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VIH – espérance de vie – relancer la natalité – écrans – cellules fœtales – vaisseaux sanguins du cerveau – urine

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

VIH : un traitement précoce permettrait de contrôler le virus sur le long terme

Débuter un traitement antirétroviral dès quatre semaines après une infection au VIH pourrait permettre de contrôler le virus sur le long terme, même après l’arrêt du traitement, révèle une étude de l’Institut Pasteur, du CEA, de l’Inserm, d’université Paris Cité et de l’université Paris-Saclay, en collaboration avec l’institut Cochin. Pour ces travaux, publiés dans la revue Nature Communications, les chercheurs ont utilisé un modèle primate d’infection par le virus d’immunodéficience simienne (SIV), dont les paramètres principaux sont comparables à ceux du VIH chez l’homme. Ils ont essayé de reproduire chez l’animal les conditions de la cohorte Visconti au sein de laquelle les trente sujets dits « contrôleurs post-traitement » ont montré un état de rémission possible et durable, jusqu’à 20 ans après l’arrêt de leur traitement. Les singes ayant reçu un traitement peu de temps après l’infection et durant deux ans bénéficiaient d’un effet protecteur, contrairement à ceux qui avaient été traités pour la première fois plusieurs mois après l’infection, lors de la phase dite chronique, ou ceux qui n’avaient pas été traités. Un essai clinique, nommé Rhiviera 01, a débuté afin de suivre l’évolution de la charge virale chez des patients ayant reçu un traitement précoce pendant plus de deux ans. Les chercheurs ont observé que la mise en place d’un traitement précoce et prolongé favorise le développement des lymphocytes T CD8 mémoire. Ces cellules « ont une capacité antivirale plus importante et sont ainsi capables de contrôler efficacement le rebond viral qui apparaît après interruption du traitement », explique le communiqué issu de l’étude. 

Lequotidiendumedecin​.fr, 16/01

Lire le communiqué e presse du 16/01/2024 : « VIH : le traitement précoce, clé de la rémission »

L’espérance de vie des hommes atteint 80 ans, pour la première fois

L’espérance de vie des hommes franchit la barre des 80 ans « pour la première fois », indique l’Insee dans son bilan démographique. En 2023, l’espérance de vie à la naissance s’élève à 85,7 ans pour les femmes, également en progression. Par rapport à 2022, elle est en hausse de « 0,6 an pour les femmes et de 0,7 an pour les hommes », calcule l’Insee qui qualifie cette hausse de « forte ». De 2000 à 2009, l’espérance de vie augmentait « en moyenne de 0,2 an par an pour les femmes et de 0,3 an pour les hommes, puis à un rythme ralenti de 0,1 an pour les femmes et 0,2 an pour les hommes dans la décennie suivante », met en perspective ce bilan. Au-delà du symbole, le gain d’espérance de vie « est loin d’être considérable », nuance cependant Jean-Marie Robine, démographe et directeur de recherche à l’Inserm. « Elle se redresse mais ne fait pas un bond. En fait, on revient à une espérance de vie proche de 2019, année de référence avant la période Covid où la moyenne était de 85,6 ans chez les femmes et de 79,7 ans chez les hommes, poursuit ce spécialiste des centenaires. Les femmes ont gagné environ un mois de plus et les hommes quatre mois. Il ne s’agit pas d’un gain spectaculaire comme entre 2003 et 2004. » Cette année-là, après la canicule meurtrière de l’été 2003, les épidémiologistes avaient parlé d’un « effet moisson », soit une baisse de la mortalité après un épisode de surmortalité, les personnes les plus fragiles étant mortes avant l’heure. Ces nouveaux chiffres signent cependant la fin de trois années de forte mortalité – 2020, 2021 et 2022 – marquées par des vagues successives de Covid-19 et ses variants, des grippes, des canicules, particulièrement létales pour les plus de 85 ans.

