Un vaccin prometteur contre le sida
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida demain, et alors que 5 013 personnes ont découvert leur séropositivité, en France en 2021, le professeur d’immunologie Yves Lévy, directeur de l’Institut de recherche vaccinale (VRI) et cofondateur de la biotech LinKinVax, dévoile en exclusivité à Aujourd’hui en France le vaccin prometteur qu’il est en train d’élaborer. Son vaccin repose sur une technologie totalement nouvelle : pour parer le VIH, « l’élément clé, c’est de cibler précisément les cellules dendritiques. Quand un vaccin, que ce soit un virus inactivé ou des fragments, est administré dans l’organisme, ce sont elles qui envoient les ordres au système immunitaire. Alerté, ce dernier va alors fabriquer des armes pour se défendre. Mais cela peut prendre du temps avant que le message ne leur parvienne. Ainsi, notre injection leur envoie directement l’information grâce à une sorte de missile, un anticorps qui cible un récepteur à la surface de ces cellules, sur lequel on a accroché des fragments de virus. Et voilà les cellules dendritiques immédiatement activées ! ». Il ajoute : « Après huit ans de recherche, on a réussi la phase 1 – 2, qui montre que notre vaccin est bien toléré et qu’il induit une réponse immunitaire intéressante. C’est énorme ! On vient de passer une étape cruciale ». Le Pr Lévy précise cependant : « Mais il demeure une inconnue majeure : certes, le corps réagit, mais est-ce que sa défense permettra de le protéger réellement lorsqu’il sera infecté par le VIH ? On ne le sait pas encore. Pour cela, il faut une troisième phase de tests auprès des populations à risque : travailleurs du sexe, homosexuels masculins, femmes en Afrique ».
Aujourd’hui en France, 30/11
Covid-19 : appel au respect des gestes barrières
Alors que l’épidémie de Covid-19 est en train de repartir en France, Élisabeth Borne a tiré hier la sonnette d’alarme et lancé un « appel solennel » au respect des gestes barrières. « Avec plus de 40.000 nouveaux cas détectés par jour, une progression de près de 10 % des hospitalisations sur une semaine, une hausse de 22 % des hospitalisations en soins critiques et 400 décès dus au Covid la semaine passée… Cette nouvelle vague nous le rappelle : le virus n’a pas disparu ; l’épidémie frappe encore, tue encore », a insisté la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Elle demande aux Français de respecter les gestes barrières et « de porter le masque en présence des personnes fragiles ou dans les zones de promiscuité comme les transports en commun ». Elle a aussi rappelé l’importance de la vaccination. Celle contre le Covid : « seuls 10 % de la population cible » concernée par la nouvelle campagne lancée en octobre a effectué son rappel, « c’est bien trop peu », a‑t-elle regretté. Mais aussi celle contre la grippe « qui peut être déterminante et est malheureusement très basse cette année ».
Les Echos, 30/11
En bref
Une équipe internationale de scientifiques, menée par le Pr Gaël Nicolas du CHU et de l’université de Rouen et le Dr Jean-Charles Lambert de l’Inserm de Lille, a découvert de nouvelles mutations génétiques qui augmenteraient les risques de développer la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont trouvé deux nouveaux gènes qui portent certaines mutations, favorisant l’apparition de la maladie. L’étude, publiée sur le site Nature genetics, a été réalisée sur près de 30 000 personnes, de différents pays et dont la moitié est atteint de la maladie. « En étudiant spécifiquement les régions de l’ADN qui codent pour les protéines de notre organisme (les exons), les chercheurs ont pu établir une cartographie des variations rares délétères qui modifient potentiellement les fonctions biologiques de ces protéines », expliquent les scientifiques dans le communiqué de l’université de Rouen. Les gènes ATP8B4 et ABCA1 sont en cause. Ces deux nouveaux gènes majeurs ont une implication dans le développement de la maladie d’Alzheimer, selon cette étude.
Santemagazine.fr, 26/11
Reprise du communiqué de presse du 21/11/2022 « Maladie d’Alzheimer : des variations génétiques rares augmentent de façon importante le risque de développer la pathologie »
Selon une étude, dont les résultats ont été présentés lors de la réunion annuelle de la Radiological Society of North America (RSNA), une connectivité anormale dans les réseaux cérébraux de patients touchés par le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité a été constatée. En analysant les IRM de près de 8 000 enfants, des chercheurs ont identifié des biomarqueurs du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. « La démographie de notre groupe reflète la population américaine, ce qui rend nos résultats cliniquement applicables à la population générale. […] Il existe un besoin de méthodologie plus objective pour un diagnostic plus efficace et fiable. Les symptômes du TDAH sont souvent non diagnostiqués ou mal diagnostiqués car l’évaluation est subjective », a expliqué le coauteur de l’étude Huang Lin, chercheur post-universitaire à la Yale School of Medicine de New Haven. Chez les patients atteints de TDAH, les chercheurs ont remarqué une connectivité anormale dans les réseaux cérébraux impliqués dans le traitement de la mémoire et le traitement auditif, un amincissement du cortex cérébral et des modifications importantes de la microstructure de la substance blanche, en particulier dans le lobe frontal du cerveau.
Lepoint.fr, 29/11