À 44 et 60 ans, notre corps subirait un coup de vieux accéléré
Une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Stanford, publiée dans la revue Nature Aging, a identifié deux périodes clés du vieillissement biologique accéléré de notre organisme à 44 et 60 ans. En analysant environ 135000 molécules et micro-organismes chez 108 individus âgés de 25 à 75 ans, l’étude a révélé que 81% des variables biologiques étudiées fluctuaient de manière non linéaire avec l’âge, indiquant des changements significatifs dans le fonctionnement de l’organisme à ces deux âges. Ces changements incluent un ralentissement de la capacité des cellules à récupérer et se régénérer, une augmentation des biomarqueurs de maladies cardio-vasculaires et, chez les sexagénaires, des altérations de la fonction immunitaire et du métabolisme des glucides, ce qui pourrait expliquer la hausse des maladies telles que le diabète de type 2 et certains cancers. Bien que ces résultats fournissent des mesures biologiques du vieillissement, les auteurs soulignent que ces changements pourraient également refléter des modifications du mode de vie et des expositions environnementales. L’étude souligne également une critique potentielle liée à la représentativité de l’échantillon, majoritairement issu d’une communauté à revenus moyens à élevés près de l’université de Stanford.
Le Figaro
Une hausse importante des cancers chez les jeunes Américains
Une étude récente publiée dans la revue Lancet Public Health met en lumière une tendance alarmante aux États-Unis : l’augmentation significative de 17 types de cancers chez les jeunes générations nées depuis 1990. Les chercheurs ont analysé les données de près de 24 millions de patients diagnostiqués entre 2000 et 2019, couvrant 94% du territoire américain. Ils ont découvert que, parmi les 34 cancers les plus courants, 17 ont vu leur incidence augmenter chez les jeunes, notamment le cancer colorectal, du pancréas, des reins et du sein. Cette hausse est partiellement attribuée à l’obésité, identifiée comme un facteur majeur, augmentant le risque de 14 types de cancers. En effet, les États-Unis font face à une « épidémie » d’obésité, avec un triplement du nombre d’Américains obèses en 60 ans. D’autres facteurs de risque incluent la sédentarité, la consommation d’aliments ultratransformés et l’exposition à certains produits chimiques. Cette étude souligne l’urgence de s’attaquer à l’obésité pour prévenir une augmentation future des cas de cancer.Une hausse importante des cancers chez les jeunes Américains
Le Figaro
En bref
Urgences : des représentants de soignants dénoncent la « mauvaise foi » du gouvernement
Des représentants des soignants, notamment de la coalition Action praticiens hôpital (APH) et du président du syndicat Samu Urgences de France (SUDF), Marc Noizet, ont exprimé leur mécontentement face aux déclarations du ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux. Celui-ci a jugé la situation aux urgences en été 2023 légèrement meilleure qu’auparavant, une affirmation que les professionnels de santé contestent fermement. Ils dénoncent un « effondrement » du système de santé, marqué par des temps d’attente importants, la fermeture de services et une dégradation des conditions de prise en charge, notamment pour les urgences vitales. L’ironie du satisfecit gouvernemental est soulignée, surtout dans le contexte où une enquête du SUDF révèle que durant l’été 2023, un service d’urgence sur deux a dû fermer au moins une ligne d’urgence et 70% des Smur ont fonctionné en mode dégradé. De plus, certaines urgences, comme à Laval, prévoient même de fermer la nuit en septembre, une première. Une étude citée (Inserm, AP-HP, Universités de Rouen et de la Sorbonne) mentionne qu’une nuit passée sur un brancard augmente le risque de mortalité hospitalière de près de 40% pour les patients de plus de 75 ans, soulignant la gravité de la situation.
AFP, Les Echos,
La caféine contre la maladie d’Alzheimer ?
Selon des recherches récentes, la consommation régulière et modérée de caféine pourrait jouer un rôle dans le ralentissement du déclin cognitif associé à l’âge, notamment dans le contexte de la maladie d’Alzheimer. La caféine agit en inhibant les récepteurs adénosinergiques A2A qui se trouvent en quantité anormalement élevée dans l’hippocampe des personnes souffrant de cette maladie. L’hippocampe étant une région cérébrale cruciale pour la mémoire, cette augmentation des récepteurs A2A semble contribuer à la perte de synapses, entraînant des troubles de la mémoire. Une équipe de recherche associant l’Inserm, le CHU et l’université de Lille a confirmé ces effets chez l’animal. Par ailleurs, un essai clinique mené au CHU de Lille est en cours pour évaluer l’efficacité de la caféine sur des patients atteints de formes précoces à modérées de la maladie d’Alzheimer. Les premiers indices suggèrent qu’une consommation de 2 à 4 tasses de café par jour pourrait offrir un effet protecteur contre la progression de cette maladie.
Ca M’intéresse
Lire le communiqué de presse : Meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer : une étude confirme l’intérêt de la caféine comme piste de traitement