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Sommeil – recherche contre le cancer – prévention des cancers – maladie de Charcot

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Sommeil : s’exposer à la lumière du jour diminue les troubles liés à l’âge

Une équipe du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm/CNRS/Université Claude-Bernard Lyon) s’est penchée sur les mécanismes biologiques à l’œuvre dans l’augmentation des troubles du sommeil liés à l’âge. Durant cette étude, dont les résultats sont publiés dans le Journal of Pineal Research, les participants ont été divisés en deux groupes : l’un, composé de cinq personnes, à la moyenne d’âge de 25 ans, et un autre, composé de huit personnes, à la moyenne d’âge de 59 ans. Tous ont été exposés à neuf lumières de longueurs d’onde différentes durant une heure, au milieu de la nuit (lorsque l’organisme libère le plus de mélatonine). Les chercheurs ont constaté qu’au cours du vieillissement, la rétine s’adapte afin de conserver une certaine sensibilité à la lumière, malgré le brunissement du cristallin de l’œil qui survient avec l’âge. Pour compenser la baisse d’implication de la mélanopsine dans la perception visuelle, la sensibilité d’autres photorécepteurs augmente avec l’âge. Pour synchroniser leur horloge circadienne, les personnes âgées auraient besoin d’être exposées à une lumière riche en longueurs d’onde, telle que celle du soleil. Claude Gronfier, chercheur à l’Inserm et dernier auteur de l’étude, encourage « les personnes âgées à s’exposer davantage à la lumière du jour, plutôt qu’à la lumière artificielle, afin d’éviter de développer des troubles du sommeil et d’autres altérations telles que des troubles de l’humeur ou du métabolisme… ».

Lequotidiendumedecin​.fr, Femmeactuelle​.fr, Europe 1, 31/01

Lire le communiqué de presse du 30/01/2023 : « Privilégier la lumière naturelle pour éviter les troubles du sommeil liés à l’âge »

Cancer : la France, troisième pays le plus novateur d’Europe

En cancérologie, les innovations ont augmenté de 70 % depuis 2015, indique une étude de l’Office européen des brevets (OEB) publiée à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février. Sur 140.000 demandes de brevets liées à la lutte contre le cancer au cours des 50 dernières années, l’OEB a analysé celles déposées de 2002 à 2021. Il en ressort que la France tire son épingle du jeu, tout en restant loin derrière l’Allemagne en nombre de « famille de brevets internationaux » (FBI). L’Allemagne affiche 9.375 dépôts de demandes de brevets, soit un tiers de plus que le Royaume-Uni (6.070 dépôts sur 2002 – 2021) et presque le double de la France, avec 5.078 FBI (soit 12,5 % du total européen). En France, l’Inserm et le CNRS se distinguent, se classant respectivement troisième et septième au niveau mondial parmi les dix principaux établissements qui ont émis une demande de brevet sur 2017 – 2021. Depuis dix ans, la croissance des demandes françaises de brevets est portée par les développements en immunothérapie et en thérapie ciblée. C’est en recherche publique que la France excelle, avec deux « stars » : l’Inserm et le CNRS. Au Top 10 mondial des acteurs publics de la recherche (universités, centres hospitaliers universitaires ou autres organismes), ce sont les seuls acteurs non-américains. L’Inserm est une machine à brevets, constatent Les Echos. Il se classe numéro 2 mondial avec 1.550 demandes à lui seul sur 2002 – 2021, derrière le leader mondial, l’université de Californie (2.159 demandes). Le CNRS arrive quatrième mondial avec plus de 1.230 demandes, talonnant l’université du Texas. Même prouesse française au Top 10 des acteurs publics et privés confondus. L’Inserm se classe troisième derrière l’université de Californie et le laboratoire privé suisse Roche, tandis que le CNRS est septième. Cette recherche publique si active travaille en priorité sur les thérapies géniques, objet d’environ la moitié de ses FBI. L’université de Californie a déposé 179 demandes de brevets en thérapies géniques, devant le MIT américain (123) et « la France se distingue particulièrement avec l’Inserm, à la pointe du secteur au niveau mondial (3e) avec 110 FBI recensées entre 2017 et 2021 », détaille l’OEB.

AFP, Les Echos, 01/02

En bref

L’UE monte au créneau pour inciter les Vingt-Sept à prendre plus de mesures de prévention contre les formes très spécifiques de cancers évitables par la vaccination. Hier, elle a appelé à multiplier les initiatives pour systématiser en particulier les vaccins contre le papillomavirus (HPV) et contre l’hépatite B. Tous deux permettent de combattre les virus à l’origine de cancers du col de l’utérus, de certains cancers de la tête et du cou pour le premier, et de cancers du foie pour le second. « Nous savons que plus de 90 %, ce qui est énorme, des cancers du col de l’utérus sont causés par une infection par le HPV. Nous allons de l’avant avec le dépistage et la vaccination pour éradiquer ce cancer, comme est en train de le faire l’Australie », a expliqué Stella Kyriakides, la commissaire européenne à la Santé, à quelques journalistes. La Commission européenne promet de soutenir tous les États membres qui prendront des initiatives pour pousser leurs populations à la vaccination. Son programme EU4Health a notamment consacré près de 600 millions d’euros à l’amélioration des traitements du cancer. L’UE prévoit aussi de lancer une « action commune » cette année, dotée de 20 millions pris sur le budget de l’UE, pour aider les États membres à renforcer la vaccination contre le HPV et à lutter contre les maladies transmissibles telles que l’hépatite et le Sida.

Les Echos, 01/02

A six mois des Jeux olympiques, les hôpitaux d’Île-de-France se préparent à accueillir environ 15 millions de visiteurs supplémentaires. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) prévoit d’ouvrir 360 lits supplémentaires et quatre blocs opératoires d’urgence supplémentaires. Les services les plus sollicités seront les soins critiques, la chirurgie orthopédique et digestive, et les services d’aval des urgences. Pour faire face à cette demande, l’AP-HP prévoit de recruter environ 800 équivalents temps plein sur la base du volontariat. Une prime a été prévue pour les professionnels de santé qui acceptent de travailler pendant les JO. Cependant, l’attribution de cette prime a créé des remous parmi le personnel, certains estimant que les modalités d’attribution sont trop restrictives.

Le Monde, 01/02

Une étude américaine menée sur des souris a dévoilé mardi un nouveau traitement prometteur contre la maladie de Charcot. Dans cette étude, publiée par la revue scientifique PLOS Biology, une équipe de chercheurs dit avoir étudié un moyen de cibler et de stabiliser une protéine qui protège les cellules des éléments toxiques issus de la nourriture ou de l’inhalation d’oxygène. Le nouveau traitement est un « stabilisateur moléculaire » qui agit comme un « point de suture » et oblige la protéine à rester dans sa bonne configuration, a expliqué le directeur de l’étude, Jeffrey Agar, qui a découvert et testé avec son équipe cet outil après 12 années de recherche. La non-dangerosité de la molécule a aussi été testée sur des rats et des chiens. Le traitement a réussi à stabiliser 90 % des protéines SOD1 dans les cellules sanguines et 60 à 70 % dans les cellules cérébrales. Les chercheurs espèrent maintenant obtenir l’autorisation de passer à des essais cliniques chez l’homme.

AFP, 31/01