À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Troubles du sommeil : un signal précoce d’Alzheimer ?
Dans une interview accordée à France Culture, Géraldine Roche, directrice de recherches en neurosciences cognitives à l’Inserm, discute du lien entre la maladie d’Alzheimer et les troubles du sommeil. Elle explique que le sommeil de mauvaise qualité est non seulement un symptôme précoce mais aussi un facteur de risque potentiel de la maladie, bien que non encore officiellement reconnu. Elle souligne l’importance du sommeil pour le nettoyage cérébral et la mémorisation, et mentionne l’impact des apnées du sommeil sur le risque d’Alzheimer. Parallèlement, Les Échos décrivent un regain d’espoir dans le traitement d’Alzheimer grâce à des médicaments ciblant les plaques amyloïdes. « Dans des modèles animaux n’exprimant pas Tau, la réponse à l’insuline est réduite et la plasticité cérébrale, qui conditionne la qualité de la mémoire, est diminuée », explique David Blum, chercheur en neurosciences à l’Inserm. Ces avancées, associées à des stratégies de prévention, pourraient transformer la prise en charge de cette maladie neurodégénérative.
France Culture, 20/09/2025 ; Les Échos, 22/09/2025
Une avancée majeure de l’Inserm dans la vaccination
Europe 1 et Pourquoi Docteur rapportent une avancée majeure dans la vaccination, développée par des chercheurs de l’Inserm, de l’Institut Curie et du King’s College de Londres. Ils ont mis au point un vaccin sans aiguille, administré par massage de la peau, qui pourrait révolutionner la prévention des maladies comme la grippe. En massant la peau, les follicules pileux s’ouvrent, permettant l’application d’un vaccin sous forme de crème. Cette méthode stimule naturellement le système immunitaire et produit plus d’anticorps que l’injection traditionnelle. Le mécanisme repose sur l’étirement cutané, qui active une réponse immunitaire locale en réorientant les fibres de collagène et en augmentant temporairement la perméabilité de la peau. « On a une stimulation naturelle du système immunitaire via les étirements de la peau et l’ouverture des follicules pileux, ce qui permet d’obtenir une vaccination efficace », explique Élodie Ségura, directrice de recherche à l’Inserm. Les résultats, publiés dans la revue Cell Reports, révèlent que cette méthode induit une réponse immunitaire plus efficace que l’injection intramusculaire, avec des taux d’anticorps plus élevés. Les chercheurs envisagent d’étendre cette méthode à d’autres applications, telles que les thérapies cellulaires et le diagnostic.
Europe 1, 22/09/2025, www.pourquoidocteur.fr, 20/09/2025
En bref
Les Échos s’intéressent à l’initiative MED-OOC, un programme de recherche lancé par l’Inserm, le CEA et le CNRS à Grenoble dans le cadre de France 2030. Doté de 48,6 millions d’euros sur six ans, ce projet vise à développer des organes sur puce, une technologie prometteuse pour la médecine personnalisée. Cultivés en 2D dans des microcanaux, ces organes permettent de simuler des fonctions organiques plus précisément et de manière plus éthique que les méthodes actuelles. Le programme cible notamment la vascularisation d’îlots pancréatiques, et des essais cliniques devraient être lancés avant la fin 2027.
Les Échos, 22/09/2025
France Culture et Le Figaro Santé présentent les résultats d’une étude de l’Institut Pasteur et de l’Inserm, dirigée par Benoit Chassaing, directeur de recherche à l’Inserm. L’étude explore l’impact des additifs alimentaires sur le microbiote intestinal et les maladies inflammatoires. Au micro de France Culture, Benoît Chassaing souligne que « les additifs alimentaires utilisés par l’industrie agroalimentaire seraient très négatifs pour notre microbiote intestinal ». Il précise que les émulsifiants, en particulier, « peuvent tuer certaines bonnes bactéries et favoriser la prolifération de bactéries nuisibles ». Il évoque également la complexité de maladies comme la maladie de Crohn, qui est liée à des facteurs génétiques et environnementaux. L’étude démontre notamment que la consommation d’émulsifiants par les mères perturbe le microbiote intestinal de leur progéniture, augmentant le risque de maladies inflammatoires et d’obésité.
France Culture, 19/09/2025 ; Sante.lefigaro.fr, 22/09/2025
Le Figaro met en lumière une variante du diabète, le diabète de type 5, qui touche principalement les individus souffrant de sous-nutrition, notamment en Afrique. Cette maladie, qui concerne environ 25 millions de personnes, se caractérise par une production insuffisante d’insuline liée à un développement altéré des cellules du pancréas. Elle affecte surtout de jeunes adultes très minces et a été officiellement reconnue lors d’un congrès mondial d’experts en diabétologie. Bien que ce type de diabète reste encore mal connu, des recherches sont encouragées afin de mieux comprendre ses mécanismes et d’optimiser sa prise en charge.
Le Figaro, 22/09/2025
Libération, France 24 et les DNA traitent des risques liés aux pesticides et de l’importance d’accéder aux données de traitement après la publication de l’étude PestiRiv. Les articles mentionnent l’enquête Geocap Agri de l’Inserm, qui appelle à créer une base de données sur les traitements phytopharmaceutiques. Cette étude de l’institut réalisée en 2021 souligne que les agriculteurs sont particulièrement exposés aux risques de maladies chroniques. Dans une interview accordée aux DNA, le docteur Pierre-Michel Périnaud rappelle également cette étude, mettant en avant les risques liés à l’exposition aux pesticides pendant la grossesse.
www.liberation.fr, 21/09/2025, France 24, 20/09/2025, DNA, 21/09/2025
Dans une interview accordée à France Culture, Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, aborde la satisfaction sexuelle en France. Elle souligne que, malgré les discours sur une prétendue « guerre des sexes », les données montrent une satisfaction sexuelle stable, voire en légère augmentation, surtout chez les hommes. Nathalie Bajos note également l’évolution vers des sexualités plus diversifiées, notamment avec une augmentation des relations homosexuelles. Elle insiste sur l’importance de contextualiser les données et de ne pas associer automatiquement l’absence de relations sexuelles à une insatisfaction.
France Culture, 19/09/2025