À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’effet sur la mortalité des plus âgés après une nuit sur un brancard
Une étude publiée le 6 novembre 2023 dans JAMA Internal Medicine, par des équipes de l’AP-HP, de l’Inserm et de Sorbonne Université, révèle qu’une nuit passée sur un brancard aux urgences augmente de près de 40 % le risque de mortalité pour les patients âgés de plus de 75 ans. Réalisée dans 97 services durant une période de forte tension hospitalière due à une triple épidémie (Covid-19, grippe, virus respiratoires), cette étude a suivi 1 598 patients, constatant une hausse du risque de mortalité de 11,1 % à 15,7 % après une nuit sur un brancard. Les patients déjà dépendants voient leur risque quasiment doublé, avec également un risque accru de complications telles que chutes et infections nosocomiales. Les facteurs incluent le manque de sommeil, de surveillance, de traitement à temps, et l’inconfort prolongé. Face à ces constats alarmants et sans amélioration notable de la situation, l’APHP appelle à faire de l’objectif « zéro lit brancard » aux urgences une priorité de santé publique, en écho à l’engagement d’Emmanuel Macron de désengorger les services hospitaliers d’ici fin 2024.
Le Monde, 15/02
Le Sénat ouvre la voie à l’inscription de l’IVG dans la Constitution
La commission des Lois du Sénat français a approuvé un pas important vers la constitutionnalisation du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), sans toutefois garantir sa pleine intégration dans la Constitution. Malgré un soutien à l’idée d’inscrire la « liberté » de recourir à l’IVG, des réserves subsistent, notamment sur l’usage du terme « garantie » dans le texte. Ce développement augure un vote potentiellement favorable du Sénat en séance plénière le 28 février, bien qu’un accord total entre les deux Chambres du Parlement, nécessaire pour une révision constitutionnelle, demeure incertain. Des débats sont attendus sur des points de contention dans le texte, et tout changement pourrait nécessiter une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale. La réforme, bien que soutenue par la majorité à l’Assemblée, fait face à des obstacles au Sénat, où la droite a exprimé des préoccupations. La date butoir pour convoquer le Congrès et finaliser la réforme semble flexible, selon Emmanuel Macron.
Le Parisien, 15/02
En bref
Une étude menée par l’Inserm a révélé que la consommation d’émulsifiants alimentaires, spécifiquement les mono et diglycérides d’acides gras (E471) et les carraghénanes (E407), pourrait être liée à une augmentation du risque de cancers, notamment du sein et de la prostate. Les résultats montrent une augmentation de 15% du risque de cancers globaux, de 24% pour le cancer du sein et de 46% pour le cancer de la prostate chez les consommateurs les plus exposés à l’E471, et une augmentation de 32% du risque de cancer du sein chez les femmes consommant plus d’E407, même à des niveaux de consommation faibles. Bien que l’étude ne puisse établir un lien de cause à effet direct, elle soulève des questions sur la sécurité de ces additifs et la nécessité de réévaluer les normes de dosage.
Le Figaro, Le Soir, France Inter, RTL, TF1, France 5, France Info, Europe 1, M6, 14/02
Lire le communiqué de presse du 13/02/2024 : « La consommation de certains additifs alimentaires émulsifiants serait associée à un risque accru de cancers »
La Haute Autorité de santé (HAS) évalue tous les quatre ans les 2 500 établissements de santé en France, publiant les résultats de qualité et de sécurité des soins. Ces informations, disponibles sur leur site et via Qualiscope, visent à guider les Français dans le choix de leurs soins et encourager les professionnels à améliorer leurs pratiques. En 2023, après évaluation de 50% des établissements, 85% ont confirmé la qualité de leurs soins, dont 22% avec mention « haute qualité des soins ». Les centres de lutte contre le cancer se distinguent particulièrement. Cependant, 13% doivent rapidement s’améliorer, et 2% n’ont pas été certifiés pour qualité insuffisante. Ces résultats varient selon la taille et la région des établissements, avec des disparités notables. Malgré des progrès, notamment en ambulatoire et une satisfaction patient en hausse, des défis demeurent, notamment dans la prise en charge de la douleur en psychiatrie, la qualité des lettres de liaison à la sortie, et le respect des mesures d’hygiène.
La croix, Le Monde, Le Figaro, 15/02
Un rapport sur la lutte contre l’obésité en France, remis au ministre de la Santé en avril 2023, n’a pas encore été mis en œuvre. Les experts appellent à développer des soins en ville pour l’obésité modérée et à rembourser les consultations de diététiciens et psychologues. Ils insistent aussi sur l’importance de la prévention face à l’arrivée de nouveaux médicaments anti-obésité, pour éviter une dépendance aux traitements et un impact financier sur l’Assurance maladie.
L’Express, 15/02