Bien dormir limite drastiquement les risques d’infarctus et d’AVC
Selon une étude, réalisée par des chercheurs de l’Inserm, en collaboration avec le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne, en Suisse, une partie des accidents cardiovasculaires pourraient être évités grâce à un sommeil optimal. Dans cette étude, parue dans l’European Heart Journal, les chercheurs se sont intéressés au lien entre le risque d’accidents cardiovasculaires et cinq composantes du sommeil : la durée, le chronotype (être du matin ou du soir), la fréquence des insomnies, des somnolences diurnes excessives et les apnées du sommeil. Jean-Philippe Empana, directeur de recherche à l’Inserm, explique : « On a souhaité avoir une vision plus globale du sommeil, à la fois en quantité et en qualité, qu’on a essayé de mettre en relation avec le risque de pathologies cardiovasculaires ». Aboubakari Nambiema, premier auteur de ce travail et chercheur postdoctoral à l’Inserm, ajoute : « La plupart des études n’ont travaillé que sur une seule dimension du sommeil (…) mais pas l’ensemble de ces composantes ». Pour cette étude, deux enquêtes sous forme de questionnaire ont été menées : l’une à Paris et a inclus 10.157 adultes de 50 à 75 ans et l’autre en Suisse à Lausanne avec 6.733 participants de plus de 35 ans, détaille l’Inserm. L’analyse de ces enquêtes montre que « près de 60 % des accidents cardiovasculaires pourraient potentiellement être évités si les individus présentaient tous un score optimal de sommeil », résument les chercheurs. Or, « 10 % seulement de la population avait un score optimal. Cela montre qu’en termes de prévention et de promotion de la santé liées au sommeil il y a un gros travail à faire », estime par ailleurs Jean-Philippe Empana.
Bfmtv.com, Femmeactuelle.fr, 20/10
En bref
GeNeuro, une biotech franco-suisse spécialisée dans l’analyse ADN et le séquençage des rétrovirus, spin-off de l’Institut Mérieux et de l’Inserm, a signé un accord de recherche avec Verily, filiale d’Alphabet, maison mère de Google. Verily ouvre ses bases de données à GeNeuro pour étudier les rétrovirus endogènes, qui font partie de l’ADN obscur des humains. L’accord ne mentionne pas de prise de participation du géant de Palo Alto. GeNeuro a concentré ses travaux sur les infections au Sars-CoV‑2. La biotech a identifié in vitro la contribution de l’enveloppe protéinique dite W‑Env à l’origine des Covid longs, qui provoquent des états de « brouillard neurologique », des fatigues très intenses décrites chez certains patients. Grâce au soutien de la Banque européenne d’investissement, une étude de phase II est menée pour valider son anticorps Temelimab. Les résultats sont attendus l’année prochaine. Les Echos, 20/10
Le Centre de recherche et d’innovation en audiologie humaine (Ceriah), créé en 2021 au sein de l’institut Pasteur, vient de se doter d’un sous-sol entièrement insonorisé pour aller plus loin dans la compréhension des surdités. Neuropathies auditives, déficits cognitifs, presbyacousies… des déficits auditifs de type très différent devraient bénéficier d’un nouveau décryptage pour faire progresser les prises en charge. L’institut de l’audition (Institut Pasteur/Inserm), situé à Paris, dispose d’un vaste espace de recherche entièrement insonorisé dans son sous-sol. Il est désormais possible d’y mener des expérimentations de pointe autour de l’audition. Une quinzaine d’études chez des volontaires sont déjà en cours. Le Quotidien du Médecin, 20/10
Selon une étude publiée dans la revue Obesity, il y aurait des avantages pour la santé à faire la « grasse matinée » jusqu’au moins 7 heures du matin. Il est ainsi conseillé de se lever quand il fait vraiment jour, ce qui vient contredire les pratiques du club des « lève-tôt » adeptes du sport très matinal. Certains se lèvent à 4 heures du matin, mais il existe un danger caché dans la manie de se lever si tôt : le manque de sommeil. Une étude a montré que réduire chez un groupe la durée du sommeil à quatre ou six heures par nuit pendant quatorze jours entraînait des « déficits significatifs de performances cognitives dans toutes les tâches » par rapport aux autres participants. Un autre projet de recherche a détecté des troubles de la mémoire à long terme chez les personnes privées de sommeil. Le Nouvel Economiste, 20/10