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Traitement contre l’obésité – lutte contre l’antibiorésistance – aliments ultra-transformés et diabète – dépistage du cancer du sein – Doliprane – programme de recherche Solu-Biod

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

L’introduction du Wegovy en France : espoirs et controverses

Depuis le 8 octobre, le Wegovy, traitement contre l’obésité contenant du sémaglutide, est disponible en France, suscitant un vif intérêt, notamment sur les réseaux sociaux. Comparé à l’Ozempic, son “grand frère”, et prescrit sous conditions strictes (patients de moins de 65 ans, IMC ≥ 35, ayant déjà tenté un régime hypocalorique et de l’exercice), son coût élevé (300 €/mois) et le risque de pénurie inquiètent certains patients. La Haute Autorité de santé envisage un remboursement, dans un contexte de craintes liées à l’utilisation détournée du médicament à des fins esthétiques et aux achats via Internet auprès de sources douteuses. Le Wegovy, administré par injection hebdomadaire, a démontré une efficacité notable, avec une perte de poids moyenne de 15 % du poids initial après un an, mais expose à des effets secondaires tels que nausées et vomissements, et un risque de reprise de poids à l’arrêt. Ce traitement s’inscrit dans un marché des anti-obésité en expansion, avec d’autres médicaments similaires en développement, mais en attente de données comparatives pour un éventuel remboursement. Karine Clément, professeure de nutrition et directrice d’unité à l’Inserm, souligne leur rôle dans la régulation de la glycémie et la réduction de la sensation de faim.

Le Parisien, 22/10/2024, Aujourd’hui en France, 22/10/2024

Lutte contre l’antibiorésistance : une révolution grâce à l’IA

L’antibiorésistance représente un défi majeur pour la santé publique, avec une projection alarmante qui pourrait voir ce phénomène tuer plus de personnes que le cancer d’ici 2050. Face à cette menace, l’intelligence artificielle (IA) émerge comme une solution prometteuse, capable de transformer radicalement la découverte de nouveaux antibiotiques. Récemment, des chercheurs du MIT ont utilisé l’IA pour identifier une nouvelle classe d’antibiotiques potentiellement très efficaces contre le staphylocoque doré, une bactérie particulièrement résistante. En analysant virtuellement des millions de substances, l’IA a sélectionné 280 molécules prometteuses, dont deux ont montré des résultats spectaculaires dans des tests sur souris. Au-delà de ce succès, l’IA promet d’industrialiser et d’accélérer la recherche de médicaments, réduisant les coûts et les délais qui caractérisent les méthodes traditionnelles. Cependant, l’IA n’est pas une solution unique. La lutte contre l’antibiorésistance nécessitera un éventail d’innovations, y compris l’utilisation de phages et de traitements ciblés. En France, l’Inserm joue un rôle de premier plan dans cette recherche, explorant des voies comme la phagothérapie dans des essais cliniques et pour des cas particulièrement récalcitrants.

bfmtv​.com, 21/10/2024

En bref

Une étude récente publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics souligne les risques liés à la consommation d’aliments ultra-transformés pour les personnes souffrant de diabète de type 2, une pathologie affectant 90 % des diabétiques selon l’Inserm. L’étude, menée par Marissa Burgermaster et son équipe de l’université du Texas à Austin, se concentre sur l’impact de ces aliments sur la glycémie, en utilisant la mesure de l’HbA1c pour évaluer l’équilibre glycémique sur plusieurs mois. Les résultats montrent qu’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés dans l’alimentation est directement associée à un mauvais contrôle de la glycémie. À l’inverse, une alimentation riche en produits non-transformés favorise une meilleure régulation de la glycémie. Les participants consommant moins de 18 % de leur apport alimentaire en produits ultra-transformés avaient plus de chances d’atteindre un niveau d’HbA1c considéré comme idéal. L’étude rappelle également les risques associés à ces aliments, tels que les maladies cardiovasculaires, l’obésité et la dépression, soulignant l’importance de privilégier des aliments moins transformés pour une meilleure santé globale des diabétiques de type 2.

frequencemedicale​.com, 19/10/2024

En France, le dépistage organisé du cancer du sein, en place depuis 2004 pour les femmes âgées de 50 à 74 ans, affiche un taux de participation en déclin, passant de 52,3% en 2011 – 2012 à seulement 46,5% en 2022 – 2023, loin de l’objectif européen de 70%. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, identifiés par l’Inspection générale des affaires sociales, incluant des difficultés d’accès aux soins, le manque de généralistes pour sensibiliser les patientes et diverses craintes liées au dépistage. Malgré les efforts de communication, notamment via la campagne Octobre rose, une méfiance persiste au sein de la population, alimentée en partie par les « fake news ». La professeure Mahasti Saghatchian de l’Hôpital américain souligne les limites de l’approche actuelle, qui exclut les femmes de 40 à 50 ans et celles de plus de 80 ans, et plaide pour un dépistage plus personnalisé, basé sur des critères biologiques et génétiques. Une grande étude clinique, MyPeBS, vise à évaluer l’intérêt d’un tel dépistage dès 40 ans avec un suivi adapté au profil de risque de chaque femme. Les résultats attendus en 2026 pourraient révolutionner l’approche du dépistage du cancer du sein.

La Croix, 22/10/2024

L’État français, sous la conduite du ministre de l’Économie Antoine Armand, a mis en place des mesures de garantie significatives à la suite de la cession de 50% de la filiale de santé grand public Opella de Sanofi au fonds américain CD&R. Ces mesures, annoncées par Antoine Armand et son ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci, incluent l’entrée de l’État au capital d’Opella via Bpifrance, assurant ainsi un contrôle et une information sur l’avenir de l’entreprise. Des sanctions financières lourdes, pouvant atteindre jusqu’à 100 millions d’euros pour certaines infractions, ont été prévues pour garantir le respect de l’accord. Ce dernier inclut le maintien de la production de Doliprane en France, avec un engagement spécifique sur les sites de Lisieux et Compiègne pour maintenir une valeur ajoutée minimale sur une période de cinq ans, potentiellement prolongeable.

Les Echos, 22/10/2024

Le programme de recherche Solu-Biod, lancé en France avec un budget de 44 millions d’euros, s’attache à concilier agriculture et préservation de la biodiversité à travers les solutions fondées sur la nature (SFN). Ces dernières, émergentes depuis une dizaine d’années, visent à exploiter de manière durable les écosystèmes pour en tirer des bénéfices pour l’homme, la société et la biodiversité. Solu-Biod expérimente ces solutions dans divers milieux, y compris agricoles, sur onze “living labs” répartis en France, dont deux sont dédiés à l’agriculture. Ces initiatives visent notamment à étudier l’impact des pratiques agricoles sur l’environnement et la santé, en utilisant des données de l’Inserm pour établir des liens entre les pratiques viticoles et la santé des agriculteurs. Le projet ambitionne de démontrer que l’utilisation réduite des intrants chimiques et l’adoption de SFN peuvent non seulement préserver la biodiversité mais également maintenir, voire améliorer, les rendements agricoles et les revenus des agriculteurs, tout en contribuant à leur santé et bien-être.

Les Echos, 22/10/2024