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Des fourmis pour détecter le cancer – Retour des allergies – Les mesures anti-Covid levées trop tôt selon l’OMS – Adapter les rythmes de travail à ceux du cerveau – Prévention et dépistage du sida – Alerte sur l’autodiagnostic des troubles mentaux.

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La détection du cancer bientôt confiée aux fourmis ?

Dans l’insectarium du Laboratoire d’éthologie expérimentale et comparée (LEEC), à l’université Paris-Nord (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis), Baptiste Piqueret a entraîné 130 fourmis à détecter olfactivement les composés volatils organiques (COV) émis par des cellules cancéreuses, grâce à un système de récompense, rapporte Le Monde. « Chez les fourmis, les antennes sont l’équivalent du nez chez l’homme. Elle va en quelque sorte renifler son environnement et se rendre compte qu’il y a une odeur à côté de la récompense et associera les deux », explique-t-il. Afin de vérifier les résultats de l’étude, 50% des fourmis ont été entraînées à détecter le cancer, alors que l’autre moitié a été entraînée à détecter l’absence de cancer. Avec l’appui de l’Institut Curie, du CNRS et de l’Inserm, trois types de cellules cancéreuses ont été utilisés pour l’étude : une de l’ovaire et deux du sein. Un taux de réussite de 95% a été atteint pour la première phase de l’étude. Si la fourmi est capable de les détecter, c’est parce que « les cellules fonctionnent comme des petites usines avec des produits qui entrent et des produits qui sortent », schématise Baptiste Piqueret. Si cette première phase de test s’avère prometteuse, il ne s’agit que d’une étape intermédiaire avant que ces fourmis puissent dépister des patients dans un milieu hospitalier.

Le Monde, 23/03

Les allergies de retour

Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), le début de pollinisation devrait arriver entre le 26 mars et le 2 avril. Ce sont par des pollens de bouleau, un arbre très présent sur le territoire, que la saison démarre, avec « des concentrations importantes dès jeudi 24 mars sur une grande moitié nord du pays ». « Les épisodes de pollution atmosphérique pourront exacerber les symptômes des allergiques », rappelle le RNSA en cette journée française de l’allergie. En France, 25% à 30% de la population générale souffrent aujourd’hui d’une maladie allergique, selon l’Inserm. D’après l’OMS, l’allergie est la quatrième maladie chronique mondiale et les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l’enfant. Le RNSA a mis en ligne une carte du risque allergie et des applications, comme « Alerte Pollen », permettent de suivre en temps réel la pollinisation de l’endroit où l’on se trouve.

Huffingtonpost​.fr, Pourquoidocteur​.fr, 22/03

En bref

Plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni, ont levé trop « brutalement » leurs mesures anti-Covid et se retrouvent confrontés à une nette remontée des cas sous l’effet du sous-variant BA.2, déplore l’OMS. « Ces pays ont levé les restrictions brutalement de ‘trop’ à ‘pas assez’ », a estimé le directeur de l’OMS en Europe, Hans Kluge. Il s’est dit « vigilant » sur la situation épidémique actuelle sur le continent, tout en affirmant rester « optimiste ». Actuellement, le nombre de cas de Covid est à la hausse dans 18 des 53 pays de la zone de l’OMS Europe, selon l’organisation sanitaire.

AFP, 22/03

Dans leur chronique publiée par Les Echos, Marie Lacroix et Gaëtan Lavilleon jugent « urgent d’adapter nos rythmes de travail aux rythmes de notre cerveau ». Ils estiment qu’après plusieurs heures d’activité mentale, « nous sommes plus impulsifs dans nos décisions et moins performants dans nos tâches ». Ils rappellent que le taylorisme avait organisé des temps de repos salutaires au cours de la journée de travail, mais aujourd’hui « les rythmes excessifs provoqués par le télétravail, et les difficultés de rétention dans de nombreuses entreprises, doivent nous inviter à mettre ce sujet sur la table ».

Les Echos, 23/02

A l’occasion du Sidaction (25 – 27 mars), sa présidente, la virologue Françoise Barré-Sinoussi, colauréate en 2008 du prix Nobel pour la découverte du VIH en 1983, évoque dans Le Monde ses inquiétudes sur la prévention et le dépistage qui ont reculé depuis 2020, ainsi que les perspectives thérapeutiques et vaccinales. Elle dit notamment compter sur les nouvelles formulations d’antirétroviraux, « en particulier les médicaments à effet prolongé, comme la bithérapie cabotégravir-rilpivirine », et souligne que « d’autres antirétroviraux injectables très prometteurs sont actuellement en études cliniques ». En revanche, elle dit ne pas croire à la greffe de moelle osseuse pour guérir du VIH à grande échelle, même si trois cas ont été rapportés depuis une dizaine d’années.

Le Monde, 23/03

Dans le podcast de 20minutes​.fr « Minute Papillon ! », Jasmina Mallet, médecin psychiatre de l’AP-HP, alerte sur la tendance de l’autodiagnostic des troubles mentaux sur les réseaux sociaux. Elle rappelle que seuls les professionnels peuvent établir un diagnostic et proposer, le plus tôt possible, une prise en charge adaptée.

20minutes​.fr, 22/03