la Cour des comptes, publié hier, se penche sur le rôle de Santé publique France (SPF). En première ligne durant la pandémie, l’agence a été un acteur essentiel, en particulier pour la gestion des stocks stratégiques (masques, gants, surblouses) qu’elle a constitués à la demande de l’État. Elle a su faire preuve de « réactivité » et d’une « souplesse d’organisation » pour répondre aux besoins urgents liés au Covid, indique la Cour des comptes. Mais il est nécessaire de « mieux définir sa stratégie » et surtout de clarifier les « attentes » du ministère de la Santé, estime ce rapport. Depuis sa création en 2016, l’expertise de SPF a été « sous-utilisée » par le ministère, qui privilégie souvent d’autres organismes, en particulier le Haut Conseil de la santé publique, constate la Cour. En outre, la création de plusieurs structures ad hoc pendant la pandémie a contribué « faire passer au second plan » l’expertise propre de l’agence. La pandémie a mis en évidence « des faiblesses de dispositifs de surveillance ».

Le Figaro, 13/12

Les applis de suivi menstruel dangereuses ?

Selon une publication du groupe de travail « Genre et recherches en santé » du Comité d’éthique de l’Inserm, les applications numériques, utilisées par les femmes pour prédire leur date d’ovulation, ne sont pas fiables. « La majorité de ces applications (54,4 %) utilisent la méthode du calendrier des règles pour prédire la période de fertilité et la date d’ovulation », rappelle le rapport. Or cette technique, « basée sur la date d’ovulation 14 jours après le début des règles, est largement reconnue comme non fiable ». Ainsi, les femmes qui s’en remettent à ces outils pour « contrôler leur fertilité » risquent une grossesse non désirée, quand celles qui y ont recours pour concevoir s’exposent à des déceptions. « Le problème, c’est que ces applications se présentent comme un dispositif médical, alors qu’elles n’ont rien de scientifique », résume la neurobiologiste Catherine Vidal, co-autrice de l’article. Son inquiétude concerne aussi la sécurité des données fournies par les utilisatrices, en particulier aux États-Unis, dans un contexte de remise en question du droit à l’avortement. Le Comité d’éthique de l’Inserm conclut que si le numérique a une carte à jouer en matière de santé, les règles doivent être strictement définies et les usagers bien informés.

La Croix, 13/12

Lire l’article Canal Détox du 24/11/2022 : « Des applications pour contrôler la fertilité, vraiment ? »

En bref

Selon la dernière enquête de Santé publique France, publiée ce mardi, la baisse continue de la consommation de cigarettes a pris fin, en raison notamment d’une augmentation notable chez les femmes. « On observe une stagnation du tabagisme quotidien, ce qui marque une réelle interruption de la baisse », rapporte Viêt Nguyen-Thanh, la responsable de l’unité addictions. En 2021, en France, 32 % des 18 – 75 ans déclaraient fumer, 25 % tous les jours. Et, le rebond, déjà observé en 2020 chez les moins favorisés, se confirme : il est passé de 29 % à 32 % chez les moins diplômés. Fait inquiétant, en 2021, la courbe repart à la hausse chez les femmes (20,7 % à 23 %). « On pense qu’elle [cette reprise inattendue] est, en partie, due à la crise sanitaire qui a eu des impacts très forts au niveau social et psychologique sur la santé mentale des Français, décrypte Viêt Nguyen-Thanh. Le tabac peut être perçu comme un moyen de gérer son stress, même si cette croyance est erronée. » Dans un entretien, Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, qui a été à l’origine de l’augmentation du prix du paquet à 10 euros, estime qu’« on a besoin d’un électrochoc » et de « nouvelles mesures brutales ».

Aujourd’hui en France, 13/12

Les Échos publient un article intitulé : « Utérus artificiel, fabrique des bébés du futur ? » Le quotidien explique que des travaux de recherche sur des gestations animales in et ex utero sont menés à différentes étapes du développement de l’embryon dans plusieurs pays : les prémices d’un utérus artificiel, qui pourrait voir le jour chez l’être humain d’ici à quelques décennies. « Quand on parle d’utérus artificiel, explique le professeur de médecine François Vialard, qui dirige l’équipe Reproduction humaine et modèles animaux (RHuMA) à l’université Simone Veil-Santé à Montigny-le-Bretonneux, on parle en fait de faire grandir un embryon hors du corps d’une femme. » Optimiste, François Vialard parie sur la mise au point d’un utérus artificiel d’ici à une vingtaine d’années.

Les Echos, 13/12