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Covid-19 : deux nouveaux variants en Afrique du Sud, vaccination des plus précaires – Atlas du génome humain – Moustique tigre – Coqueluche – Hépatites d’origine inconnue – Frénotomie chez les bébés.

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Covid : deux nouveaux variants en Afrique du Sud

Une nouvelle vague de cas positifs au SARS-CoV‑2 déferle sur l’Afrique du Sud, indique Aujourd’hui en France. En trois semaines, le nombre de personnes testées positives chaque jour est passé de 1 200 à 6 500. L’augmentation est très rapide, même si l’on reste encore loin du pic de la vague précédente (plus de 20 000 cas quotidiens mi-décembre). Dans le même temps, le taux de positivité atteint déjà 25 %, contre 6 % il y a un mois et jusqu’à 35 % mi-décembre. Cela envoie des « signes clairs de cinquième vague en Afrique du Sud », a indiqué l’épidémiologiste Tulio de Oliveira samedi. Avec son équipe, il avait identifié fin novembre le variant Omicron, qui a progressivement supplanté les autres souches du SARS-CoV‑2 sur la planète. La situation épidémiologique en Afrique du Sud peut « guider le monde entier » vers l’avenir de la pandémie et le préparer à vivre avec la Covid et ses futurs variants, d’après lui. En Afrique du Sud, BA.4 et surtout BA.5 « portent » cette nouvelle vague. On estime que ces deux variants sont autour de 20 % plus transmissibles que BA.2, largement majoritaire en France. La principale raison viendrait de leur capacité à réinfecter des sujets qui ont déjà attrapé BA.1 il y a plusieurs mois, surtout s’ils ne sont pas vaccinés, d’après une étude prépubliée le 1er mai (mais pas encore relue par des pairs). Le nombre de nouvelles admissions à l’hôpital repart à la hausse en Afrique du Sud, tout en restant encore beaucoup plus bas que lors des pics précédents, de même pour le nombre de décès.

Aujourd’hui en France, 11/05

Vaccination des plus précaires : les leçons de l’épidémie de Covid

Le Figaro rend compte de l’étude Prevac, menée par Epicentre, l’institut d’épidémiologie de Médecins sans frontières (MSF), avec Santé publique France (SPF), publiée en mars et présentée hier lors d’un webinaire consacré à la vaccination des précaires. Entre novembre et décembre 2021, les auteurs ont interrogé 3 811 personnes classées en diverses catégories (à la rue, en campement, squat ou bidonville ; en centre d’hébergement ou hôtel social ; en foyer de travailleurs, social, centre d’hébergement pour demandeurs d’asile, etc. ; et en aire d’accueil pour gens du voyage sédentarisés) sur 200 sites en Île-de-France et 27 à Marseille. Cette enquête a montré qu’en décembre 2021, 75 % des personnes interrogées avaient eu accès à au moins une dose de vaccin, contre 90 % dans la population générale. « Dans toutes les catégories, on voit un accès à la vaccination plus bas et décalé de deux ou trois mois », indique Thomas Roederer, épidémiologiste à Epicentre ayant piloté l’étude. Et « l’utilisation des réseaux sociaux comme source principale d’information était liée à l’hésitation vaccinale », a de son côté noté Simon Ducarroz, épidémiologiste à l’Inserm, lors de l’étude Echo menée auprès de 30 personnes très marginalisées.

Le Figaro, 11/05

En bref

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde explique que, depuis le 31 mars, l’humanité dispose enfin d’un atlas de son génome, à l’exception du chromosome Y. Les chercheurs ont expliqué, dans Science, avoir lu les derniers 8 % du génome humain, jusque-là indéchiffrables. Le journal revient sur l’aventure extraordinaire que cette exploration a représentée. « Pour les spécialistes de génétique médicale, la lecture de notre génome, dès 2001, a représenté un pas de géant », témoigne Stanislas Lyonnet, directeur de l’institut des maladies génétiques Imagine du campus Necker (AP-HP, Inserm, université Paris Cité). Cependant, ce « pas de géant » a été accompagné de promesses abusives.

Le Monde, édition Science et Médecine, 11/05

L’Agence régionale de santé fait savoir qu’en PACA plus de 62 % des communes sont colonisées par le moustique tigre et 97 % de la population vit à son contact. Elle a d’ailleurs appelé le public à la vigilance, via les réseaux sociaux, et à prendre des mesures de précaution pour éviter la prolifération de l’insecte. Le ministère de la Santé a d’ailleurs réactivé son plan national anti-dissémination le 1er mai, comme chaque année, pour lutter contre la dengue, le chikungunya et le Zika, maladies transmises par le fameux moustique.

Francetvinfo​.fr, 10/05

L’édition Science et Médecine du Monde explique « comment la coqueluche a évolué ». Une étude d’ampleur inédite, publiée le 27 avril dans Science, qui repose sur l’analyse de 3 344 génomes de la bactérie B. pertussis, responsable de la coqueluche, montre que la bactérie a répondu à la pression de sélection induite par différentes formulations vaccinales. Les échantillons sont issus de prélèvements effectués dans les hôpitaux de 23 pays du Nord sur une période de cinquante ans, et l’article démontre que l’introduction, à la fin du XXe siècle, de vaccins coquelucheux acellulaires (c’est-à-dire sans cellules complètes de la bactérie) s’est traduite par le développement des profils génétiques (génotypes) les mieux adaptés à l’environnement immunitaire générés par ces vaccins.

Le Monde, édition Science et Médecine, 11/05

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé hier avoir identifié 348 cas probables d’hépatite d’origine inconnue, et privilégier l’hypothèse d’un adénovirus pour expliquer cette mystérieuse maladie qui touche principalement des enfants. Selon l’OMS, ces cas d’hépatite d’origine inexpliquée ont été recensés dans 20 pays. Un total de 70 autres cas suspects, recensés dans 13 pays, attendent d’être confirmés par des tests. Seuls six pays recensent plus de cinq cas, mais le Royaume-Uni a signalé à lui seul 160 malades. « Des progrès importants ont été réalisés en ce qui concerne les investigations complémentaires et l’affinement des hypothèses de travail », a déclaré Philippa Easterbrook, du programme mondial de l’OMS sur l’hépatite, lors d’une conférence de presse.

AFP, 11/05

Les professionnels de santé alertent sur un phénomène devenu à la « mode » : la frénotomie chez les bébés – de plus en plus de parents y recourant pour prétendument faciliter l’allaitement. La chirurgie du frein de langue, ce petit bout de chair qui relie la langue au plancher de la bouche, consiste à le couper (aux ciseaux ou par laser), lorsqu’il est court et/ou épais. Dans un communiqué publié fin avril, l’Académie de médecine « émet les plus grandes réserves » sur cette pratique, pointant son « augmentation spectaculaire en France et dans le monde ». Elle collabore avec l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) et une vingtaine de sociétés savantes, collèges de professionnels, associations, etc., qui avaient eux aussi alerté sur « ces pratiques abusives » en janvier. En France, cet engouement est plus récent mais bien réel, même s’il n’existe pas de données. « Nous avons constaté des remontées de cas de nombreux parents qui ont fait couper les freins de langue de leur bébé, sur tout le territoire », observe la pédiatre Nathalie Gelbert, membre de l’AFPA.

Le Monde, édition Science et Médecine, 11/05