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Dépistage du VIH : retard lié au Covid pas encore rattrapé – Risque d’addiction aux paris en ligne – Accès des femmes aux postes de pouvoir au sein de l’hôpital – Médecines et pratiques médicales « alternatives » : le crudivorisme – Lien entre cauchemars à répétition et diagnostic de démence – De plus en plus de femmes sans papiers enceintes ou avec enfants en bas âge à la rue.

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Dépistage du VIH : du mieux en 2021, mais un retard lié au Covid pas encore rattrapé

Reparti en hausse en 2021, le dépistage du VIH n’a pas encore rattrapé le retard lié au Covid, une « perte de chance » pour certains malades, a constaté Santé publique France, deux jours avant la Journée mondiale de lutte contre le sida. Avec 5,7 millions de sérologies du VIH effectuées en laboratoires, le dépistage a recommencé à augmenter l’an passé, de 8 %, selon le bilan annuel de l’agence sanitaire. Le nombre de ces tests sanguins avait chuté de 13 % entre 2019 et 2020, après six ans de hausse. Un effet collatéral de la crise sanitaire du Covid-19 qui avait inquiété les acteurs de la lutte contre le sida. En 2021, le dépistage est bel et bien reparti. Mais il est resté « inférieur au niveau observé avant l’épidémie de Covid-19 » (6,1 millions), a noté Santé publique France. Or la détection tardive d’une séropositivité représente « une perte de chance » pour la santé de la personne atteinte, mais aussi un risque d’augmenter la propagation de la maladie.

AFP, 29/11

Mise en garde sur le risque d’addiction aux paris en ligne

La Coupe du monde de football au Qatar pourrait battre des records de mises. L’Autorité nationale des jeux (ANJ) met en garde contre le risque important d’addiction, notamment chez les jeunes des quartiers populaires. Le tournoi, qui doit durer jusqu’au 18 décembre, pourrait décrocher le record des paris sportifs effectués sur Internet : selon l’ANJ, l’ensemble des mises effectuées auprès des grands opérateurs agréés (Winamax, Unibet, ZeBet, Parions Sport…) devraient atteindre au moins 600 millions d’euros. Beaucoup plus, donc, que les 435 M€ pariés l’an dernier lors de l’Euro, que les 366 M€ de la Coupe du monde 2018 et presque autant que la totalité des gains misés lors de la Coupe du monde 2014 – mises physiques et Internet comprises – où 690 M€ avaient été lâchés par les joueurs français. Selon un sondage réalisé avant le début de la compétition, 36 % des Français ont l’intention de miser de l’argent sur les rencontres. La tendance s’amplifiera si les Bleus vont loin dans le tournoi, prévient l’ANJ. « Les spécialistes ne s’y attendaient pas », explique Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de l’ANJ. Ce succès a un revers sombre : l’addiction. La compétition « présente tous les ingrédients pour développer un risque de jeu excessif : c’est un événement sportif de premier niveau, il y a toujours une insistance publicitaire des opérateurs et, surtout, on met en place une gratification commerciale pour attirer de nouveaux joueurs », déplore Isabelle Falque-Pierrotin.

Aujourd’hui en France, 29/11

En bref

A l’occasion d’un colloque organisé par l’association Donner des Elles à la Santé, les ministres de la Santé François Braun et de la Fonction publique Stanislas Guerini ont plaidé pour que davantage de femmes accèdent aux postes de pouvoir au sein de l’hôpital. Des chantiers seront lancés en 2023 pour faire bouger les lignes plus vite. A l’hôpital, les femmes médecins représentaient 53,5 % des effectifs de praticiens hospitaliers à temps plein en 2021, mais n’occupaient qu’environ 30 % des postes de chefs de service. Et 85 % d’entre elles déclarent s’être senties discriminées du fait de leur sexe dans leur parcours professionnel, d’après le dernier baromètre de Donner des Elles à la Santé, une association loi 1901 fondée en 2020 soutenue par des acteurs publics et privés comme Janssen, la FHF, l’Inserm, Unicancer, et Jeunes médecins.

Challenges​.fr, 28/11

TF1info​.fr fait appel à l’Inserm pour proposer une série d’articles consacrés aux médecines et pratiques médicales dites « alternatives ». Après le jeûne, l’Inserm se penche sur le crudivorisme, un régime alimentaire à la mode, basé sur la consommation d’aliments crus. Il s’agirait d’un « régime détoxifiant et stimulant », selon ses adeptes, qui permettrait non seulement « d’alléger la charge toxique du foie », mais aussi de rendre la peau « plus claire et lumineuse ». Directrice de l’équipe de recherche en Épidémiologie nutritionnelle (EREN-CRESS) de l’Inserm, Mathilde Touvier, souligne que scientifiquement, « rien de tout cela n’est établi », même si « quelques éléments positifs peuvent être avancés » en faveur d’une alimentation crue. Mathilde Touvier évoque par ailleurs les questions de « sécurité sur le plan microbiologique », avec la viande en particulier ou les produits de la mer.

TF1info​.fr, 28/11

Une étude d’un groupe de chercheurs de l’université de Birmingham, parue dans la revue eClinicalMedicine, a établi un lien entre cauchemars à répétition et diagnostic de démence. Les chercheurs, menés par le Dr Abidemi Otaiku, neuroscientifique de l’Université de Birmingham, affirment que les mauvais rêves sont des signes avant-coureurs de démence. Les individus âgés de 35 à 64 ans, faisant régulièrement des cauchemars, seraient, selon l’étude, quatre fois plus susceptibles de connaître un déclin cognitif une fois plus âgés. Pour arriver à de telles conclusions, le groupe de chercheurs a analysé trois précédents travaux, datant de 2002 à 2012 et composés de données liées au sommeil, mais aussi à la santé cérébrale. Ce constat fait écho à une autre étude sur le sujet menée par l’Inserm et dont les résultats ont été publiés en avril 2021. Cette dernière montrait que les personnes âgées qui dormaient très peu étaient davantage exposés au risque accru de démence.

Psychologies​.com, 28/11

Dans une tribune publiée dans Le Monde, des défenseuses des droits humains déplorent que « le nombre de femmes sans papiers enceintes ou avec enfants en bas âge à la rue ne cesse de croître ». Elles s’alarment de la situation de grande précarité que connaissent un nombre croissant de femmes enceintes ou accompagnées de jeunes enfants vivant dans la rue. Un « scandale » auquel elles appellent à mettre fin. Elles soulignent notamment : « Une femme enceinte qui n’est pas accompagnée pendant sa grossesse est exposée, tout comme l’ensemble de sa famille, à des risques importants en matière de santé psychique et somatique pouvant aller jusqu’au suicide maternel, comme s’alarme l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et Santé publique France en 2020 ».

Le Monde, 29/11