À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Alerte en France sur de nouveaux opioïdes de synthèse « particulièrement dangereux », les nitazènes
L’ANSM a alerté lundi sur la circulation en France de nouveaux opioïdes de synthèse, les nitazènes, « particulièrement dangereux » car « plus puissants que d’autres opioïdes » dont la morphine. « Compte tenu de ces risques, et dans un contexte où les mouvements de populations estivaux vont être très importants en France, les autorités ont décidé l’inscription de ces composés sur la liste des stupéfiants », indique le gendarme du médicament. Cela signifie que « la production, la vente et l’usage » des nitazènes seront interdits à partir de mardi. Ces substances « peuvent provoquer des overdoses » qui « peuvent survenir brutalement, dans un délai très court après la prise, et entraîner une mise en jeu du pronostic vital, du fait de leur puissance », avertit l’agence publique. Elle recommande aux usagers et à leur entourage « d’avoir à disposition un ou plusieurs kits de naloxone, l’antidote en cas d’overdose ». En Angleterre et en Europe de l’Est, plusieurs dizaines de décès en lien avec des nitazènes ont été rapportés depuis 2023.
AFP, 08/07
Cancer : des traitements toujours plus innovants et personnalisés, au bénéfice des patients
En France, le cancer demeure la première cause de mortalité chez les hommes et la deuxième chez les femmes. Les traitements ont cependant beaucoup progressé. Marc Bonneville, directeur scientifique de l’Institut Mérieux, souligne que la chirurgie peut guérir certains cancers si les cellules tumorales ne se sont pas propagées. Les thérapies conventionnelles, comme la chimiothérapie et la radiothérapie, visent à détruire les cellules cancéreuses, mais touchent aussi les tissus sains, entraînant des effets secondaires importants. Ces thérapies ont été optimisées pour être plus efficaces et moins toxiques. Les nouveaux traitements incluent les thérapies ciblées et l’immunothérapie. Les thérapies ciblées s’attaquent aux mécanismes de prolifération des cellules cancéreuses, améliorant considérablement les taux de rémission pour certains cancers, comme les cancers pulmonaires. L’immunothérapie renforce le système immunitaire du patient pour identifier et détruire les cellules cancéreuses, utilisant des techniques telles que les vaccins à ARN et les cellules immunitaires modifiées. Ces avancées ont permis d’augmenter significativement les taux de survie pour des cancers comme le mélanome. Aujourd’hui, les traitements sont de plus en plus personnalisés en fonction des caractéristiques des tumeurs et du profil des patients, ce qui maximise leur efficacité et minimise la toxicité. Cela permet également d’améliorer la qualité de vie des patients, avec des rémissions et guérisons offrant des conditions de vie quasi-normales. Le coût des nouvelles thérapies reste élevé, mais devrait diminuer avec le temps et l’amélioration des moyens de production. La prévention et le dépistage, comme pour le cancer du côlon, restent insuffisants en France malgré une prise en charge de qualité.
LesEchos.fr, 09/07
En bref
Un rapport des inspections générales des Affaires sociales et de l’Environnement, publié lundi, estime que la France a fait quelques avancées sur les perturbateurs endocriniens mais reste loin de ses objectifs. La deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE2), adoptée en 2019, a eu un bilan mitigé. Bien que des progrès aient été réalisés en matière de réglementation, de recherche et d’information des parents, les contrôles et la réduction des émissions n’ont pas atteint les objectifs fixés. Le rapport souligne les lacunes dans la surveillance et le suivi des indicateurs, rendant difficile l’évaluation de la réduction de l’exposition de la population et de l’environnement. La mission recommande une troisième stratégie nationale avec un objectif ambitieux de « Zéro exposition aux perturbateurs endocriniens » sur les quinze prochaines années. Cette stratégie doit être politiquement soutenue au niveau national et européen, avec des initiatives de terrain et des plans d’action quinquennaux dotés de budgets spécifiques.
AFP, 08/07
Depuis janvier, la coqueluche a causé 17 décès en France, dont 14 enfants. La maladie, très contagieuse, réapparaît à cause d’une couverture vaccinale insuffisante, surtout chez les adultes et les femmes enceintes. La pandémie de Covid a perturbé les vaccinations, contribuant à cette résurgence. Avec 5 500 cas signalés de janvier à mai 2024, la France dépasse les chiffres pré-Covid. Cette augmentation est observée dans toute l’Europe. Améliorer la couverture vaccinale est crucial pour contrôler la situation.
L’Humanité, 09/07
Un cas autochtone de dengue a été signalé lundi dans l’Hérault par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, le premier enregistré en France depuis le début de l’année 2024, sur une personne « n’ayant pas voyagé récemment dans une zone de circulation du virus ». « La personne malade a été prise en charge et son état de santé n’inspire pas d’inquiétude », a indiqué l’ARS dans un communiqué, dans lequel elle annonce avoir déployé « des actions préventives » sur les communes de Montpellier (quartier Port Marianne) et de Pérols, pour « éviter la propagation du virus localement ». L’ARS annonce en outre qu’une action de démoustication se déroule en ce début de semaine afin « d’éliminer les gites larvaires et les moustiques adultes sur les lieux de résidence et de passage de la personne malade », et qu’une enquête de proximité permettra d’ « identifier d’éventuelles autres personnes malades ».
AFP, 08/07