Sommeil et fortes chaleurs – prix des médicaments – mortalité infantile – un scanner IRM pour prédire les risques cardiaques – mission gouvernementale sur la soumission chimique – psychothérapies assistées par psychédéliques

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Le sommeil est menacé par la hausse des températures

L’AFP explore les défis du sommeil face aux fortes chaleurs, exacerbées par le dérèglement climatique, et présente les recherches scientifiques sur le sujet. Le Dr Fabien Sauvet, chercheur à l’université Paris Cité, souligne « une augmentation significative des publications internationales sur le sommeil et la température », en mentionnant une étude sur l’hygiène du sommeil de 2024. Le cerveau, sensible à la chaleur, voit son thermostat central s’élever, activant des mécanismes de stress. Une étude de 2022 publiée dans One Earth, menée par Kelton Minor de l’université de Copenhague, révèle que les humains ont perdu en moyenne 44 heures de sommeil par an au début du XXIe siècle en raison de la hausse des températures. Cette perte pourrait atteindre jusqu’à 58 heures par an d’ici à 2099. Armelle Rancillac, neuroscientifique à l’Inserm, avertit qu’au-delà de 28 degrés, bien dormir devient compliqué. Elle souligne que le manque de sommeil affecte la récupération et peut entraîner des problèmes cognitifs à court terme, ainsi que des maladies à long terme, comme le diabète ou Alzheimer.

AFP, 13/05/2025

Médicaments : l’État veut serrer les prix

Selon Les Echos, le gouvernement veut négocier fermement le prix des médicaments remboursés par la Sécurité sociale en raison de son déficit croissant. Les ministres de la Santé et des Finances ont adressé une lettre au Comité économique des produits de santé (CEPS) pour insister sur la nécessité de maîtriser les prix des médicaments. En 2024, le déficit de la Sécurité sociale a dépassé 15 milliards d’euros, tandis que les dépenses en médicaments ont atteint près de 32 milliards d’euros. Le CEPS est chargé de renégocier les règles de fixation des prix et de promouvoir les médicaments hybrides, moins chers que leurs références. D’après Les Échos, la France doit adopter une approche stratégique face à la concurrence mondiale pour attirer les innovations pharmaceutiques. Le gouvernement souhaite une industrie pharmaceutique forte et souveraine, tout en garantissant l’accès à des produits innovants et essentiels. Les revendications des industriels doivent être basées sur des données fiables, selon le cabinet de la ministre de la Santé, Catherine Vautrin. La France pourrait utiliser le système de remises pour maintenir des prix compétitifs à l’international tout en réduisant le coût pour l’Assurance Maladie.

Les Echos, 13/05/2025

En bref

L’AFP se penche sur la hausse préoccupante du taux de mortalité infantile en France, passé de 3,5 à 4,1 décès pour 1 000 naissances entre 2011 et 2024, contrairement à la tendance européenne. Les raisons demeurent floues, bien que divers facteurs soient suspectés, comme l’âge maternel avancé ou la précarité. « Axer la prévention sur la lutte contre l’obésité ou le surpoids ou encore le tabagisme pendant la grossesse pourrait sans doute permettre d’améliorer le taux de mortalité infantile », souligne Jennifer Zeitlin, épidémiologiste à l’Inserm. Un registre national des naissances est proposé pour mieux combattre ce phénomène.

AFP, 13/05/2025

The Times présente une découverte scientifique majeure concernant l’utilisation d’un scanner IRM pour prédire les risques cardiaques. Des chercheurs de l’Université de Dundee ont révélé qu’une masse accrue dans le ventricule gauche du cœur peut identifier les personnes à risque de maladies cardiaques jusqu’à dix ans avant un événement majeur, comme une crise cardiaque ou un AVC. Les résultats, publiés dans la revue Radiology, ont été accueillis favorablement par Jane-Claire Hudson, directrice générale de ChestHeart & Stroke Scotland, qui a souligné l’importance de cette recherche pour améliorer la santé cardiaque en Écosse.

The Times, 13/05/2025

Dans une interview accordée à Libération, la députée Sandrine Josso et la ministre l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, évoquent les recommandations de la mission gouvernementale sur la soumission chimique. Elles insistent sur la nécessité de lever le secret médical pour mieux protéger les victimes, de former les professionnels de santé et de justice, et de créer un répertoire de laboratoires spécialisés afin d’améliorer la collecte de preuves. Elles préconisent également le remboursement des analyses toxicologiques sans dépôt de plainte, ainsi que l’homogénéisation des protocoles de recueil de preuves.

Libération, 12/05/2025

Le Temps s’intéresse à l’essor des psychothérapies assistées par psychédéliques en Suisse, initié en 2014. En 2024, plus de 680 patients ont bénéficié de ces traitements. Ces approches, qui utilisent des substances telles que le LSD, la psilocybine et la MDMA, offrent de nouvelles perspectives pour traiter certains troubles psychiatriques, mais soulèvent également des questions éthiques. Les témoignages anonymes de patients évoquent des abus, ce qui renforce l’appel à établir des garde-fous. Le psychiatre Alexandre Alt souligne l’importance de normes claires et de la formation des thérapeutes.

Le Temps (Suisse), 13/05/2025