Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Mpox – diabète de type 2 – canicule – IA – fentanyl

A+ / A-

Un variant plus mortel du virus mpox

Un nouveau variant du virus mpox, identifié comme plus contagieux et mortel, soulève des inquiétudes en Afrique, principalement chez les enfants. Apparu en septembre 2023 en République démocratique du Congo (RDC), ce variant a déjà provoqué plus de 14.000 cas et 511 décès. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) envisage de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, tandis que CDC Afrique prépare une urgence régionale. Ce variant, différent des souches précédentes, semble se transmettre plus facilement par les fluides corporels, affectant un nombre significatif d’enfants de moins de cinq ans. L’OMS a signalé que 39% des cas rapportés concernent cette tranche d’âge, avec un taux de mortalité élevé. Face à cette situation, l’OMS appelle les fabricants de vaccins contre le mpox à soumettre d’urgence leurs données de sécurité et d’efficacité pour une autorisation accélérée, tandis que le monde se mobilise pour répondre à cette menace.

Les Echos (12/08/2024), Le Monde (10/08/2024)

Un mauvais sommeil favoriserait le diabète de type 2

Une étude réalisée par le Brigham and Women’s Hospital à Boston, et publiée dans Diabetes Care, met en lumière une corrélation entre les habitudes de sommeil irrégulières et l’augmentation du risque de développer un diabète de type 2. Sur plus de 84 000 participants suivis pendant plus de 7 ans, ceux présentant des variations quotidiennes de sommeil de plus de 60 minutes avaient un risque 34 % plus élevé de développer cette maladie, même après ajustement pour d’autres facteurs de risque. Ces résultats confirment les découvertes précédentes sur le rôle perturbateur du dérèglement de l’horloge biologique et des troubles du sommeil dans l’apparition du diabète de type 2. Des chercheurs de l’Inserm avaient déjà mis en évidence que le dérèglement de l’horloge biologique et les troubles du sommeil favorisaient l’apparition du diabète de type 2. Il a été suggéré que la mélatonine, hormone produite durant la nuit et impliquée dans la régulation des cycles veille/sommeil, pourrait jouer un rôle dans l’apparition de cette forme de diabète. Les chercheurs soulignent l’importance d’adopter un style de vie avec un sommeil régulier comme moyen de réduire potentiellement le risque de diabète, notamment en modérant la consommation d’excitants, en pratiquant une activité physique régulière, et en aménageant un environnement propice au sommeil.

Destinationsante​.com (09/08/2024)

En bref

Les athlètes à l’épreuve des fortes chaleurs

Avec le réchauffement climatique, les grands événements sportifs, y compris les Jeux olympiques, font face à des températures de plus en plus élevées, posant un défi majeur pour les athlètes. La chaleur, bien qu’elle puisse améliorer les performances dans des efforts courts comme le sprint, devient problématique dans les sports d’endurance tels que le marathon, où le corps peut frôler la surchauffe. Le muscle, comparé à un moteur thermique, n’a qu’un rendement de 25% pour le mouvement, le reste étant converti en chaleur. « La chaleur a un effet facilitateur dans des efforts de type explosif, comme le sprint, explique Nicolas Robin, maître de conférences à l’université des Antilles (Laboratoire Actes), docteur en Staps et coauteur d’une récente étude sur la stratégie de gestion de la chaleur et les performances sportives de haut niveau. Le corps a moins besoin de s’échauffer et peut produire de meilleures performances. Mais dès que la durée de l’exercice augmente, ou si on enchaîne les sprints, cela devient problématique » « À haute intensité, sur des épreuves comme le marathon, le triathlon, la marche ou le vélo, les contractions répétées du muscle produisent de la chaleur métabolique en même temps que de l’énergie mécanique, explique Éric Hermand, maître de conférences en physiologie à l’université Sorbonne Paris Nord, chercheur au sein de l’unité Inserm “Hypoxie et poumons” et coauteur de la même étude. Seuls 25 % de l’énergie fournie par le muscle est dédiée à ce qui intéresse vraiment le sportif, à savoir le mouvement. Les 75 % restants, malheureusement, c’est de la chaleur. » Pour contrecarrer ces effets, des stratégies d’acclimatation et de refroidissement sont recommandées, bien que leur efficacité puisse être limitée. Les organisations sportives commencent à peine à prendre en compte ces risques dans la planification des événements futurs. 

lepoint​.fr

Articles « bidon » : l’IA s’immisce dans des publications scientifiques

Récemment, des exemples tels qu’une image de rat au pénis géant et une jambe humaine avec un excès d’os ont illustré une tendance inquiétante : l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle (IA) dans les publications scientifiques, compromettant leur qualité. Des spécialistes reconnaissent l’utilité de l’IA pour la rédaction et la traduction d’articles, surtout pour les chercheurs non anglophones. Cependant, l’augmentation des pratiques malhonnêtes est alarmante, avec des rétractations notables d’études par des revues de renom. Une étude d’Elsevier est devenue virale pour avoir inclus une introduction typique de ChatGPT, signalant une détection difficile mais croissante du recours à l’IA. En 2023, environ 60 000 articles auraient été générés par IA, représentant 1% de la production annuelle, avec une prévision d’augmentation significative pour 2024. L’association Retraction Watch a observé un record de 13 000 rétractations, indiquant une industrialisation de la production de contenus frauduleux par des revues “usines” à articles. Les efforts pour contrer cette tendance, comme le service de détection des abus de l’IA de Wiley, restent insuffisants, comme en témoigne la récente découverte d’un article plagié par ChatGPT. Ce phénomène alimente un “cercle vicieux” de demande d’articles, exacerbant les problèmes de fraude et de qualité dans la recherche scientifique.

AFP

La nouvelle guerre de l’opium

Pour la première fois, les États-Unis ont classé la Chine parmi les principaux pays producteurs de drogue, mettant en lumière le rôle du pays dans la crise du fentanyl, une drogue synthétique extrêmement puissante et bon marché, responsable de la mort de plus de 700 000 personnes aux États-Unis en vingt-cinq ans. Des entreprises chimiques chinoises, souvent contrôlées par les triades, vendent des précurseurs de fentanyl qui finissent par alimenter le marché nord-américain via le Mexique. Malgré des régulations strictes en Chine, où la vente et la consommation de drogue sont sévèrement punies, la production et l’exportation de ces substances chimiques vers l’étranger semblent être tolérées, alimentant les accusations d’une utilisation politique de la drogue comme moyen de déstabilisation. La situation est compliquée par le rôle de l’industrie chimique et pharmaceutique en Chine, qui représente une source majeure de revenus et d’emplois, avec peu de volonté gouvernementale d’imposer des régulations plus strictes qui pourraient entraver cette lucrative industrie. Les efforts internationaux pour contrer cette crise sont entravés par l’émergence de nouvelles drogues synthétiques, comme les nitazènes, signalant une escalade dans la gravité de la menace posée par les opioïdes synthétiques.

Le Journal du Dimanche