Le Figaro, 17/01

En bref

Emmanuel Macron a annoncé, hier, la création d’un « congé de naissance » pour remplacer le congé parental actuel ainsi que le lancement d’un « grand plan » pour lutter contre le fléau de « l’infertilité », deux mesures visant à relancer la natalité en France. « Après l’allongement du congé de paternité, je crois profondément que la mise en place d’un nouveau congé de naissance serait un élément utile dans une telle stratégie », a fait valoir le chef de l’État lors d’une conférence de presse. Ce congé de naissance « viendra remplacer le congé parental actuel », a‑t-il précisé. « Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent », a précisé Emmanuel Macron, estimant que le congé actuel « crée beaucoup d’angoisse parce qu’il est extrêmement peu et mal rémunéré », et crée ainsi « des situations impossibles ». Selon l’Élysée, l’idée est de « débloquer les freins économiques et sociaux au désir d’enfant ». Pour répondre à la hausse de l’infertilité – problème qu’il a qualifié de « tabou du siècle » -, Emmanuel Macron a annoncé qu”« un grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé pour permettre justement ce réarmement démographique ». Ce plan national de lutte contre l’infertilité était attendu et prévu par la loi bioéthique de 2021. Le nombre de naissances a reculé de 6,6 % en France en 2023, passant sous la barre symbolique des 700.000 pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

AFP, 16/01

Des enfants « de moins de six ans ont une exposition régulière aux écrans », a déploré le chef de l’État, lors de sa conférence de presse hier. Y voyant un « vrai sujet pour nos démocraties », il entend « reprendre le contrôle des écrans ». Et n’exclut pas de nouvelles restrictions, voire des interdictions, de diffusion de contenus. Le « réarmement civique » voulu par le président de la République passe, entre autres, par « la reprise du contrôle des écrans », a‑t-il annoncé. Le chef de l’État entend plus précisément « déterminer le bon usage des écrans » par les enfants et les jeunes. Cela sur la base de recommandations que « des experts » lui ont faites la semaine dernière. De premières recommandations car cette commission d’experts rendra ses conclusions fin mars, a indiqué Emmanuel Macron, qui souhaite un « consensus de scientifiques pour éclairer un débat public » à venir sur le sujet du bon usage des écrans par les enfants et les adolescents.

Capital​.fr, 16/01

Des scientifiques dévoilent le rôle des cellules fœtales dans le déclenchement du travail, lors de l’accouchement, et identifient de potentiels marqueurs de la prématurité. L’équipe de chercheurs américains a généré le premier atlas complet des voies cellulaires fœto-maternelles impliquées dans le déclenchement du travail. Les résultats sont parus dans Science Translational Medicine. Pour générer une telle carte, les scientifiques ont étudié 42 placentas récoltés lors d’accouchement et de 159 prélèvements sanguins faits chez des femmes ayant accouché, dont 100 de façon prématurée. « (…) L’inflammation est un processus naturel crucial lors de l’accouchement. Elle participe notamment aux contractions utérines, à la dilatation du col de l’utérus ou à prévenir les infections pendant l’accouchement », souligne Yehezkel Ben-Ari, chercheur à l’Inserm spécialiste des processus de maturation cérébrale. Ces résultats sont très « encourageants », s’accordent les scientifiques, car cela suggère qu’à l’aide d’une simple prise de sang, il serait possible d’identifier certains biomarqueurs prédictifs des accouchements prématurés.

Lefigaro​.fr, 16/01

Grâce à une caméra fixée sur une fibre optique, un neuroradiologue français Robert Fahed a réussi à filmer l’intérieur des vaisseaux sanguins du cerveau d’un patient victime d’accidents vasculaires cérébraux à répétition. Cette première mondiale a eu lieu en novembre 2023 à l’hôpital d’Ottawa, au Canada. Le patient canadien, âgé d’une cinquantaine d’années, souffrait d’une malformation rare de la carotide, l’une des artères qui amènent le sang au cerveau. Cela entraînait la formation de petits caillots qui provoquaient ces AVC. Cette découverte a été faite grâce à l’introduction de cette caméra dans le réseau sanguin du patient. Robert Fahed imagine aussi d’autres applications pour cette technologie : « Nous pourrons observer les anévrismes, les hémorragies, les infections, les malformations, les maladies auto-immunes et auto-inflammatoires des vaisseaux ». A Paris, l’Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild a prévu de tester ce nouveau dispositif médical courant 2024.

Francetvinfo​.fr, 17/01

L’équipe de Xiaofang Jiang, des Instituts américains de la santé à Bethesda (Maryland), en lien avec des biologistes, des généticiens, des bio-informaticiens et des microbiologistes de l’université de cet État, vient de découvrir le déclencheur de la réaction qui jaunit l’urine. Les chercheurs ont débusqué l’enzyme qui effectue cette tâche : la bilirubine réductase. Ils ont aussi identifié les petites usines cellulaires qui produisent cette enzyme : ce ne sont pas des cellules humaines, comme on aurait pu s’y attendre, mais un bataillon de bactéries colonisant l’intestin. Les résultats de ces travaux sont publiés dans la revue Nature Microbiology.

Le Monde, édition Science et Médecine, 17/01