À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’air de nos maisons contient toujours trop de polluants
A l’occasion du lancement du nouvel observatoire de la Qualité des Environnements Intérieurs (OQEI), ex-OQAI, la semaine dernière, Olivier Ramalho, ingénieur et chercheur en qualité de l’air au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), a dévoilé en avant-première les résultats préliminaires de la seconde enquête nationale visant à actualiser les connaissances sur l’évolution de la qualité de l’air dans l’habitat français. Les analyses ont été conduites dans 571 résidences de 321 communes de France métropolitaine entre novembre 2020 et décembre 2021, puis entre janvier 2022 et février 2023 respectivement. Résultats : les particules fines de diamètre inférieur à 2,5 (PM2,5) comptaient parmi les plus grands contributeurs à la pollution de l’air intérieur. Détectées dans 99 % des logements à une concentration médiane de 13,3µg/m3, des niveaux élevés de ces particules ont été signalés pour 11 % des logements où leur teneur dépassait le seuil de référence (50µg/m3). « Il sera intéressant de coupler ces analyses descriptives à des données de santé pour savoir quel est l’impact de la pollution intérieure, notamment sur la prévalence et la gravité de certaines maladies respiratoires chroniques comme les allergies et l’asthme », a confié au Figaro Oriane Dumas, chargée de recherche en épidémiologie respiratoire intégrative à l’Inserm. « Ce qui est sûr c’est qu’il y a encore des efforts à mener pour améliorer la qualité des environnements intérieurs », conclut-elle.
Lefigaro.fr, 24/05
Assises de la santé de l’enfant : les mesures présentées par le gouvernement
Après six mois de concertation et de tables rondes ayant donné lieu à 350 recommandations, puis un an d’attente, les mesures gouvernementales, présentées vendredi à l’issue des Assises de la pédiatrie, à Paris, mettent l’accent notamment sur la prévention. Ces mesures ont, cependant, reçu un accueil mitigé des professionnels de la santé de l’enfant. « Il y a de réelles avancées sur le volet de la prévention qui était au cœur de notre message, commente le Pr Christèle Gras-Leguen, pédiatre et coauteur du rapport remis au ministère de la Santé en 2024. Mais nous restons très inquiets pour la prise en charge de la santé mentale des enfants, aujourd’hui submergée. Les réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux. » Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a présenté une feuille de route déclinée en 16 mesures et 80 actions mettant l’accent sur la petite enfance. Le plan prévoit un nouvel examen obligatoire à 6 ans et fixe l’objectif d’un dépistage de tous les enfants en maternelle à l’horizon 2027. Selon le ministre, « ce suivi médical est crucial pour détecter tout retard de développement ou pathologie pouvant compromettre le bien-être. C’est aussi l’occasion de sensibiliser les parents ». Trop peu connus, les vingt examens obligatoires qui rythment déjà les six premières années devront être « systématisés ». Pour les favoriser, des revalorisations d’honoraires sont en cours de négociation. La feuille de route prévoit également le renforcement des centres de la protection maternelle et infantile – les PMI.
Le Figaro, 25/05
En bref
Le mensuel Science et Vie se penche sur « l’alimentation, le vrai du faux » et explique « ce que révèlent la génomique, le microbiote et les big data ». Les chercheurs en nutrition ont fait plusieurs découvertes. A tel point qu’ils commencent à avoir une bonne idée de ce qu’est la diète « idéale ». « Elle est assez différente de l’alimentation idéale de nos grands-parents. Et elle est aussi très éloignée de celle massivement adoptée aujourd’hui dans les pays occidentaux », observe Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Cress-Eren, Inserm/Inrae/Cnam/Sorbonne Paris Nord/Paris Cité), à Bobigny. Une avancée, en particulier, a chamboulé la notion d’assiette parfaite : la découverte des liens entre la santé et le microbiote intestinal.
