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Troubles de l’audition et de la parole – dépistage néonatal de la drépanocytose – lutte contre le sepsis – taxation des produits sucrés – dépression – régulation génique grâce à l’IA

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Lancement de l’IHU reConnect pour les troubles de l’audition et de la parole

En France, environ 65% des personnes de plus de 65 ans souffrent de troubles auditifs, une situation alarmante mise en lumière par l’Inserm. Face à cette réalité, l’Institut Pasteur annonce la création de l’IHU reConnect, un projet multidisciplinaire visant à proposer des thérapies innovantes pour les individus affectés par des problèmes d’audition et de parole, y compris les acouphènes, le bégaiement, l’autisme et la dyslexie. Hébergé par l’Institut Pasteur et collaborant étroitement avec l’Inserm, l’AP-HP, l’université Paris Cité, et la Fondation Pour l’Audition, l’IHU reConnect mise sur la recherche fondamentale et l’expertise de près de 300 spécialistes pour améliorer le diagnostic et le traitement de ces troubles. Le Professeur Claire Paquet, directrice scientifique de l’IHU, souligne l’approche transversale de l’institut qui favorise l’interdisciplinarité et la prise en charge globale des patients. Anne-Lise Giraud, directrice de l’IHU, évoque également l’importance de la prévention et de la formation, ainsi que le projet d’une médecine d’urgence pour l’audition, visant une intervention rapide après des expositions sonores nocives.

frequencemedicale​.com, 05/11/2024

Généralisation du dépistage néonatal de la drépanocytose en France

Depuis le 1er novembre, la drépanocytose est incluse dans le programme national de dépistage néonatal, devenant ainsi la treizième maladie grave à être systématiquement dépistée chez les nouveau-nés. Cette avancée, attendue depuis plus de dix ans par les associations de malades, les médecins et les chercheurs, permettra un dépistage universel grâce au test de Guthrie, qui consiste en un prélèvement de gouttes de sang à la suite d’une piqûre au talon ou à la main du nouveau-né. La généralisation du dépistage permettra d’identifier non seulement les bébés malades mais aussi les porteurs sains, estimés à 5000 cas supplémentaires par an, facilitant ainsi le conseil génétique et la prévention pour les futures grossesses. Le traitement actuel repose sur les antibiotiques, des vaccins supplémentaires, des transfusions sanguines et un médicament quotidien, la droxyurée. Cependant, l’espoir de nouveaux traitements a été tempéré avec la suspension ou le retrait de l’autorisation de mise sur le marché de deux médicaments prometteurs, à la suite de résultats décevants ou des risques accrus. La greffe de moelle, bien que potentiellement curative, reste peu pratiquée.

Le Monde, 06/11/2024

En bref

L’Institut hospitalier universitaire (IHU) Prometheus, situé au sein du cluster Paris-Saclay, se distingue comme le premier centre mondial dédié à la lutte contre le sepsis, une inflammation généralisée provoquée par des infections graves. Avec une équipe de 275 chercheurs issus de diverses disciplines telles que la physique, la chimie, les mathématiques, ainsi que 94 médecins cliniciens, l’institut bénéficie du soutien de l’Université Paris-Saclay, du CEA, de l’Inserm, de l’AP-HP et de plusieurs entreprises (Biomérieux, Biothelis, Pfizer, etc.). Grâce à un financement initial de quarante millions d’euros provenant du programme France 2030, Prometheus ambitionne d’obtenir 150 millions d’euros de subventions dans les années à venir pour développer de nouveaux médicaments, vaccins, et techniques de diagnostic contre le sepsis. Sous la direction de Djillali Annane, l’IHU Prometheus vise à réduire de moitié la mortalité et les séquelles liées au sepsis d’ici dix ans, un défi majeur étant donné l’absence de thérapie spécifique depuis plus de vingt ans. Les recherches menées au sein de l’institut cherchent également à mieux comprendre les mécanismes des réponses immunitaires excessives à l’origine des chocs septiques.

Les Echos, 06/11/2024

Lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, la question de la taxation des produits sucrés a été au cœur des discussions à l’Assemblée nationale. La ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, avait initialement exprimé son soutien à l’instauration d’une nouvelle taxe sur les produits alimentaires transformés riches en sucres ajoutés, en plus de la taxe existante sur les sodas. Cependant, face à l’opposition de certains collègues et à l’approche d’un vote crucial, l’exécutif n’a pas soutenu les amendements proposés, y compris celui des écologistes. Parallèlement, un renforcement de la “taxe soda” a été voté, introduisant un barème à trois tranches pour encourager la réduction des teneurs en sucre. Cette mesure, inspirée de la taxe britannique, vise à simplifier la taxe actuelle jugée trop complexe et peu efficace. Malgré ces efforts, l’efficacité de telles mesures reste discutée, notamment en raison de l’absence d’impact significatif sur les comportements des consommateurs et la composition des produits.

Le Monde, 06/11/2024

Une étude internationale menée dans 7 pays sur plus de 100 000 participants révèle que les personnes mariées sont moins susceptibles de souffrir de symptômes dépressifs par rapport aux célibataires, divorcés ou veufs. Christian Richomme, psychanalyste, souligne l’évolution de la perception du mariage, qui est devenu moins contraignant et peut désormais offrir une source de réconfort face à une société anxiogène. Le mariage apporte sécurité financière, émotionnelle et réduit l’anxiété, en partie grâce au partage et à la communication entre les conjoints. Toutefois, l’étude souligne des disparités entre les pays occidentaux et ceux de l’Est, avec un risque de dépression plus élevé chez les célibataires des pays occidentaux. Les hommes célibataires et les personnes plus éduquées semblent plus à risque. Cette recherche, qui se base sur des autoévaluations plutôt que des diagnostics cliniques, pointe vers l’importance de l’état matrimonial dans la santé mentale mais aussi vers la nécessité de considérer d’autres facteurs comme le statut socio-économique. Selon l’Inserm, la dépression constitue un problème de santé publique majeur, affectant une personne sur cinq.

santemagazine​.fr, 05/11/2024

L’étude publiée le 24 octobre dans Nature par Sager Gosai et son équipe du Broad institute (MIT et Harvard), ainsi que des collègues d’autres laboratoires américains, révolutionne la compréhension de la régulation génique grâce à l’intelligence artificielle (IA). Les chercheurs ont réussi à concevoir des séquences régulatrices spécifiques de certaines cellules, dites « cis-régulateurs » (CREs), avec une spécificité supérieure à celle trouvée dans la nature, utilisant pour cela l’apprentissage automatique. Cette avancée a été testée avec succès in vitro et sur des animaux transgéniques, ouvrant des perspectives nouvelles pour la médecine génomique. Face à la complexité de synthétiser des CREs au hasard, les chercheurs ont opté pour un outil de biologie moléculaire permettant de tester l’activité de centaines de milliers de CREs dans différents types cellulaires. Grâce à ce vaste jeu de données, des réseaux de neurones artificiels ont été entraînés à reconnaître et à proposer des séquences actives dans des cellules spécifiques. Le potentiel d’applications de cette recherche est immense, notamment pour la conception de thérapies cellulaires ou géniques ciblées, bien que des défis demeurent, comme l’adaptation de ces découvertes à la diversité génétique humaine.

Le Monde, 06/11/2024