À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Des champignons hallucinogènes pour lutter contre l’alcoolisme ? Des chercheurs mènent une étude à Amiens
Une équipe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances au CHU et à l’Université Picardie Jules Vernes d’Amiens (UPJV), dirigée par le professeur Mickael Naassila, se penche sur les effets de la psilocybine, un composé actif des champignons hallucinogènes, dans le traitement de la dépendance à l’alcool. L’alcool, première cause d’hospitalisation en France, est comparé au tabac par Naassila, soulignant sa nature addictive et ses conséquences dévastatrices. Les recherches sur les psychédéliques, dont la psilocybine et le LSD, ont repris, notamment pour traiter les pathologies psychiatriques telles que la dépression et l’addiction, après une pause due à la répression politique aux États-Unis. Les essais préliminaires montrent que la psilocybine diminue significativement la dépendance et le risque de rechute chez les patients alcoolodépendants, surtout lorsqu’elle est associée à une psychothérapie. Les études réalisées sur des rats à Amiens ont confirmé le potentiel de la psilocybine et ont permis d’explorer ses mécanismes d’action. Mickael Naassila évoque le “reset” cérébral induit par les psychédéliques, favorisant la neurogenèse et la plasticité neuronale. La dernière étude en date réalisée par l’UPJV a été publiée dans la revue Brain. En plus de confirmer « le potentiel de la psilocybine à combattre l’addiction à l’alcool », elle lève le voile « sur les mécanismes d’action de cette molécule », peut-on lire sur la salle de presse de l’Inserm. « La psilocybine réduit la rechute à l’alcool dans un modèle d’addiction chez l’animal », indique Mickael Naassila.
Francetvinfo.fr, 04/08/2024
Consulter le communiqué de presse du 24/05/2024 : « Des champignons hallucinogènes pour traiter l’addiction à l’alcool »
Des métaux lourds détectés dans le chocolat noir, et surtout dans le bio
Le chocolat noir, souvent valorisé pour ses bienfaits sur l’humeur et le vieillissement cellulaire grâce à ses antioxydants, est sous surveillance à cause de la présence de plomb et de cadmium, révélée par une étude de la faculté de médecine de George Washington. Cette étude, basée sur les normes américaines, montre que 43% des chocolats analysés dépassent le seuil de plomb autorisé par la Californie, et 35% excèdent les limites de cadmium. Étonnamment, le chocolat bio, souvent perçu comme plus sain du fait d’un moindre traitement chimique, contient des niveaux plus élevés de ces métaux. Les certifications commerciales telles que “sans OGM” ou “commerce équitable” ne semblent pas influer sur ces niveaux. Le plomb et le cadmium, présents naturellement dans le sol, posent un risque particulier pour les enfants et les femmes enceintes, affectant le développement cérébral et la fonction rénale. Selon l’Inserm, une exposition au plomb durant la grossesse est associée à une diminution du poids à la naissance. Néanmoins, selon les auteurs, une consommation modérée (20g par jour) ne devrait pas présenter de risque significatif pour une personne moyenne.
ETX Studio, Doctissimo.fr,02/08/2024
En bref
Une étude récente met en lumière l’efficacité de l’alimentation et de l’exercice physique dans la gestion des symptômes de la dépression légère à modérée, offrant une perspective alternative à la psychothérapie traditionnelle. En France, la dépression est de plus en plus diagnostiquée, notamment chez les jeunes et les femmes, ce qui pousse à rechercher des traitements efficaces pour un large public. L’étude, publiée dans The Lancet, a suivi 182 personnes, divisées en deux groupes : le premier a bénéficié de conseils nutritionnels et d’activité physique, tandis que le second a suivi une thérapie cognitivo-comportementale. Après huit semaines, une réduction des symptômes dépressifs de 42% a été observée chez le premier groupe, contre 37% pour le deuxième. Cette recherche souligne l’importance des changements de mode de vie en santé mentale, une notion jusqu’alors considérée comme complémentaire. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats, notamment hors contexte de pandémie et avec un échantillon plus large et diversifié. Scarlett Smout, chercheuse non participante à l’étude, insiste sur l’importance de ne pas remplacer les soins de santé mentale par une autogestion exclusive, mais suggère que l’approche multidisciplinaire pourrait bénéficier aux patients.
Topsante.com, 03/08/2024
La pandémie de Covid-19 continue de marquer sa présence dans le monde, malgré une perception de fin de crise. Des cas positifs parmi les athlètes des Jeux Olympiques de Paris 2024 rappellent la persistance du virus. La surveillance globale s’est dégradée, rendant les bases de données obsolètes ou incomplètes, mais l’OMS et les autorités sanitaires maintiennent un suivi des tendances. Le Dr Maria Van Kerkhove de l’OMS indique un taux de positivité estimé à 1% mondialement, bien que l’analyse des eaux usées suggère une circulation virale plus élevée. En Europe, un plateau décroissant des cas est observé, tandis qu’Amérique du Nord et Asie connaissent une recrudescence. Malgré une transmission continue, le virus, notamment ses sous-variants d’Omicron, n’est pas jugé plus dangereux qu’auparavant pour les groupes à risque, avec des appels à la vaccination maintenus. La question de la transition de la pandémie vers une phase postpandémique fait débat parmi les épidémiologistes. Néanmoins, le besoin de recherche continue sur la Covid-19 et ses effets à long terme reste critique, soulignant l’importance d’une préparation durable contre les maladies respiratoires.
Les Echos, 05/08/2024
Les athlètes de haut niveau, tels le boxeur Sofiane Oumiha ou le tennisman Corentin Moutet, vivent avec la douleur au quotidien, une réalité souvent occultée mais omniprésente dans leur vie professionnelle et personnelle. Cette douleur, loin d’être un simple effet secondaire de leur entraînement, est devenue un compagnon constant, un indicateur de leur engagement et de leur résilience. Les méthodes de gestion de la douleur ont évolué, privilégiant la prévention musculaire et des approches moins dépendantes des antalgiques, à la suite de changements dans les réglementations antidopage. Les athlètes, ainsi que les professionnels de santé qui les accompagnent, reconnaissent l’importance de la douleur dans leur parcours, tout en cherchant à minimiser ses impacts à travers diverses stratégies. La perception et la tolérance à la douleur varient grandement d’un individu à l’autre, mais la capacité à la gérer, à l’accepter et parfois à la transformer en motivation est une caractéristique commune. Cette relation complexe avec la douleur soulève des questions sur les limites physiques et mentales, la recherche permanente d’équilibre entre performance et bien-être. La douleur est ainsi non seulement un défi physique mais aussi psychologique, reflétant la lutte intérieure que mènent les athlètes pour atteindre l’excellence tout en préservant leur intégrité corporelle.
La Tribune Dimanche, 04/08/2024