Science et Vie, 01/06
PariSanté Campus, situé dans le 15e arrondissement de Paris, rassemble en un même lieu les talents du numérique de la santé pour faire de la France le leader mondial du secteur, explique Le Journal du Dimanche. Bénéficiant d’un budget de 45 millions d’euros, ce lieu d’entreprenariat et de recherche peut aussi compter sur le soutien de cinq acteurs publics majeurs : l’Inserm, l’Inria, l’université Paris Sciences et Lettres et des opérateurs plus jeunes comme le Health Data Hub ou l’Agence du numérique en santé. « Il y a une part de hasard dans la recherche, et le fait de rencontrer la bonne personne au bon moment va faire qu’on peut aboutir à la grande découverte à côté de laquelle on aurait pu passer », explique Mickaël Tanter, directeur de recherche à l’Inserm, qui supervise un pôle de 60 chercheurs sur place. Dans son laboratoire situé au premier étage, de jeunes physiciens planchent sur de nouvelles méthodes d’imagerie et de thérapie : « Nous allons bientôt pouvoir déployer Cardiawave, une sonde robotisée qui permet de traiter certains problèmes de valves cardiaques sans ouvrir ni anesthésier le patient. C’est une vraie révolution ! », s’enthousiasme Mickaël Tanter.
Le Journal du Dimanche, 26/05
L’Inserm lance une étude sur la santé mentale des 11 – 24 ans. Avec l’application « Mentalo », les jeunes pourront répondre anonymement, pendant un an, à des questionnaires, et aider la recherche. « L’avantage de faire ça sur une application, c’est qu’ils le font quand ils veulent et ils racontent ce qu’ils veulent. Ils n’ont pas forcément quelqu’un en face », explique Karine Chevreul, responsable du projet et directrice de recherche à l’Inserm. « Et puis globalement, ils vont pouvoir aussi nous renseigner sur plusieurs questionnaires quand ils veulent ». L’objectif est d’obtenir les réponses de 50.000 jeunes d’ici 2025. Et pour les inciter à répondre aux huit questionnaires, des récompenses sont prévues comme l’accès à des livres en ligne, des matchs ou encore des films. Les jeunes peuvent s’inscrire sur le site « Mentalo » jusqu’en mai 2025.
Europe1.fr, 26/05
Avant le début de l’examen, ce lundi, du projet de loi sur la fin de vie à l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, se présente en garante de l”« équilibre » d’un texte largement remanié en commission la semaine dernière. Alors que cette nouvelle mouture élargit l’accès à l’euthanasie et s’affranchit de la plupart des barrières éthiques promises par l’exécutif et demandées par les soignants, la ministre ne « considère pas que ce texte ouvre une rupture anthropologique ». Dans un entretien au Figaro, Catherine Vautrin souligne : « Il existe des souffrances que rien ne peut soulager ».
Le Figaro, 25/05
Alors que le Sénat devrait procéder, demain, au vote du rapport du groupe LR sur la transidentité et les bloqueurs de puberté chez les mineurs, une étude publiée le mois dernier dans la revue américaine Cureus vient de mettre en évidence une augmentation notable du risque de tentatives de suicide chez les adultes ayant subi une transition de genre avec intervention chirurgicale. Ce travail, mené par des médecins des services d’urgences, de psychiatrie et de pharmacologie de l’université du Texas, a utilisé TriNetX, un réseau de recherche en santé qui donne accès à des dossiers médicaux électroniques rétrospectifs et anonymisés aux États-Unis. Elle a comparé 1501 adultes âgés de 18 à 60 ans qui ont subi une chirurgie de changement de sexe pour accompagner leur transition de genre et qui ont consulté pour diverses raisons un service d’urgences, à plusieurs autres groupes témoins. Les résultats révèlent que les patients ayant des antécédents de « chirurgie d’affirmation de genre » présentent un risque 12,12 fois plus élevé de faire une tentative de suicide (3,47 % contre 0,29) que les patients qui n’ont pas eu ce recours.
Le Journal du Dimanche, 26/05