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Traitements hormonaux de la ménopause – épidémie de dengue – xénogreffes – rémission du VIH – accompagnements des patients – cancers : immunothérapie

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Renaissance des traitements hormonaux de la ménopause en France

Les traitements hormonaux substitutifs (THS), très populaires jusqu’au début des années 2000 pour soulager les symptômes de la ménopause, ont vu leur utilisation chuter à la suite d’une étude américaine en 2004 associant ces traitements à un risque accru de cancers et d’AVC. Cependant, des études ultérieures réalisées entre 2008 et 2010 ont disculpé les traitements hormonaux “à la française”. Aujourd’hui, la prescription se fait au cas par cas, prenant en compte les antécédents médicaux et les besoins spécifiques de chaque femme, avec une durée de traitement qui peut aller de cinq à sept ans. Par ailleurs, une mission parlementaire avait été annoncée par Emmanuel Macron pour améliorer la prise en charge de la ménopause, bien que son lancement ait été retardé. Dans un entretien à NouvelObs​.com, la gynécologue Florence Trémollières, responsable du Centre de Ménopause au sein du CHU de Toulouse, appelle à briser le tabou autour de cette période charnière de la vie des femmes, à l’occasion de la journée mondiale de la ménopause ce vendredi. Elle souligne qu’ « une étude française de cohorte E3N, menée par la MGEN sous l’égide de l’Inserm, a bien montré qu’un traitement hormonal de la ménopause (THM) associant l’estradiol à la progestérone naturelle ou à son dérivé, la dydrogestérone, n’augmentait pas le risque de cancer du sein tant que la durée moyenne de traitement était inférieure à sept ans et contrairement à l’association avec tous les autres progestatifs de synthèse pour les mêmes durées ».

Le Parisien, 18/10/2024, NouvelObs​.com, 18/10/2024

Risque élevé d’épidémie de dengue en France dans les prochaines années

La France est confrontée à une menace croissante d’épidémie de dengue, avec une estimation très élevée de probabilité d’arbovirose, incluant la dengue, le Zika et le chikungunya, dans les cinq prochaines années, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Depuis le début de l’activité des moustiques tigres en mai, 78 cas autochtones de dengue ont été recensés sans lien direct avec des voyages dans des zones endémiques, marquant un record par rapport aux années précédentes. Les foyers de contamination restent pour l’instant localisés, notamment en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes. L’Anses souligne qu’une épidémie pourrait être déclarée si les transmissions dépassent les foyers identifiés, avec un risque d’endémie si aucune action n’est entreprise. La situation est exacerbée par le réchauffement climatique qui étend la période d’activité des moustiques et favorise leur développement. Les experts mettent en avant la nécessité d’adopter de nouvelles stratégies de prévention, dont la technique de l’insecte stérile et l’utilisation de la bactérie Wolbachia pour contrôler la population de moustiques. Ces mesures, bien que coûteuses et réglementairement contraintes, pourraient s’avérer cruciales pour prévenir une future épidémie.

Le Monde, 18/10/2024

En bref

L’émission de France Culture a ouvert un débat sur les xénogreffes, une pratique prometteuse pour pallier le manque d’organes pour les transplantations. Catherine Rémy, sociologue renommée, et Valentin Goutaudier, expert en néphrologie, ont discuté des progrès et des défis éthiques de la transplantation d’organes animaux chez l’humain. Un point crucial de leur discussion a été la lutte contre les rejets hyper aigus, un obstacle majeur à la réussite des xénogreffes. Par ailleurs, Fariza Mezine et Erwan Morgand, respectivement chercheur, ingénieur Inserm et post-doctorant à l’Institut de transplantation et de médecine régénératrice de Paris, travaillent à la recherche de signaux biologiques indiquant un rejet de greffe de la part du receveur.

France culture- La science, cqfd, 17/10/2024

Le “patient de Genève”, traité il y a trois ans, présente un cas de rémission du VIH sans traces du virus dans son organisme à la suite d’une greffe de moelle osseuse, une avancée notable dans la lutte contre le sida. Le Pr Asier Sáez-Cirión de l’Institut Pasteur explique que, contrairement aux cas précédents, le donneur de la greffe ne possédait pas la mutation CCR5-delta 32 qui rend résistant au VIH, rendant ce cas particulièrement exceptionnel. La greffe de moelle osseuse, bien que risquée et non adaptée à tous les patients du VIH, a été réalisée pour traiter un cancer chez ce patient, avec l’effet inattendu d’une rémission du VIH. Cette procédure a entraîné une élimination des cellules infectées par le VIH, bien que des cellules infectées puissent persister dans des tissus profonds. Le cas du patient de Genève, Romuald, qui n’a pas vu le virus réapparaître après l’arrêt des traitements antirétroviraux à la suite d’une réaction de “greffon contre l’hôte”, suscite de nouvelles hypothèses sur l’élimination du VIH. Ce cas exceptionnel oriente désormais les recherches sur les mécanismes permettant une rémission sans traitement, avec un intérêt particulier pour l’impact de l’immunosuppression sur les réservoirs du virus.

Lefigaro​.fr, 17/10/2024

L’Institut Gustave-Roussy a récemment inauguré MyCare à Chevilly-Larue, une antenne unique en France dédiée à l’amélioration de la vie quotidienne des patients atteints de cancer. Étalé sur 350 m², MyCare offre une gamme variée de services et d’activités conçues pour soutenir les malades durant et après leur traitement. Les offres incluent des séances d’activité physique adaptée, comme des cours de pilates en groupe, diverses approches physiocorporelles telles que la méditation de pleine conscience, le yoga, l’hypnothérapie et l’acupuncture, ainsi qu’un accompagnement socio-esthétique offrant des conseils en image et des soins esthétiques. MyCare propose également des activités artistiques et des ateliers culinaires. De plus, un programme particulier nommé “Interval” est destiné aux femmes ayant vaincu un cancer du sein, axé sur l’hormonothérapie, l’activité physique, la nutrition, la psycho-oncologie, la santé sexuelle et la reprise du travail. L’efficacité de ces accompagnements est évaluée au moyen d’études cliniques, avec pour objectif de limiter les séquelles post-traitements et d’enrichir le quotidien des patients.

Le Nouvel économiste, 18/10/2024

Le congrès de l’Esmo, tenu à Barcelone du 13 au 17 septembre, a mis en lumière les progrès significatifs de l’immunothérapie dans le traitement de divers cancers. Cette approche thérapeutique, de plus en plus présente dans les phases précoces de la maladie, a notamment transformé la prise en charge des cancers du poumon et du sein triple négatif (TNBC). L’étude Keynote-522 a démontré une réduction de 34% de la mortalité chez les patientes atteintes de TNBC à un stade précoce grâce à l’ajout du pembrolizumab à la chimiothérapie, établissant un nouveau standard de soins. Les résultats encourageants de cette étude soulignent l’efficacité de l’immunothérapie, même dans les cas où les tumeurs ont un taux bas de récepteurs aux œstrogènes. Par ailleurs, des recherches préliminaires suggèrent la possibilité d’une immunothérapie sans chimiothérapie pour les TNBC à forte infiltration lymphocytaire. 

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 18/10/202