Progrès prometteur dans la recherche d’un vaccin contre le VIH
L’Inserm, l’ANRS et l’Institut de recherche vaccinale ont mené un essai de phase I sur un vaccin expérimental contre le VIH, nommé CD40.HIVRI.Env, auprès de 72 volontaires en France et en Suisse sur une période de onze mois. Les résultats, publiés dans eClinical Medicine en octobre 2024, montrent que ce vaccin est sûr et induit une réponse immunitaire humorale et cellulaire rapide et durable, sans effets secondaires graves observés. Cela représente une avancée significative plus de 40 ans après la découverte du VIH, un virus complexe qui s’intègre dans les cellules de l’organisme, rendant sa lutte difficile. Parallèlement, les recherches continuent, notamment avec le développement d’un antirétroviral par Gilead, lenacapavir, qui pourrait devenir une solution générique abordable pour la prévention et le traitement du VIH, nécessitant seulement deux injections par an. Ces découvertes offrent un nouvel espoir dans la lutte contre le Sida, une maladie ayant causé la mort de millions de personnes.
bfmtv.com 03/10/2024
Élargissement du dépistage prénatal recommandé par la HAS
La Haute autorité de santé (HAS) en France a émis une recommandation pour l’extension du dépistage prénatal des anomalies chromosomiques au-delà de la trisomie 21. Actuellement, toute femme enceinte peut se voir proposer un dépistage de la trisomie 21 lors du premier trimestre, avec la possibilité pour celles présentant un certain niveau de risque d’effectuer un test prénatal non invasif via une prise de sang. À la lumière de l’adoption de ces tests ADN, qui visait initialement à réduire les procédures invasives telles que l’amniocentèse, la HAS a constaté une diminution du nombre de caryotypes réalisés, entraînant potentiellement moins de détections d’autres anomalies chromosomiques. Pour pallier cette situation, elle recommande désormais d’inclure dans les tests ADN la recherche de trisomies additionnelles et d’anomalies segmentaires non cryptiques. Cette extension vise certaines conditions spécifiques, telles que les antécédents d’aneuploïdie, la présence d’une translocation robertsonienne chez un parent, ou des indicateurs de trisomie 13 ou 18 lors des examens du premier trimestre. La HAS insiste également sur l’importance d’informer clairement les femmes enceintes pour leur permettre de prendre des décisions éclairées concernant ces examens, et sur la nécessité de former les prescripteurs pour garantir la qualité de l’information délivrée.
AFP, 02/10/2024
Lien entre psoriasis et déséquilibre hormonal du fer dans la peau
Une recherche dirigée par Carole Peyssonnaux, de l’Inserm à l’Institut Cochin, met en lumière un possible lien entre le psoriasis, maladie inflammatoire chronique de la peau, et un déséquilibre hormonal du fer. L’étude révèle que l’épiderme des patients atteints de psoriasis présente une surcharge en fer, suggérant une relation entre cette accumulation et les symptômes de la maladie. En se concentrant sur l’hepcidine, une hormone régulant le fer, l’équipe a découvert que sa surproduction dans la peau peut induire les symptômes psoriasiques chez des souris. Cette surabondance d’hepcidine provoque une rétention excessive de fer par les cellules cutanées, entraînant une hyperprolifération cellulaire et une inflammation caractéristiques du psoriasis. Ces résultats, publiés dans Nature Communications, indiquent que l’hepcidine pourrait être une cible thérapeutique prometteuse, en particulier pour les formes sévères de psoriasis telles que le psoriasis pustuleux. Ainsi, neutraliser l’hepcidine pourrait compléter les traitements existants et aider à prévenir les récidives de la maladie.
frequencemedicale.com 02/10/2024
Lire notre communiqué de presse : L’hepcidine, hormone du fer dans la peau : nouvelle cible dans le traitement du psoriasis ?
En bref
L’Université Clermont Auvergne instaure des congés menstruels pour ses étudiantes
L’Université Clermont Auvergne (UCA) a pris une mesure significative en faveur de ses étudiants souffrant de troubles menstruels en instaurant des “crédits-jours pour troubles menstruels” dès la rentrée 2024. Ce dispositif permet aux étudiantes et hommes transgenres de s’absenter sans pénalité en cas de douleurs menstruelles sévères. Auparavant, les absences liées à ces douleurs pouvaient compromettre les études et bourses des étudiants. La nouvelle politique offre une procédure simplifiée pour signaler l’indisponibilité due aux menstruations, sans nécessité de certificat médical, reconnaissant les difficultés d’accès aux soins pour de telles conditions. L’UCA a fixé une limite de 10 jours d’absence par an pour ces troubles et prévoit un rendez-vous avec le service santé pour accompagner les étudiants. Cette initiative, qui repose sur la confiance et vise à faciliter la réussite académique, s’inscrit dans un mouvement plus large avec d’autres universités françaises adoptant des mesures similaires. Elle intervient dans un contexte où les troubles menstruels, affectant 40 % des femmes selon l’Inserm, commencent à être pris au sérieux dans le milieu universitaire.
Francetvinfo.fr 03/10/2024
Révolution dans le traitement du diabète de type 1 grâce aux cellules souches
Une avancée majeure a été réalisée dans le traitement du diabète de type 1 avec la guérison d’une patiente grâce à une greffe autologue de cellules souches reprogrammées en cellules pancréatiques. Cette approche innovante, décrite dans la revue Cell, a permis à la patiente, souffrant de diabète de type 1 depuis 12 ans, de retrouver une production d’insuline autonome sans nécessiter d’injections supplémentaires. Roberto Mallone, diabétologue à l’hôpital Cochin et directeur de recherche Inserm à l’institut Cochin, a expliqué les détails de cette étude. Malgré l’espoir que suscite cette première mondiale, le traitement, encore complexe, n’est pas généralisable à ce stade. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune caractérisée par la destruction des cellules pancréatiques productrices d’insuline, nécessitant des injections quotidiennes d’insuline ou l’utilisation de pompes à insuline pour réguler la glycémie. Les greffes d’îlots pancréatiques représentent une autre option, bien que limitée. Cette nouvelle approche avec les cellules souches ouvre des perspectives intéressantes pour une guérison potentielle.
Radiofrance.fr 03/10/2024