Pollution et neuroinflammation : comment l’air impacte le cerveau
Dans une interview accordée à France Inter, Baptiste Pignon, psychiatre et chercheur à l’Inserm, traite de l’impact de l’environnement sur la santé mentale. Il souligne le rôle des facteurs environnementaux, tels que la pollution sonore et atmosphérique, qui influencent directement notre santé mentale. Par exemple, des études montrent que « les pics de pollution aux particules fines augmentent les consultations aux urgences pour dépression et troubles psychotiques ». Il explique que la pollution atmosphérique peut provoquer une neuroinflammation, affectant la santé neuronale. Baptiste Pignon évoque aussi l’impact de la pollution sur les troubles du spectre autistique, où « l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote augmente le risque ». Il note que les solutions incluent des politiques publiques visant à réduire la pollution et encourage l’exposition à la nature pour ses effets bénéfiques sur la santé mentale.
France Inter, 24/09/2025
En bref
Le Progrès rapporte que la sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune qui endommage la myéline des fibres nerveuses, perturbant la communication entre le cerveau et le corps. En France, elle touche environ 120 000 personnes, avec 3 000 nouveaux cas chaque année. Une équipe de chercheurs toulousains, dirigée par Meryem Aloulou, chargée de recherche à l’Inserm, et Nicolas Fazilleau, directeur de recherche à l’Inserm, a identifié un rôle clé des cellules immunitaires « Tfr régulatrices ». Ces cellules favorisent l’inflammation en aidant les cellules B à atteindre le cerveau. Cette découverte pourrait permettre de développer des traitements plus ciblés, limitant ainsi les effets secondaires.
Le Progrès, 25/09/2025
Lire le communiqué de presse : https://presse.inserm.fr/sclerose-en-plaques-de-nouveaux-elements-pour-comprendre-le-retournement-contre-soi-du-systeme-immunitaire/70876/
Le Progrès révèle une avancée scientifique prometteuse dans le traitement de la schizophrénie grâce aux lamas. Des chercheurs français ont développé des « nanocorps » à partir d’anticorps de lamas, capables d’améliorer les troubles cognitifs liés à cette maladie mentale, qui touche environ 1% de la population mondiale. L’Inserm, en collaboration avec le CNRS et l’Université de Montpellier, a exploité la capacité unique des anticorps de lama, plus petits que ceux des humains, pour cibler efficacement le cerveau. Les résultats précliniques sont prometteurs, mais des essais cliniques humains restent nécessaires.
Le Progrès, 25/09/2025
Lire le communiqué de presse : https://presse.inserm.fr/les-anticorps-de-lama-nouvelle-piste-therapeutique-contre-la-schizophrenie/70773/
L’Express revient sur les recherches qui lient certaines infections au risque accru de développer la maladie d’Alzheimer, et inversement, sur le potentiel protecteur des vaccins. Pascal Geldsetzer, chercheur à l’Université Stanford, a observé que les personnes vaccinées contre le zona avaient un risque réduit d’Alzheimer. Ces découvertes, publiées dans les revues Nature et JAMA suscitent l’intérêt de la communauté scientifique pour explorer la piste des virus dans la prévention et le traitement de la maladie.
L’Express, 25/09 – 01/10/2025
International New York Times s’intéresse à l’acceptation des greffes d’organes de porc par les Juifs et les Musulmans, deux communautés religieuses pour lesquelles le porc est traditionnellement tabou. Les textes sacrés du judaïsme et de l’islam interdisent strictement la consommation de porc, considéré comme impur. Cependant, avec les avancées en biotechnologie permettant la transplantation d’organes de porc génétiquement modifiés, la question se pose : ces communautés accepteraient-elles ces greffes si elles pouvaient sauver des vies ? Pour les Juifs, les leaders religieux affirment que la préservation de la vie prime sur les interdictions alimentaires, rendant ces greffes permises. Pour les Musulmans, l’acceptation est plus nuancée, nécessitant une justification de nécessité vitale et la confirmation de l’absence d’alternatives. Historiquement, le tabou du porc dans ces religions a des racines profondes, symbolisant une différenciation culturelle et religieuse. Le débat soulève des questions éthiques et culturelles, notamment le « facteur dégoût », qui influence la perception des transplantations inter espèces.
International New York Times (États-Unis), 24/09/2025