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Traitement de maladies cardiaques – Covid-19 – obésité – résistance aux antibiotiques

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Une nouvelle découverte de chercheurs pourrait améliorer le traitement de maladies cardiaques chez l’enfant

Une équipe de l’Inserm a développé une nouvelle valve pulmonaire à base de collagène humain, une avancée prometteuse pour le traitement des maladies cardiaques pédiatriques comme la Tétralogie de Fallot. Cette innovation permettrait de remplacer les prothèses en plastique actuelles par du collagène humain, offrant ainsi la possibilité au tissu de grandir avec l’enfant. Le processus de fabrication commence par la récupération de fragments de peau humaine dans les hôpitaux, qui sont ensuite cultivés en laboratoire pour former une fine plaque de collagène. Initialement rigide, cette plaque devient flexible une fois mouillée, adaptée pour une utilisation médicale. Le professeur Onberti a testé cet implant de collagène avec succès sur un cœur de brebis, démontrant son potentiel pour réparer les anomalies cardiaques chez les nourrissons. Contrairement aux prothèses plastiques actuelles, le collagène humain est conçu pour ne pas être reconnu comme un matériau étranger par l’organisme, évitant ainsi les rejets et les inflammations. Cette caractéristique pourrait prolonger la durée de vie de la prothèse sans nécessiter de multiples interventions chirurgicales répétées tout au long de la croissance de l’enfant. L’équipe poursuit actuellement ses recherches sur des tests animaux et envisage de conduire des essais cliniques sur l’homme à court terme, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans le domaine des interventions chirurgicales cardiaques pédiatriques.

Europe1​.fr, FranceTvInfo​.fr, HuffingtonPost​.fr, 11/07

Lire le communiqué de presse du 10/07/2024 : « Une valve créée à partir de collagène humain ouvre de nouvelles pistes pour le traitement d’une maladie cardiaque pédiatrique »

Le mystère des « novid », ceux qui n’ont jamais eu la Covid

Certaines personnes semblent être naturellement protégées contre le SARS-CoV‑2, probablement en raison de leur patrimoine génétique. Une récente étude menée au Royaume-Uni et publiée dans la revue Nature appuie cette hypothèse. Depuis le début de la pandémie, les chercheurs ont émis l’hypothèse que certaines personnes pourraient être « naturellement » protégées contre le SARS-CoV‑2. Cette nouvelle étude britannique fournit des preuves supplémentaires en infectant volontairement 36 adultes volontaires en bonne santé, non vaccinés et jamais contaminés par le passé. Sur cet échantillon, six ont développé des symptômes et testé positif, trois ont testé positif sans symptômes, et sept n’ont pas été contaminés bien qu’ils aient reçu la souche ancestrale du virus. Les scientifiques ont découvert que le virus n’avait pas réussi à s’installer chez ces derniers ou avait été éliminé rapidement avant le développement des symptômes. Cette résistance pourrait être liée à une réponse immunitaire localisée dans la muqueuse nasale, ainsi qu’à une forte activité d’un gène appelé HLA-DQA2 avant l’exposition au virus. Les résultats, examinés par plus de 600 000 cellules sanguines et nasales, indiquent que certaines personnes peuvent présenter ce gène de manière plus ou moins importante, influençant ainsi leur susceptibilité à l’infection. Mircea T. Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et maladies infectieuses à l’université de Montpellier, souligne que cette expression génétique peut varier selon les périodes de la vie, rendant certaines personnes plus ou moins susceptibles d’être infectées. L’étude suggère que les cycles hormonaux, qui influencent le système immunitaire, pourraient également jouer un rôle. Ces découvertes ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement de nouveaux traitements et vaccins contre le SARS-CoV‑2 et pourraient également être applicables à d’autres épidémies futures. Entre 5 et 10 % de la population n’aurait jamais été infectée par le virus, selon des données anglaises.

Le Parisien, 12/07

En bref

Une équipe de l’Inserm a identifié une nouvelle classe de neurones baptisés « neurones fantômes », capables de changer d’identité en réponse à des facteurs environnementaux comme l’alimentation. Dirigée par Carmelo Quarta à Bordeaux, l’étude a observé que ces neurones, à pro-opiomélanocortine (POMC), deviennent indétectables chez les rongeurs soumis à un régime obésogène. Cette adaptation pourrait expliquer les difficultés persistantes des patients obèses à maintenir une perte de poids, malgré des traitements efficaces. La recherche future explorera si ces changements neuronaux sont réversibles et s’ils offrent des cibles thérapeutiques potentielles contre l’obésité.

Psychologies​.com, 11/07

Des scientifiques, soutenus par l’OMS, innovent contre la résistance aux antibiotiques. Ils explorent de nouvelles molécules bactéricides et des adjuvants pour raviver les médicaments existants. La recherche inclut l’utilisation de produits naturels et des méthodes in silico pour découvrir des composés prometteurs. L’efficacité des nouveaux antibiotiques est testée in vitro et in vivo malgré les défis liés aux effets indésirables. Des stratégies comme les molécules « cheval de Troie » et les inhibiteurs d’enzymes visent à contrer la résistance.

Le Quotidien du Médecin, 12/07