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Staphylocoques dorés – chenilles processionnaires – nez – collagène – aliments ultratransformés – arrêt du tabac – écrans et enfants

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Deux molécules ciblant les staphylocoques dorés multirésistants identifiées par une IA

Dans une étude parue dans Nature, des chercheurs du MIT, à Boston, ont identifié de nouvelles substances aux propriétés antibiotiques après avoir passé au crible 12 millions de molécules grâce à une intelligence artificielle. Ces composés seraient efficaces pour traiter les infections dues à une bactérie résistante à la méticilline, le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus). C’est la première étude à utiliser un modèle d’apprentissage pour prédire l’activité antibiotique de composés ainsi que leur cytotoxicité. Il s’agit d’une petite révolution étant donné le gain de temps et d’argent que cela a permis pour identifier un candidat alternatif crédible aux antibiotiques existants, souligne Le Figaro. Dans un premier temps, les scientifiques ont nourri l’IA avec 39 000 composés dont la structure chimique et les effets sur trois types de cellules humaines (issues du foie, du muscle squelettique et des poumons) sont déjà connus. Une fois entraîné, le modèle a réussi à prédire la toxicité et les propriétés antimicrobiennes de 12 millions de composés cibles. Après une forte sélection, 280 composés ont ainsi pu être testés en laboratoire sur des rongeurs infectés par des souches de staphylocoques, présentant des atteintes cutanées typiques. Parmi ces composés, deux candidats se sont révélés prometteurs en réduisant d’un facteur 10 la population de bactéries infectieuses.

Le Figaro, 04/01

La chenille processionnaire, urticante, déjà présente

Les chenilles processionnaires sont déjà présentes, notamment en Ile-de-France, dans les Yvelines. Les températures anormalement douces en sont la principale raison et font craindre « l’enfer » aux personnes allergiques. Deux espèces sont observables en Ile-de-France : la chenille processionnaire du pin, présente dans les trois quarts sud de l’Hexagone et qui remonte année après année ; et celle du chêne, qui se concentre par grappes dans le quart nord-ouest. L’agence régionale de santé d’Ile-de-France rappelle que les poils de ces chenilles « peuvent se détacher très facilement sous l’effet du vent » et provoquer des éruptions douloureuses au contact de la peau (dans les huit heures), des irritations de la gorge, voire des difficultés respiratoires en cas d’inhalation, des conjonctivites au contact des yeux (en une à quatre heures) ainsi que des maux de ventre et des vomissements si on en ingère.

Le Parisien, 04/01

En bref

Que Choisir Santé publie un article sur le nez, chargé de faire barrage aux virus, bactéries et pollens qui y entrent lors de l’inspiration. Le nez constitue un rempart efficace mais pas invincible. La Covid a été l’occasion d’en apprendre plus sur le fonctionnement de sa muqueuse, porte d’entrée des rhinites et sinusites. Bien avant l’épidémie de Covid, les scientifiques James Di Santo et Darragh Duffy (Institut Pasteur/Inserm) travaillaient déjà en tandem sur les mécanismes à l’origine de la vulnérabilité individuelle aux infections, et plus précisément sur le fonctionnement de la muqueuse nasale, leur point d’entrée. Ils ont découvert que la flore bactérienne nasale était plus perturbée chez les personnes souffrant des formes les plus sévères. Aujourd’hui, ils poursuivent leurs recherches sur les bactéries présentes dans la muqueuse nasale, soit notre microbiote nasal, beaucoup moins connu pour l’heure que le microbiote intestinal. « Nous ne sommes qu’au début des découvertes des facteurs régulateurs du microbiote nasal. Les rares études dont nous disposons portent sur des personnes malades, mais nous manquons d’études sur la muqueuse nasale de personnes en bonne santé afin d’établir des comparaisons », souligne James Di Santo.

Que Choisir Santé, 01/01

Grâce à un marketing outrancier et des arguments scientifiques malhonnêtes, le collagène a réussi à se faire passer pour un produit qui comblerait aussi bien les rides qu’il soulagerait les articulations. Il revient en force sous forme de produits à avaler : bonbons, boissons, poudre à diluer et gélules avec le statut de complément alimentaire. Le collagène est une protéine, soit une grosse molécule faites de l’assemblage de petites briques, les acides aminés. « Le corps n’est pas capable de l’assimiler sous cette forme, explique la Dr Claire Vinatier, chercheuse dans l’unité Inserm Médecine régénérative et squelette. Lorsqu’il est ingéré, il est, comme toutes les autres protéines, dégradé en acides aminés pour pouvoir passer la barrière intestinale. Une fois assimilés, ces acides aminés peuvent servir à reconstruire des protéines, mais pas le collagène plus spécifiquement qu’une autre. »

Que Choisir Santé, 01/01

Un documentaire, intitulé « Les pieds dans le plat cuisiné », sera diffusé mardi 9 janvier à 21h05 sur France 5. Pratiques, simples d’usage et abordables, les plats cuisinés sont régulièrement consommés par 80 % des Français. Depuis dix ans, le secteur est en plein essor, avec un chiffre d’affaires annuel de 5 milliards d’euros. Le documentaire s’est plongé dans les coulisses de leur fabrication. Mathilde Touvier, spécialiste de leur impact sur la santé à l’Inserm, prône la vigilance car la totale transparence n’est pas garantie. Si 330 additifs alimentaires sont autorisés sur le marché européen, certains étant utiles pour des raisons sanitaires, d’autres (exhausteurs de goût, édulcorants), qui ne sont là que pour rendre le produit plus appétissant, sont dangereux. Son travail a permis de démontrer le lien entre les aliments ultratransformés et des pathologies telles que le cancer ou les maladies cardiovasculaires. Le Nutriscore, apparu en 2017 sur les emballages, permet d’évaluer les qualités nutritionnelles de chaque plat cuisiné grâce à un système d’étiquetage (code couleurs et lettres).

L’Obs, 04/01

Michel Desmurget, docteur en neurosciences, directeur de recherche à l’Inserm, auteur de « Faites les lire ! Pour en finir avec le crétin digital » (éditions du Seuil), était invité hier sur Europe 1. Il dénonce les effets du temps passé devant les écrans par les enfants. Chaque année, les écrans récréatifs représentent 112 jours de la vie d’un enfant en classe de quatrième. Des études montrent que le nombre d’échanges que va avoir l’enfant avec ses parents, prédit à long terme le développement intellectuel, scolaire de l’enfant.

Europe 1, 03/01

Une méta-analyse, publiée dans la revue Addiction, a révélé que la cytisine, un composé organique contenu dans certaines plantes, serait plus efficace que les patchs de nicotine pour aider à l’arrêt du tabac. Elle multiplie par plus de deux les chances de réussir à arrêter de fumer par rapport à un placebo (l’analyse a porté sur 8 études incluant 6 000 personnes). L’analyse a également porté sur deux études comparant la cytisine et les substituts nicotiniques. Des résultats « modestes » ont été obtenus en faveur du composé. Pourtant, la substance n’a toujours pas été approuvée aux Etats-Unis, ni en France. L’un des principaux obstacles à l’approbation de la cytisine aux Etats-Unis serait d’ordre financier. La barrière serait du même ordre en France selon l’avis d’Henri-Jean Aubin, chef de l’équipe de recherche Addictologie à l’Inserm, qui s’exprimait déjà en 2015 sur le sujet. « Les industries pharmaceutiques ne s’intéressent pas à cette molécule car elle est peu rentable : sa commercialisation en France n’engendrerait que de faibles bénéfices ».

Doctissimo​.fr, 03/01